Jean-Gérard Paumier : le nouvel homme fort du département

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Quinze jours après le décès de Jean-Yves Couteau, c’est une session du Conseil Départemental exceptionnelle qui se réunit ce matin avec pour unique enjeu de désigner le nouvel homme fort du département.

Ce nouvel homme fort, sauf énorme surprise, sera donc Jean-Gérard Paumier, déjà désigné candidat de la majorité la semaine dernière à la suite d’un vote en interne. Une suite logique pour celui qui fut 1er vice-président sous Jean-Yves Couteau et qui assura l’intérim pendant les dernières semaines de maladie de ce dernier.

8U6A1657Jean-Yves Couteau (à gauche) et Jean-Gérard Paumier en 2015 (c) Arnaud Roy

L’an passé déjà, Jean-Gérard Paumier apparaissait comme favori à la présidence en cas de victoire de la droite aux élections départementales. Conseiller général depuis 2008, ancien directeur des services départementaux quelques décennies auparavant, le maire de Saint-Avertin semblait alors le mieux armé pour prendre la tête du département. Quelques semaines avant les élections il s’était pourtant désisté, expliquant à l’époque vouloir privilégier, non-cumul des mandats oblige, sa fonction de maire de sa commune. En coulisses, certains avançaient pourtant d’autres arguments, à commencer par des bruits sourds émanant d’une partie du personnel, peu désireux de voir cet homme réputé rigide à leur tête. Un an plus tard, les choses ont donc changé, la droite est désormais installée à l’Hôtel du département et a pris ses marques. Quant à la mairie de Saint-Avertin, Jean-Gérard Paumier a semble-t-il trouvé la parade : son premier-adjoint, Alain Guillemin, devenant maire et lui-même devenant premier-adjoint. Un échange de fauteuils, qui bien que possible car non soumis aux règles de non-cumul, fait grincer des dents du côté de l’opposition Saint-Avertinoise : « Nous faisons bien entendu confiance à son éthique républicaine pour ne pas tromper les Saint-Avertinois en restant maire de fait (par exemple sous la forme d’un poste de maire-adjoint qui ne tromperait personne) » écrivaient ainsi les élus socialistes de Saint-Avertin ce week-end. De son côté, Jean-Gérard Paumier assurait la semaine dernière à la NR : « je ne vais pas aller au fond de la classe en baissant les yeux. Pas d’hypocrisie ! Mais Alain Guillemin sera le maire de plein exercice ».

A l’Hôtel du département, si l’élection de Jean-Gérard Paumier devrait logiquement être une continuité dans la politique menée depuis un an par la majorité de droite, beaucoup d’observateurs notent néanmoins que la présidence à venir sera certainement moins consensuelle que les précédentes, l’homme ayant une réputation de personnalité au caractère trempé, moins rond que ceux de ses prédécesseurs. Lors de la désignation interne, la semaine passée, Jean-Gérard Paumier n’avait d’ailleurs pas fait le plein de voix face à Vincent Louault. Si les élus UDI (parti qui perd pour l’occasion la présidence du département, sans gagner de vice-présidence) s’étaient logiquement tournés vers Vincent Louault (7 voix et 2 abstentions), du côté des élus LR, seuls 15 sur 20 avaient voté de leur côté pour le candidat Paumier (LR également). Un vote néanmoins suffisant pour se faire élire ce mardi matin (la majorité de droite ayant 30 élus sur les 38 du Conseil départemental). Avant cela, au cours d’une séance qui sera forcément sous le signe de l’émotion, un dernier hommage sera rendu à Jean-Yves Couteau. La politique, elle, ne reprendra ses droits que jeudi prochain pour la session consacrée au débat d’orientations budgétaires. Ce sera alors le premier test de la présidence Paumier.

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