Le baromètre politique de l’année 2015 : petites et grosses températures des personnalités

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La fin de l’année est toujours synonyme de rétrospectives et de classements des différentes personnalités qui constituent le paysage politique. 37 degrés vous propose le top et flop des élus d’Indre-et-Loire qui ont marqué cette année riche en élections et en rebondissements. Petit tour d’horizon pour prendre la température avant le début de l’année 2016. Année qui sera, à n’en pas douter, sous le signe de la préparation de l’élection présidentielle au niveau local et national.

A la bonne température :

Céline Ballesteros : ↗  L’adjointe au commerce de la ville de Tours est devenue en mars dernier vice-présidente du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire. En charge de la culture au côté de Jean-Yves Couteau, la chef d’entreprise quadragénaire encore inconnue il y a dix-huit mois, est une femme qui monte. Un peu trop vite au goût de certains dans son camp. Reste pour cette femme au caractère bien trempé, à gérer cette ascension rapide.

céline ballesteros

Céline Ballesteros (c) 37°

Laurent Baumel : ↗       Incontestablement, Laurent « La Fronde » est une personnalité socialiste qui a pris du poids… politique cette année. Au point d’irriter la très légitimiste Marisol Touraine, la ministre de la Santé du gouvernement Valls. Mais en se démarquant, le député se fait entendre. Pour ce quinqua doué et brillant, le temps est venu de revoir et penser la politique autrement. N’en déplaise à Mme Touraine.

Philippe Briand : ↗        Difficile de classer le député-maire de St-Cyr-sur-Loire cette année. Entre la présidence plutôt réussie de Tour(s)plus dans le sillage de Jean Germain et l’affaire Bygmalion, le choix de la rédaction était cornélien. Mais la présomption d’innocence étant un principe intangible, nous avons retenu le bon bilan de Ph. Briand comme président de l’agglomération tourangelle. Lieu où le consensus républicain semble être la règle du jeu de la gouvernance du puissant PDG de Citya.

Jacques Chevtchenko : ↗           Le 1er adjoint du maire de Tours, fidèle parmi les fidèles du maire, siègera désormais à Orléans. L’élu en charge aussi du personnel municipal avait été préféré par Serge Babary à Thibault Coulon. Il sera la voix tourangelle dans l’opposition régionale. Pour cet homme discret et qui n’aime pas la mise en lumière, son action sera très suivie dans les prochains mois.

Pierre Commandeur : ↗             La vie n’a pas été un long fleuve tranquille pour le centriste de gauche. Viré manu militari du Modem au printemps, le conseiller municipal d’opposition et tout nouveau conseiller régional a rebondi. Même s’il affiche une très forte déception de ne pas être vice-président de la région, l’informaticien a réussi à se placer. Un tour de force d’autant plus méritant que P. Commandeur représente un micro-parti, l’UDE. Un homme qui se verrait bien leader de l’opposition municipale.

Thibault Coulon : ↗       Il aurait pu être dans le flop, mais à y regarder de plus près, l’adjoint au maire de Tours au développement économique et ex-conseiller régional reprend force et vigueur. Celui qui a été évincé de la liste de droite aux élections régionales savoure discrètement les résultats de la droite à Tours, les 6 et 13 décembre. Pour les uns, son éviction n’a eu aucun effet sur les mauvais chiffres des Républicains et de l’UDI à Tours. La méthode Coué certainement. Pour les autres, les quelques milliers de voix qui ont manqué sont le fait de l’absence de cet élu qui attire une droite conservatrice qui n’a pas fait l’effort de déposer son enveloppe dans l’urne ou, pis, qui a choisi une voie plus bleu marine.

Cédric De Oliveira : ↗ Le maire de Fondettes fait honneur à sa famille politique en réalisant un beau score pour la droite dans sa commune à l’occasion des élections régionales. Dommage que ce jeune maire n’ait pas été en position éligible sur la liste conduite par Claude Greff. Un jeune maire que certains qualifient de « Briand’s Boy » qui monte.

Benoit Faucheux : ↗     Le patron d’Europe Ecologie- Les Verts dans le 37 devient vice-président du Conseil Régional. Avec un score plus que probant aux élections de décembre, ce vert très à gauche a réussi le pari d’un parti qui a pesé dans la victoire de François Bonneau à la région.

Francis Gérard : ↗          Proche des frondeurs du PS et de Laurent Baumel, l’ancien élu de Joué-lès- Tours a pris, contre toute attente, les rênes de la Fédération socialiste d’Indre-et-Loire. Autrefois austère et dogmatique, le Secrétaire Fédéral du PS 37 semble avoir changé. Plus ouvert et plus conciliant, ce socialiste sexagénaire a pour ambition de reconstruire un socialisme plus à gauche.

Jean-Patrick Gille : ↗   Le député de Tours est dans le paysage politique tourangeau depuis près de 25 ans. Une longévité qui pourrait jouer contre l’élu dans le climat actuel. Pourtant, les différents mandats successifs ont fait de lui un élu incontournable et un puissant « patron » de l’ombre du Parti Socialiste d’Indre-et-Loire. Après avoir fait « tomber » Michaël Cortot, il a réussi en juin à imposer un de ses proches comme secrétaire fédéral adjoint aux côtés de Francis Gérard. Devenu chef de file du groupe socialiste au Conseil Régional, JP. Gille s’éloigne de la ville de Tours, peut-être pour mieux y revenir en 2020.

8U6A0639-1024x683Jean-Patrick Gille et Cathy Munsch-Masset (c) 37°

Olivier Lebreton : ↗      L’adjoint au maire à la sécurité de Serge Babary et conseiller départemental fait le job. Aux paroles, les actes suivent, même si les opposants à la vidéosurveillance et aux arrêtés anti-mendicité sont remontés contre l’élu. Un élu qui monte et que l’on pourrait voir jouer un rôle dans les toutes prochaines semaines à l’occasion des élections internes chez « Les Républicains ».

Cathy Munsch-Masset : ↗         La toute nouvelle élue socialiste au Conseil Régional est la bonne surprise de l’année. Devenue dans la foulée des élections de décembre, 2ème vice-présidente de la Région, l’ancienne cadre de la Protection Judiciaire de la Jeunesse incarne le renouveau et la fraîcheur chez les socialistes tourangeaux. Une élue à suivre.       

Wilfried Schwartz : ↗                  Le jeune maire de La Riche est une figure montante du PS d’Indre-et-Loire. Même si l’année 2015 a été pour lui une continuité de son action, il a réussi à faire oublier la personnalité d’Alain Michel, l’ancien emblématique maire de la Riche. Respecté mais observé, cet élu poursuit son chemin. Au point d’en inquiéter certains au PS.

Evènement marquant de l’année politique 2015 : Le suicide de Jean Germain, le mardi 7 avril 2015 au matin juste avant l’ouverture du procès des mariages chinois.

Personnalité politique de l’année 2015 : Jean-Yves Couteau : ↗          Après de bons et loyaux services auprès de Philippe Briand, comme 1er adjoint de la ville de St-Cyr-sur-Loire, JY Couteau, centriste historique, devient Président du Conseil Départemental d’Indre-et-Loire en mars. Une consécration politique et une reconnaissance de ses pairs pour cet amoureux des mots et de la littérature mais aussi pour ce féru d’histoire politique.

bIMG_2430Jean-Yves Couteau (c) 37°

Grosse fièvre :

Sophie Auconie : ↘       L’ancienne députée européenne la plus assidue du parlement de Strasbourg a connu une année difficile. Son éviction de la liste LR/UDI aux élections régionales, comme Thibault Coulon, efface quasi définitivement l’élue du paysage politique tourangeau. Et quand ses amis de l’UDI ne lui tendent pas la main, difficile d’éviter la chute.

Serge Babary : ↘             Le maire de Tours, toujours 100 % maire, a augmenté les impôts et fait payer les salles municipales aux associations. Si le 1er magistrat de la ville a cru bien faire, les administrés, eux, ont mal vécu ce premier budget de la droite municipale. Des choix qui ont divisé au sein de la majorité LR / UDI de la ville de Tours. Puis, les résultats catastrophiques de la droite à Tours à l’occasion des élections régionales, ont affaibli le rayonnement du maire dans sa famille politique.

DSC_2418Serge Babary (c) 37°

Jean-Marie Beffara : ↘                Le député socialiste de la 3ème circonscription aurait bien aimé jouer un rôle dans la conduite des opérations pendant les élections régionales. Nenni, son parti l’a renvoyé à ses chères études, victime sans doute des luttes internes. Ce proche de Marisol Touraine sait que son mandat de parlementaire prendra fin en 2017. Reste pour lui à écrire la suite de sa vie politique.

Michaël Cortot : ↘         Mauvaise année pour ce proche de Claude Roiron. Acculé, cet ancien élu de Tours et ex-directeur de campagne de Jean Germain aux municipales de 2014 n’a pu lutter contre les stratégies mises en œuvre par ses « amis » à l’occasion des élections internes du PS. Disparu pour le moment de la scène politique, Michaël Cortot veut revenir.

Xavier Dateu : ↘             Son mandat d’adjoint aux sports dans l’équipe Babary avait bien commencé. Pour cet amoureux du sport au réseau très étoffé, la gestion des relations avec le TFC a viré au vinaigre… corse. A tel point que le truculent patron des bleus et noirs, Jean-Marc Ettori ne veut plus de la présence de l’élu UDI dans le stade de la vallée du Cher. Une mauvaise passe sans doute.

Franck Gagnaire : ↘      Le jeune trentenaire socialiste aurait pu être le premier d’entre-eux. Loupé… du moins pour le moment. Battu aux élections internes par Francis Gérard, Franck Gagnaire attendra. Proche de Jean-Patrick Gille, même s’il essaye de s’en défendre, il devra maintenant être élu pour avoir la légitimité suffisante auprès de ses pairs.

Claude Greff : ↘             La députée d’Amboise aurait préféré terminer l’année politique sur une victoire aux élections régionales. L’ex tête de liste départementale pour ces élections a échoué dans sa mission de placer la droite devant la gauche au soir du 6 décembre. L’ex Secrétaire d’Etat à la Famille se voit donc fragilisée dans une circonscription tiraillée entre FN et Gauche. Affaire à suivre.

DSCN0602Claude Greff (c) 37°

Gérard Hénault : ↘       L’élu UDI, maire de Ferrière-Larçon dans le sud Lochois, y a cru. Il laisse sa place contraint et forcé aux élections départementales. Promis, il sera en très bonne position pour les élections régionales. Mais les paroles n’engagent que ceux qui les reçoivent. Et puis, il y a les négociations et tergiversations. Gérard Hénault ne sera que maire de sa petite commune. Le cumul ne sera pas pour lui.

Hélène-Marie O’Connell : ↘    Dommage pour cette élue qui aurait pu finir l’année comme elle l’a commencée dans l’indifférence générale de la classe politique locale. Seulement voilà, l’élue Front National au conseil municipal de Tours a commis une vraie faute politique. L’inexpérience sans doute. A l’occasion du dernier conseil de l’année, le 11 décembre, Mme O’Connell a voté contre l’instauration d’un Conseil Municipal des Jeunes. Les intéressés apprécieront. Une décision surprenante qui a conduit le maire de Tours a déploré publiquement que « cette proposition ne fasse pas l’unanimité ».

Marisol Touraine : ↘                    La Ministre de la Santé a réussi un tour de force : Se mettre à dos l’ensemble des professions médicales. Conspuée par les médecins et sifflée par les infirmières, la tourangelle d’adoption sait que ce son poste de ministre ne sera peut-être pas renouvelé en 2017 en cas de victoire du PS. Que fera-t-elle ? Retourner au Conseil d’Etat, son corps d’origine ou revenir battre le pavé dans les terres agricoles de la 3ème circonscription du département… Pas si sûr. A moins que la ville de Tours ne soit un maroquin à sa taille.

bIMG_1790Marisol Touraine (c) 37°

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