Elections régionales : La droite en tête, la gauche à la traîne

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Ce n’est pas le résultat du 1er tour des élections régionales, mais les estimations d’un dernier sondage qui donne gagnante la liste UDI / LR conduite par Philippe Vigier. En embuscade, le Front National qui serait devant la liste du Parti Socialiste et des Radicaux menée par le président sortant, François Bonneau. Reste que, près de 35 % des sondés n’ont pas fait leur choix. La semaine qui arrive va être déterminante…

Ce week-end, les militants de la droite républicaine en région Centre-Val de Loire pouvaient avoir le sourire. Un dernier sondage donne l’UDI et « Les Républicains » gagnants du scrutin régional des 6 et 13 décembre prochain. Pourtant, un chiffre interpelle : près de 35% des personnes interrogées ne savent pas encore à une semaine du premier tour, ce qu’elles vont voter. Cette indécision montre bien dans quel désarroi, une partie de population de la Région Centre Val-de-Loire se trouve. Chômage, impôts, attentats de Paris et terrorisme, les électeurs pour plus d’un tiers d’entre-eux sont perdus. C’est pourquoi les têtes de liste restent mobilisées.

« Même si ces chiffres sont encourageants, il faut être prudent ! » déclare Philippe Vigier, tête de liste régionale UDI / LR. Il y voit néanmoins « le signe que l’union est forte et bien accueillie ». Si les chiffres donnent la droite à 9 points devant la gauche, rien de semble perdu pour le président sortant, François Bonneau. « Ces estimations montrent que nous devons encore accroître notre mobilisation à gauche. Je dis aux électeurs de faire le choix dès le premier tour du rassemblement ! ». Une demande salvatrice pour un président sortant dont beaucoup disent que le bilan n’est pas si mauvais au regard des autres régions gouvernées par la gauche. Pourtant, les partenaires historiques, les Verts et une partie de la gauche de la gauche ont choisi malgré les risques, de ne pas répondre à la main tendue des socialistes pour espérer éviter la débâcle. Un choix dicté par un rejet viscéral de la politique du gouvernement Valls. François Bonneau insiste : « Votez pour les enjeux régionaux, pour la proximité, pour plus de mobilités, pour plus de formations, pour moins de déserts médicaux et plus de déplacement collectifs !… ». Son principal adversaire lui estime que « la gauche est en baisse dans cette région alors qu’elle remonte au niveau national… ». Et le patron des députés UDI à l’Assemblée de donner le coup d’estoc : « Si le PS est si bas dans ce sondage, c’est bien que le bilan de 17 ans à la tête de la région est mauvais ». Même analyse pour la tête de liste départementale UDI / LR en Indre-et-Loire, la députée Claude Greff : « Les gens souhaitent le changement… Il ne faut rien lâcher jusqu’à dimanche prochain ! ».

Reste maintenant aux électeurs à faire leur choix. Entre traumatisme des attentats de Paris et terrorisme présent dans toute les têtes, les choix vont être cornéliens pour certains. Ces élections régionales ont manqué de visibilité et sur certains territoires du Centre de punch. La faute à qui ? Difficile de se prononcer. Un mélange d’un peu de tout : Défiance du politique, une élection programmée au moment même où l’électorat a les yeux tournés vers les cadeaux et la préparation de Noël, un ras-le-bol général dans une ambiance toute particulière avec l’état d’urgence et le chômage… Bref, un moment particulier pour une élection pourtant importante pour nos lycées, nos emplois, nos transports ferroviaires ou nos innovations de demain.

La semaine qui vient sera celle des meetings de fin de campagne, des mains tendues aux alliés, des petites phrases, mais elle sera surtout celle de notre vigueur démocratique et de notre esprit gaulois… n’en déplaisent à certains. La droite est donnée gagnante dans beaucoup de régions au soir du premier tour, mais elle aura une responsabilité particulière celle de ne pas fustiger les uns ni les autres tout comme la gauche. L’électorat va faire des choix. Le choix certainement de doubler le nombre, dans notre région, de conseillers régionaux FN, l’envie ailleurs de voir une famille prendre en main deux régions importantes…

Alors le soir du 13 décembre prochain, les premiers bilans seront tirés…à la va-vite. Car ces élections à la mobilisation incertaine montreront une chose : Que la France n’est plus à la hauteur de ses ambitions, qu’elles soient politiques, démocratiques ou économiques. Une France groggy qui s’apprêtera à recevoir dans sa cheminée, le père Noël. Un père Noël en qui certains aimeraient encore croire.

 

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