Le baromètre politique de l’année 2016 en Touraine

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La fin de l’année est toujours synonyme de rétrospectives et de classements des différentes personnalités qui constituent le paysage politique. 37 degrés vous propose le top et flop des élus d’Indre-et-Loire qui ont marqué cette année riche en élections et en rebondissements. Petit tour d’horizon pour prendre la température avant le début de l’année 2017.

A la bonne température :

Jean-Patrick Gille. Le député socialiste de Tours peut avoir le sourire. Lui qui, aux côtés de Philippe Briand, a porté le projet de Tours Métropole dans les couloirs et commissions de l’Assemblée Nationale, ressort fort de cette mission. Un résultat qui pourrait avoir ses conséquences en juin prochain pour les prochaines élections législatives. Malgré la déroute annoncée pour la gauche, JPG pourrait sauver son siège… de justesse face à une droite qui se prépare à un combat de femmes.

Philippe Chalumeau . Le médecin de Chambray-lès-Tours, ancien socialiste, mène tambour battant le mouvement « En Marche ! » d’Emmanuel Macron en Indre-et-Loire. Avec près de 1 000 adhérents, l’ancien ministre des finances de François Hollande peut se satisfaire du travail réalisé ici en Touraine. Un mouvement tourangeau qui est suivi de près par les instances nationales mais aussi par les télévisions étrangères qui s’intéressent au phénomène Macron. NHK, la télévision publique japonaise, a suivi pendant plusieurs semaines le groupe des Macronistes conduit par Philippe Chalumeau. Sasuga ! Philippe – San ! (Félicitations Monsieur Philippe en japonais dans le texte…).

Hervé Novelli . L’ancien député et maire de Richelieu a de quoi exalter. Celui qui murmure à l’oreille de François Fillon redevient un des hommes forts des LR d’Indre-et-Loire depuis que son voisin sarthois est le candidat officiel de la droite à la présidence de la République. Et l’on prête à nouveau, au père de l’auto-entreprise, un avenir ministériel. Un avenir à Paris donc à l’été prochain qui n’est pas pour déplaire à certains élus LR tourangeaux qui préfèrent voir H. Novelli s’éloigner de la Touraine de Balzac.

Jean-Gérard Paumier . Le président LR du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire mène de mains de fer les destinées de cette collectivité locale. A tel point que certains, dans sa majorité, y voient une certaine omnipotence du pouvoir. Toujours souriant en public, consensuel dans les discours, l’ancien maire de St-Avertin sait où il va. Comme un officier commando, il donne le rythme de la marche (à suivre) et tant pis pour ceux qui ne suivent pas.

Sophie Auconie . C’est bien connu, en politique on n’est jamais mort. Cet adage, Sophie Auconie en a fait sien cette année. Après une année 2015 très difficile pour l’ancienne députée européenne, l’année 2016 est une renaissance pour l’élue centriste. Elue présidente de l’UDI d’Indre-et-Loire après le retrait de la course de Christophe Bouchet et l’éloignement de Xavier Dateu, la conseillère municipale de Tours revient en force. Certes, son parti, ici en Touraine, n’a plus le poids que les centristes pouvaient avoir jadis, mais elle compte dans le paysage politique de la droite et du centre. Son objectif : les élections législatives de 2017 sur la 3ème circonscription face à Marisol Touraine et Marc Angenault, maire LR de Loches. De là, à ce qu’elle ait la double investiture, il n’y a qu’un pas…

EVENEMENT MARQUANT DE L’ANNEE 2016 :

Le décès prématuré de la personnalité politique de l’année 2015, Jean-Yves Couteau. L’ancien président centriste du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire et ancien premier adjoint de Philippe Briand à St-Cyr-sur-Loire s’en est allé. Pour saluer sa mémoire, de nombreuses personnalités de tous bords se sont exprimées sur cet homme de lettres et ce passionné d’histoire. Notable connu et reconnu.

PERSONNALITE POLITIQUE DE L’ANNEE 2016 :

Philippe Briand. Le président de l’agglomération Tour(s) Plus et député-maire de St-Cyr-sur-Loire est l’une des personnalités de cette année 2016. Son rêve, mais aussi celui en son temps de Jean Germain, de faire de Tours une grande métropole française va devenir réalité dans quelques semaines. Discret pendant les primaires de la droite et réussissant à faire oublier l’ombre ténébreuse de l’affaire Bygmalion, le puissant patron LR de l’agglomération réalise l’une de ses œuvres majeures. Une réussite qui est aussi le fruit d’un consensus bien tourangeau. Attention néanmoins au caillou dans la chaussure avec la mise en examen dans l’Affaire Bygmalion.

Grosse fièvre :

François Bonneau . Le président de la Région Centre Val-de-Loire est satisfait de voir deux futures métropoles dans sa petite région, Tours et Orléans. Pourtant en mars dernier, celui-ci ne voyait pas d’un bon œil que Tours concoure à entrer dans la cour des grandes villes françaises. C’est à l’occasion d’une réunion de l’UDSER, une association d’élus socialistes conduite par la jeune garde du PS, Wilfried Schwartz en tête, que le président Bonneau estimait que ce n’était pas une bonne idée que Tours aspire au rêve métropolitain. Depuis l’eau a coulé sous les ponts (de la Loire) et l’élu régional a pris un virage nécessaire à 180 degrés.

Claude Greff . La très Sarkozyste députée d’Amboise a un peu la gueule de bois depuis le résultat des primaires de la droite. Son poulain n’a pas été qualifié pour le second tour. Mais la députée ne se laisse pas abattre, rappelant pour ceux qui ne s’en souvenaient pas qu’elle a travaillé aux côtés de François Fillon quand elle était secrétaire d’Etat à la famille. Reste pour l’ancienne ministre à garder son siège de députée. Ne sait-on jamais. Dans ce coin de Touraine, il se dit que la gauche est la plus bête du monde… Une gauche divisée en 2012 qui avait permis à Claude Greff de rempiler pour cinq ans au Palais Bourbon.

Francis Gérard . Le premier secrétaire du parti socialiste d’Indre-et-Loire n’a pas réussi à redonner du souffle à un parti épuisé ici en Touraine. Moins d’adhérents, divisé et éteint, le parti socialiste de la rue de la Fuye n’attire plus. Même pendant les consultations internes (élections de la section Tours Centre, nomination des candidats aux Législatives, …), les adhérents socialistes à jour de cotisation ne se déplacent plus (une trentaine de votants). Ainsi va la vie des grands partis de gouvernement. Une sorte de grand huit avec des hauts et des bas. Puis, ici en Touraine, certains anciens élus reviennent comme la garde de Napoléon venant défendre une dernière fois l’Empereur… Attention toutefois que ce ne soit pas la Bérézina… Mais la jeune garde socialiste veille. On ne sait jamais.

Emmanuel Denis . L’élu écologiste au conseil municipal de Tours et conseiller communautaire à Tour(s) Plus est un peu comme docteur Jekyll et mister Hyde. Constructif et imposant une certaine voix à Tour(s) Plus, l’élu à la couleur verte pourrait recevoir de temps à autre un carton rouge sur ses positions dogmatiques en conseil municipal à Tours. Puis, il y a toujours cette marotte : le circuit Nascar. Un dossier qui date de la campagne des élections municipales de mars 2014. De même, la remise officielle des « Lascars d’Or » (sorte de trophée ironique saluant les bêtises des autres élus ou personnalités tourangelles) qui ressemble plus à une parodie des « Inconnus » ou des « Nuls ». Sauf que là, ce sont des élus de la République qui jouent aux comiques troupiers.

A SUIVRE EN 2017 :

Céline Ballesteros. L’adjointe au maire de la ville de Tours est partie pour conquérir le siège de députée de Tours, en lieu et place du député PS sortant Jean-Patrick Gille. Mais certains ne voient pas cela d’un bon œil chez les LR de Tours.

Françoise Amiot. L’adjointe aux finances du maire de Tours se sent pousser des ailes depuis la victoire de François Fillon à la primaire de la droite. Elle souhaite, elle aussi, pouvoir prétendre à l’investiture des Républicains sur la 1ère circonscription. Une investiture donnée à Céline Ballesteros.

Serge Babary. Le maire de Tours sera l’une des personnalités à suivre en 2017. Surtout à la veille de l’automne. Pressenti fortement pour être candidat aux élections sénatoriales en septembre, difficile pour Serge Babary de ne pas y penser. Ce serait pour lui, une consécration de près trente ans de vie publique. Le prestige aussi d’être parlementaire dans la haute assemblée de la République.

Marisol Touraine. La ministre de la Santé de François Hollande retourne dans l’arène de la politique locale. Un combat de plus pour espérer l’emporter aux prochaines élections législatives. Puis, si défaite il y a, la très parisienne élue tourangelle attendra patiemment un nouveau tour probablement au Conseil d’Etat. L’avenir reste à écrire…

Laurent Baumel. Le député socialiste frondeur et soutien d’Arnaud Montebourg devra sauver sa tête face à un Hervé Novelli prêt à en découdre. Une éventuelle défaite serait alors synonyme, pour cet Ardennais de naissance, de départ prématuré de la Touraine qui l’avait adopté quelques années plus tôt.

Thibault Coulon. On dit de cet adjoint au maire de Tours qu’il pourrait faire un bon maire. Son travail et sa compétence ne sont guère remis en doute même par ses détracteurs. Seulement voilà, l’élu LR à la sensibilité d’une démocratie chrétienne assumée et forte, n’est pas le bienvenu dans le cénacle restreint des élus de droite qui doivent compter. Malgré ses atouts, Th. Coulon stigmatise les rancœurs et les mots durs de certains. Evincé de la liste aux Régionales, non retenu en commission nationale d’investiture pour être candidat aux élections législatives, difficile pour lui de voir la météo de son parcours politique au beau fixe. Pourtant, l’élu compte ici à Tours. Et ça il le sait.

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