Législatives en Indre-et-Loire : cinq sièges, cinq nouveaux

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A l’image du scrutin au niveau national, l’Indre-et-Loire a choisi massivement de renouveler ses députés élus. La République en Marche ! rafle la mise, sans surprise… sauf une : la sortie de Marisol Touraine qui entérine la défaite du Parti Socialiste dans le département. Retour sur ces nouveaux visages, parcours et idées.

Philippe Chalumeau (La République en marche), première circonscription

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Avec 53,93% des voix, Philippe Chalumeau, 53 ans et médecin généraliste, est investi dans la première circonscription face au candidat sortant Jean-Patrick Gille. Proche de Jean Germain et militant pendant 18 ans au PS, son élection signe son entrée sur le premier plan de la scène politique et sonne comme une revanche. Adhérent EM ! de la première heure, il quitte le parti socialiste en septembre 2016, au moment où Emmanuel Macron décide de quitter le gouvernement. Il se reconnaît de suite dans les idées de rassemblement et de renouvellement qu’il veut lui-même incarner. Membre du collectif et sociétaire Ohé du Bateau, administrateur du Tours Football Club Association, il choisit Elisa Hauet comme suppléante, créatrice de la startup Peetch qui souhaite mettre le numérique au service de l’éducation.

Daniel Labaronne, (LREM), deuxième circonscription

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Docteur en sciences économiques, maître de conférence à l’université Bordeaux IV, consultant économique dans le privé, ce fils d’agriculteur de 61 ans connaît bien le paysage politique de la région depuis l’époque de Jean Royer pendant laquelle il siégeait au conseil municipal de Tours auprès des radicaux de gauche. Habitué des élections, il remporte la mairie de Bléré en 2014, puis perd les départementales en 2015 pour 120 voix qui lui laisseront un goût amer. Sa victoire de dimanche face à Claude Greff (LR), plus ancienne députée du département en poste depuis 2002, récompense le premier ralliement d’un élu d’Indre-et-Loire au mouvement du nouveau président. Clair Michel, sa suppléante amboisienne, est ancienne proviseure, présidente de l’association Asahj (résidence des jeunes travailleurs) à Amboise et conciliatrice de justice. Ensemble il souhaite travailler à une politique économique qui réconcilie les territoires avec la question de la ruralité.

Sophie Auconie (LR/ UDI), troisième circonscription

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Bien qu’elle se présente investie sous l’étiquette Les Républicains et Union Des Démocrates Indépendants dont elle est vice-présidente, Sophie Auconie se dit « Macron compatible ». Le soutien du premier ministre Edouard Philippe a certainement été déterminant dans la victoire de la 3e circonscription – en sortant l’ancienne ministre Marisol Touraine, une surprise de taille – qui ne comptait pas de candidat LREM. Députée européenne en 2009, conseillère municipale d’opposition à Tours de 2008 à 2014. Depuis 2014 Sophie Auconie a surfé avec le haut et le bas, élue dans la majorité de Serge Babary comme figure de la droite locale, la désormais députée a multiplié les désenchantements et s’est retrouvée isolée au sein d’élus de droite ne lui faisant aucun cadeau. Cette diplômée de l’Escem de Tours qui cite Gandhi comme modèle et se réclame du combat pour la parité, tient là sa revanche sur ses alliés d’hier et de demain. Elle fera partie du groupe de 17 députés UDI à l’Assemblée nationale qui ne s’en sort pas trop mal face à la vague macroniste.

Fabienne Colboc (LREM), quatrième circonscription

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« La candidate du travail qui veut libérer les territoires. » C’est avec ces mots que la candidate novice en politique a fait sa campagne de terrain afin de pallier son manque expérience. Entrepreneuse dans les ressources humaines, patronne d’une entreprise de coaching professionnel, elle s’est faite connaître malgré elle lors d’un débat sur France 3. Ses propos hésitants, moqués dans un montage vidéo, ont alors fait le buzz sur les réseaux sociaux. Cela ne l’a pas empêché de sortir Laurent Baumel (PS) et de battre Hervé Novelli (LR) qui espérait récupérer son siège perdu de 2012. Représentative de la génération Macron, elle appelle à faire tomber les dogmes et à travailler de concert avec tous les acteurs locaux pour mener à bien son premier engagement. Confiante dans sa « capacité à apprendre », son manque d’expertise risque néanmoins de lui être reproché au moindre écueil.

Sabine Thillaye (LREM), cinquième circonscription

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Premier mandat électif pour Sabine Thillaye gagne un siège symbolique, celui de Philippe Briand, député depuis vingt-cinq ans et dont le soutien à Fabrice Boigard n’aura pas suffi. La cheffe d’entreprise de Saint-Cyr, précédemment candidate aux Européennes comme tête de la liste « Nous Citoyens » (un peu plus de 1% des voix), fait donc partie des candidats issus de la société civile mais est aussi chargée de cours en allemand juridique à l’Université François-Rabelais. Elle met en avant cette dernière fonction afin de justifier son désir fortifier les relations et le travail franco-allemand à travers son triptyque politique : l’Europe, l’entreprise, l’environnement. Encore inconnue au bataillon il y a quelques mois, elle projette de créer un « conseil de circonscription » qui aura pour objectif de donner la parole aux acteurs locaux.

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