Le PS de Tours s’interroge

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Si la primaire à droite retient toutes les attentions, à gauche dans chaque fédération départementale du PS, on prépare déjà les prochaines échéances.

Et pour les socialistes, elles sont nombreuses… primaire de la gauche, élection présidentielle, élections législatives et futur congrès à l’automne 2017. Tant de rendez-vous à haut risque pour des élus et militants tiraillés et soucieux. En Indre-et-Loire, les socialistes tourangeaux n’échappent pas aux doutes sur l’avenir de leur parti éclaté et moribond.

Il y a huit jours a eu lieu une élection interne au PS 37 qui est passée inaperçue mais qui résume bien l’état dans lequel se trouvent les socialistes tourangeaux. La section de Tours-Centre élisait son nouveau secrétaire de section suite au départ de Philippe Chalumeau. Parti rejoindre la longue marche d’Emmanuel Macron, le médecin devait être remplacé et logiquement pendant plusieurs semaines, le sujet du remplaçant faisait débat.

Il faut dire que cette section du parti socialiste en Indre-et-Loire était connue pour être le lieu d’affrontements sévères entre anciens partisans et proches de Claude Roiron (ex présidente du Conseil Général d’Indre-et-Loire) et les autres plutôt proches et redevables de leur ancien mentor, Jean Germain. Philippe Chalumeau faisant la synthèse autant que possible entre tous. Devenu pour certains, un « traître » en rejoignant le social-libéral Macron, le poste de secrétaire de section devenait vacant. Très rapidement, on apprend que d’anciens « germanistes » sont sur les rangs. Parmi eux, l’ancien adjoint au commerce de Tours, Alain Dayan.

Ainsi le PS de Tours ressort des placards les vieux grognards du socialisme tourangeau, l’ancienne garde rapprochée de feu Jean Germain. Au moment où beaucoup de militants et d’électeurs appellent de leurs vœux un renouveau en politique, on pouvait s’interroger sur la pertinence d’une telle candidature. Un élu tourangeau parle de « transition dans l’attente du futur congrès » et donc de la refonte d’un parti au bord de l’implosion au niveau national. Alain Dayan serait donc une sorte de force tranquille visant à préparer « l’après » à la section de Tours. « Il fallait un peu de sagesse » déclare l’intéressé. Un an de mandat donc pour le biologiste fidèle de Jean Germain pour tenir une section qui a besoin de calme. Et de calme, Alain Dayan va devoir en avoir. Les socialistes vont traverser des épreuves dignes des douze travaux d’Hercule. Reste à Alain Dayan de tenir les rênes. Il se dit qu’après lui, un jeune pourrait le remplacer… Question aussi de renouveau. Cependant non loin d’Alain Dayan plane l’ombre de certains élus PS « canal historique ». Parmi eux, Jean-Patrick Gille, le député de Tours sortant, qui ne souhaite guère le bazar en vue d’une élection législative qui s’annonce difficile. Mais aussi un ancien adjoint, compagnon de longue route, Nicolas Gautreau, revenu récemment dans l’opposition au au conseil municipal de Tours suite au départ de Gérard Gernot. Il ne fait guère de doutes aussi qu’il a fallu à Alain Dayan, les onctions de certains « sages » du PS tourangeau, tels qu’Arlette Bosch.

On voit bien alors que tout est tenu par les « anciens » si d’aventure certains auraient l’idée de revenir d’ici ou d’ailleurs. Ainsi va la vie du PS 37… Reste donc à Alain Dayan de tenir la barre du bateau aux vues des tempêtes annoncées. Il lui faudra composer, écouter et arbitrer… Un nouveau challenge pour l’ancien élu.

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