C’est l’image d’un président de Région déterminé à maintenir son cap fixé l’an dernier, lors de sa réélection, que François Bonneau affiche en cette rentrée 2022.
Un peu plus d’un an après le début de son nouveau mandat, celui qui est à la tête d’une majorité plurielle de gauche sait pourtant que les mois à venir seront difficiles. Il pointe d’ailleurs trois grands défis à relever : climatique, démocratique et social. 3 thèmes qui seront ainsi ses grandes priorités de la rentrée.
Sur le premier, François Bonneau se félicite d’agir notamment à travers la question des mobilités, prenant en exemple notamment la modernisation et la réouverture de la ligne de trains Tours-Loches et celle en cours de Tours-Chinon (pour un total de 260 millions d’euros d’investissement). Plus largement, alors qu’en cette fin de semaine doit être officiellement signée la nouvelle convention liant la SNCF à la Région Centre-Val de Loire sur les 10 années à venir, François Bonneau évoque un travail de négociations de deux ans qui ont mené à un accord entre les deux parties qui sera bénéfique aux usagers : « En 2023, 33 nouvelles rames arriveront grâce à l’investissement de la Région, ce matériel neuf doit pouvoir amener à plus de régularités sur les lignes, c’est d’ailleurs une des exigences fortes que nous avons formulé. » La Région s’engage dans cette convention à un financement de 215 millions d’euros du réseau régional, dont une partie en investissement. Un signe fort du volontarisme régional pour son président.
Toujours côté transports, alors qu’en cette rentrée, les problèmes de transports scolaires sont présents un peu partout, le président régional évoque des soucis sur 4 circuits scolaires seulement sur la région, soit moins de 1% des transports scolaires. « Nous avons formé 200 conducteurs de cars ces dernières années cela est une réponse à ce problème. »
« L’accélération des crises nécessite un ajustement permanent de nos politiques et de nos réponses aux besoins des populations ».
La formation justement, François Bonneau évoque 22 000 demandeurs d’emploi ayant reçu une formation l’an dernier grâce à la région. « Nous travaillons sur l’emploi en faisant ainsi, d’ailleurs je note que le taux de chômage dans notre région est faible, avec un taux à 6,7% ».
Toujours sur la question sociale, en lien avec l’inflation et la perte de pouvoir d’achat des ménages, François Bonneau maintient son cap de gratuité des transports scolaires (pour tous les élèves de l’élémentaire au lycée), de livres pour lycéens, la hausse de 10% des fonds sociaux pour les lycées, le maintien du tarif cantines dans les lycées malgré des hausses de 40% de matières premières… « Ce sont des signes forts » précise-t-il, tout en indiquant que les coûts engendrés pour la région pourraient être compensés par un étalement (ou lissage) des investissements sur l’avenir. « L’accélération des crises nécessite un ajustement permanent de nos politiques et de nos réponses aux besoins des populations ».
Enfin concernant le défi démocratique, François Bonneau répète ce qu’il affirmait déjà l’an dernier : « Il faut partir des territoires et du concret ». A ce sujet il prend en exemple les Etats Généraux de l’Economie ou de la Jeunesse qui ont permis de faire émerger des priorités qui n’étaient pas forcément celles fléchées par l’institution. « Les jeunes nous ont parlé notamment des difficultés qu’ils ont en ce qui concerne l’orientation, ce n’était pas un sujet que nous pensions comme priorité numéro 1 mais c’est le cas, nous allons donc réfléchir à améliorer les passerelles entre formations et marché de l’emploi » prend-il en exemple avant d’évoquer la création d’une Maison de la Région dans chaque département afin d’amplifier la proximité avec la population.