Des maires attachés à leurs territoires

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Le`congrès annuel des Maires d’Indre-et-Loire s’est tenu ce mardi 27 novembre au Vinci. Un rendez-vous annuel important pour les élus locaux dans une période où beaucoup s’inquiètent sur l’évolution de leurs missions et de leurs rôles. Si la ministre de la Cohésion Territoriale, Jacqueline Gourault, un temps annoncée, était finalement absente car retenue à Paris pour une réunion à l’Elysée, c’est la préfète d’Indre-et-Loire, Corine Orzechowski qui a assuré le service après-vente face aux élus locaux.

Dans les grandes lignes, ce 73e congrès des maires d’Indre-et-Loire est dans la continuité des précédents. Les maires d’Indre-et-Loire restent inquiets face aux changements de ces dernières années : perte de prérogatives au profit des intercommunalités, difficultés financières et problèmes quotidiens sont autant de facteurs à ces inquiétudes… Un congrès qui aura mis en avant un autre enjeu en local, celui de l’équilibre des territoires dans le département.

Maires urbains contre maires ruraux ?

Ce congrès des maires est entré directement dans le vif du sujet par la voix de Christophe Bouchet. Le maire de Tours chargé d’introduire ce rendez-vous par son discours, a immédiatement évoqué la question de l’équilibre des territoires, un débat qui a ressurgi notamment avec celui sur le Village des Marques. Un débat au cours duquel plusieurs maires ont accusé la ville de Tours de jouer sa propre carte contre les autres. Dans un discours en guise de réponse, le maire de Tours a tenu a rappeler sa position et sa vision. « L’an dernier j’avais conclu de la sorte : nous réussirons ensemble ou nous échouerons ensemble, je le redis aujourd’hui ». Pour Christophe Bouchet il n’y a pas ainsi « de territoires les uns à côté des autres », mais les réflexions doivent être globales. Pour appuyer son propos, il a notamment évoqué  sur le déménagement possible de l’hôpital Bretonneau vers un pôle du CHU unique à Trousseau à l’horizon 2040. « Je pourrais m’y opposer mais je pense que c’est une chance pour notre territoire d’avoir un CHU qui reste en Touraine et qui soit compétitif ». Et concernant le village des marques, le maire de Tours de préciser : « Le centre-ville de Tours c’est 10 000 emplois, nous ne pouvons pas prendre le risque de l’affaiblir parce que les conditions d’une coopération n’étaient pas réunies ».

Un discours politique derrière lequel se trouve la question majeure des liens entre la Métropole, vue par certains comme une sorte d’ogre et ses territoires voisins. « Nous sommes la seule métropole de France à avoir signé des contrats de réciprocité avec les autres intercommunalités » a précisé Cédric de Oliveira, le président de l’Association des Maires d’Indre-et-Loire (AMIL) avant d’ajouter : « La défense du monde rural est un de mes combats », en citant notamment la nécessité du maintien d’une présence postale ou des écoles. Autre enjeu pour le monde rural, celui de la santé avec l’épineux problème des déserts médicaux. Pour agir contre cela, Cédric de Oliveira a indiqué que l’association des diplômés de la faculté de médecine a édité un livret avec les communes en recherche de jeunes médecins.

Des maires qui ont besoin d’être accompagnés

Notamment dans les petites communes, ce qui ressort des débats qui ont suivi c’est également un malaise des élus locaux. Nous le rappelions en début de semaine, plus d’un maire sur deux ne souhaite pas se représenter en 2020. Il faut dire que la tâche est lourde et parfois ingrate, en témoigne la campagne #balancetonmaire sur les réseaux sociaux, alors même que la figure de maire reste celle de l’élu de proximité par excellence, celui vers qui les citoyens se tournent en premier lieu.

Afin de les aider dans leur mission, l’AMIL propose ainsi chaque année un guide de formation de l’élu, ainsi qu’une vingtaine séances de travail au long de l’année ou encore des commissions thématiques comme sur celle sur les « Gens du Voyage », une question toujours délicate à gérer et pour laquelle les maires se sentent, disent-ils, « démunis ».

Des collectivités locales qui demandent à être plus respectées

Face à la Préfète d’Indre-et-Loire, mais aussi aux députés LREM Daniel Labaronne et Philippe Chalumeau, présents dans la salle, les élus ont aussi rappelé leur attachement à leurs collectivités qu’ils défendent face à un Etat qui pour beaucoup d’entre eux, fait trop reposer les efforts financiers sur les territoires. Face à cela, Daniel Labaronne a assuré qu’il fallait construire une relation de confiance, tout en précisant qu’une réforme du statut de l’élu local était en réflexion.

Côté finances, les dotations de l’Etat ne devraient pas baisser l’an prochain a annoncé Corine Orzechowski qui a confirmé également que la suppression de la taxe d’habitation serait compensée jusqu’en 2020. « La volonté de l’Etat est désormais de stabiliser les financements » a-t-elle déclaré face à des maires qui restent malgré tout méfiants mais se disent combatifs.

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