Les élus locaux aiment le Sénat

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Les élections Sénatoriales approchant rapidement (le dimanche 24 septembre), les listes se dévoilent petit à petit. Celles-ci doivent être déposées avant le 08 septembre, en Indre-et-Loire on devrait compter neuf listes (de 3 titulaires et deux suppléants) pour trois élus…

Des changements de maires à prévoir dans plusieurs communes

Première conséquence de la loi sur le non-cumul des mandats de 2014, la traditionnelle figure du sénateur-maire fait désormais partie du passé. A compter de 2017, il est en effet désormais interdit de cumuler un mandat national (député ou sénateur) avec un mandat exécutif (maire, président de collectivité, mais aussi adjoint…). Mais cette loi qui avait été pensée pour favoriser le renouvellement de la classe politique, a d’autres conséquences aujourd’hui. En effet, parmi les candidats en lice en Indre-et-Loire, beaucoup ont déjà un mandat éxecutif en local qu’ils devront abandonner en cas d’élection le 24 septembre prochain.

Le cas le plus emblématique est bien évidemment celui du maire de Tours Serge Babary (relire notre article à ce sujet), mais c’est loin d’être le seul. Parmi les candidats (titulaires) officiellement déclarés aujourd’hui, on compte en effet pas moins de sept maires en fonction : De Christian Gatard (Chambray) à Pierre Louault (Chédigny) en passant par Christine Fauquet (Saint-Règle), Antoine Trystram (Semblançay), Régine Réseau (Sepmes) et Olivier Bouissou (Saché) mais aussi un certain nombre d’adjoints ou vice-présidents de collectivités ou mairies…

Autant de candidats qui devront donc démissionner de leurs fonctions actuelles pour lesquelles ils ont été préalablement élus. Si la médiatisation de la candidature du maire de Tours a fait parler, certains électeurs se déclarant trahis par le maire qu’ils avaient élu en 2014, il est fort à parier que ce sentiment va animer également les électeurs des autres communes au sort identique. En ces temps où les Français ont manifesté le besoin d’un renouveau politique par leur vote ou leur abstention, ce genre de pratiques va à contre-courant de ces attentes, avec en prime au bout du compte la désagréable sensation qu’au final seule l’ambition personnelle compte…

De nombreux candidats et quelques règlements de compte

C’est au centre que les candidatures se font nombreuses. Outre la liste officielle UDI conduite par Pierre Louault, on retrouve en effet une liste dissidente menée par Christine Fauquet avec le conseiller départemental Thomas Gelfi et Valérie Gervès (1ere adjointe à Loches et conseillère départementale).

Du côté de La République En Marche, si le parti présidentiel espère emporter au moins un siège, voire deux, la constitution de la liste a attisé les rancoeurs également. Exit Stéphanie Riocreux, sénatrice sortante, exit Christian Gatard, place à Martine Chaigneau qui après avoir été désignée sur la liste du PS l’an passé, conduira finalement celle d’En Marche qu’elle a rejoint en février aux côtés du jeune conseiller départemental Rémi Leveau et l’ancienne adjointe à Serge Babary Françoise Amiot.

De quoi attiser la rancoeur de non-désignés donc et des listes concurrentes. Christian Gatard a lancé sa propre liste, se plaçant pour le coup sur une ligne politique étonnamment (pour quelqu’un ayant cherché l’investiture du parti présidentiel) en opposition au gouvernement. Une liste constituée de maires souhaitant « défendre les intérêts des territoires » expliquent-ils par communiqué.

De son côté Stéphanie Riocreux devrait annoncer sa propre candidature dans la semaine, mais s’est déjà fendue la semaine dernière d’un communiqué virulent à l’égard de Philippe Chalumeau (jugé responsable de sa non nomination), Martine Chaigneau (de qui elle est suppléante au Conseil Départemental) mais aussi Céline Delagarde, son ancienne attachée parlementaire suppléante sur la liste LREM…

A gauche si la France Insoumise a décidé de ne pas placer de candidats en Indre-et-Loire, le Parti Communiste lui aura bien sa liste. Titulaire d’un siège sortant avec celui de Marie-France Beaufils qui ne se représente pas, le PCF fera campagne avec comme tête de liste, l’ancien vice-président régional Jean-Michel Bodin, mais aura certainement beaucoup de mal à conserver son siège.

Autre parti sortant : le Parti Socialiste qui avait conquis deux sièges en 2011 est également dans une période délicate après une année 2017 catastrophique. Et pour tenter de garder un siège c’est finalement Laurent Baumel qui conduira la liste socialiste. L’ancien député, battu en juin dernier aux Législatives voit là une chance de continuer d’exister politiquement…

C’est finalement à droite que la route semble donc dégagée. Avec une majorité de grands électeurs de sensibilité de droite, les Républicains peuvent espérer emporter un ou deux sièges, d’autant plus que le système de proportionnelle au plus fort reste et la multiplication des listes au centre leur est favorable.

Quant au Front National, les candidats seront connus dans la semaine.

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