L’équation impossible des accords à gauche en vue des élections départementales

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Alors que les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas, le monde politique tourangeau est tourné vers la fin des négociations des accords entre partis. A gauche, les prochains jours s’annoncent capitaux…

Depuis la politique de la main tendue par le PS pour favoriser des accords avec les Verts et le PC, les différentes sensibilités de gauche se voient, se parlent, se rencontrent et s’observent. Au milieu des accords qui se profilent, les cartes pourraient être redistribuées à gauche sous l’influence d’une base militante, que ce soit au PCF ou à EELV, qui semble peu désireuse d’aller faire cause commune avec les socialistes. Du côté des cadres, la réunion de la semaine passée entre les composantes du Front de Gauche, EELV et le collectif « C’est Au Tour(s) du peuple » issu de l’ancienne liste aux Municipales du même nom, a confirmé nombre de points communs et l’impression qu’une alternative à gauche face au PS est possible. Pour autant, ce rapprochement doit encore être validé par les instances des partis. Il se peut ainsi, que face à la réalité des urnes, certains soient tentés de continuer bon gré, mal gré avec les socialistes. Ainsi, pour sa part, le seul représentant « vert » au Conseil Général, Christophe Boulanger, milite « pour un grand rassemblement de toute la gauche. Le bilan de l’action départementale est correct mais je crois que l’échéance de mars prochain ne se jouera pas sur celui-ci ».

Et les derniers sondages semblent donner raison à l’élu écologiste. Avec plus de la moitié des Conseils Généraux à gauche, les estimations de vote au niveau national, mettent le PS à 17% et les Verts à 9%. L’UMP-UDI à 32% et le FN à 28. Et c’est bien, cette perspective d’intention de vote qui fait peur à la gauche. Une peur qui pourrait se traduire au mois de mars par l’absence au deuxième tour de la gauche dans certains cantons d’Indre-et-Loire.

Malgré cette crainte, les militants, à commencer par les communistes tourangeaux, ne veulent pas d’alliance et de candidatures mixtes avec les socialistes. La raison ? Les politiques et choix du gouvernement depuis ces derniers mois. Certains élus socialistes veulent croire à la fidélité des partenaires. « Il faut dissocier ce qui se fait au local des choix du gouvernement Valls » martèle un élu PS de l’agglomération. Pour M. Cortot, « nous devons travailler au rassemblement de celles et ceux qui adhèrent aux valeurs de gauche ».

De leur côté, ceux qui prônent l’alternative et une vraie politique de gauche exigent une rupture et un virage qui doit redonner un sens aux valeurs d’une gauche sociale et écologiste. Ce soir, les Verts du 37 se réunissent en assemblée générale pour prendre des positions définitives vis-à-vis des mains tendues par les socialistes et la gauche de la gauche. De son côté, le PS validera dès lundi prochain, des binômes dans certains cantons.

Ces prochains jours sont ainsi primordiaux pour l’avenir de la gauche et les alliances traditionnelles peuvent voler en éclat et conduire à une nouvelle alternative qui avait déjà failli s’opérer lors des dernières élections municipales.

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