Si les élections régionales approchent (elles devraient se tenir en mars 2021 sauf changement), François Bonneau, l’actuel président socialiste de la région Centre-Val de Loire reste pour l’heure concentré à 100% sur sa fin de mandat.
« J’y retourne », c’est par ces mots simples que François Bonneau a officialisé sa candidature à sa propre succession pour les prochaines élections régionales lors d’un point presse organisé à Tours ce mercredi 02 septembre. Quelques mots et un appel au « rassemblement le plus tôt possible » des forces de gauche en guise de clin d’œil aux écologistes qui comme en 2010 puis 2015 veulent partir seuls au premier tour sous la conduite de Charles Fournier, actuel vice-président dans sa majorité, François Bonneau n’en dira pas plus pour le moment. La priorité n’étant pas encore au temps électoral.
Le vaste chantier de la gestion de crise
Il faut dire que la rentrée « jugée sous très haute tension » par le président régional occupe pour l’heure ses priorités. Ce dernier se montre notamment vigilant au plan de relance qui sera annoncé ce jeudi par le Gouvernement, en évoquant des effets qui pourraient s’avérer contre-productifs si des entreprises s’en servaient comme effet d’aubaine.
« L’action publique est indispensable » martèle François Bonneau « afin de limiter les conséquences d’une crise économique et sociale qui s’annonce sans précédent. » Encore faut-il selon lui qu’elle soit ancrée dans les territoires. Les régions ont forcément un rôle important à jouer, elles qui ont la compétence économique dans leur porte-feuille. Avec une volonté affichée de relocaliser l’industrie, le président de la région évoque le nombre d’entreprises sous-traitantes présentes dans la région et sur lesquelles il faut veiller. A ce titre, François Bonneau évoque pêlemêle différentes actions déjà lancées (ou en cours) comme l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) sur lequel près de 80 entreprises de l’aéronautique et de l’automobile se sont placées.
L’économie, un thème qui se traite aussi par le prisme de l’emploi et à ce titre la région est vigilante aussi au tissu associatif avec le maintien du budget alloué au dispositif Cap’Asso qui aide les associations à financer des emplois (« Je ne retire pas un euro du dispositif »). L’emploi des jeunes encore, avec le lancement de la plateforme Job Aviz ou la création de 5000 places en formations qualifiantes à destination des jeunes en fin de formation mais ne trouvant pas de postes sur le marché du travail en lien avec leur formation initiale.
Une jeunesse à laquelle François Bonneau veut se montrer attentif en maintenant les dispositifs d’aides en place (gratuité des transports scolaires, des manuels scolaires pour les lycéens) ou via de nouveaux comme l’aide à l’achat d’ordinateurs (voir notre article sur Info Tours à ce sujet).
La gestion de crise est donc multiple et le chantier s’annonce vaste. Elle a déjà un coût pour la région avec un impact sur les recettes régionales à hauteur de 110 millions d’euros, indique François Bonneau (60 millions de pertes de recettes et 50 millions de dépenses supplémentaires), qui va cependant bénéficier d’un appui de l’Etat à hauteur de 23 millions d’euros.
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