Conseiller municipal de l’opposition, le centriste Benoist Pierre est déjà pleinement lancé dans l’élection municipale de 2026. Une échéance qu’il prépare déjà depuis plusieurs mois, avec la ferme intention de battre le maire écologiste Emmanuel Denis.
Benoist Pierre ne manque pas de critiques quand on évoque la politique menée par le maire de Tours, Emmanuel Denis et son équipe municipale. Ce n’est pas vraiment une surprise. Depuis 2020, année de son entrée au conseil municipal comme élu d’opposition, le professeur d’université dans le civil, ne manque jamais une occasion croiser le fer en public avec le maire actuel. Que ce soit sur le fond ou sur la forme, Benoist Pierre se montre critique à tout va : « Il est temps de porter la voix de l’indignation contre la politique municipale actuelle » déclare-t-il ainsi.
Amateur de boxe, Benoist Pierre se veut combatif et porte les coups, soutenu par une centaine de membres de l’association « Je m’engage pour Tours » qu’il a lancé il y a désormais un an, en vue de préparer la prochaine échéance municipale. Avec l’expérience de la précédente en 2020, il sait que si 2026 reste encore loin, cela se prépare en amont. « Sur une élection au niveau local, l’incarnation est importante » analyse-t-il.
C’est justement pour incarner cette alternance éventuelle au maire actuel que Benoist Pierre s’est présenté aux dernières élections Législatives, alors même que le camp centriste peinait à trouver un candidat dans une circonscription donnée perdante face au député sortant écologiste Charles Fournier. Si Benoist Pierre n’a pas réussi à renverser les pronostics, cette élection lui a néanmoins permis de faire parler de lui et de marquer des points en termes de notoriété, d’autant que son score de 42% au 2e tour est jugé plutôt honorable au vu des circonstances de l’élection et la dynamique initiale peu en sa faveur.
Une multiplicité de candidatures pour le moment
Oui mais, car il y a toujours un mais, Benoist Pierre n’est pas le seul à vouloir porter l’alternance au maire écologiste Emmanuel Denis. L’ancien maire radical Christophe Bouchet s’est également déclaré candidat. Rappelons qu’en 2020 les deux hommes s’étaient alliés au second tour (Christophe Bouchet était arrivé second au premier tour et Benoist Pierre troisième). Sur la même liste on retrouvait également Olivier Lebreton, ancien adjoint à la sécurité, qui a depuis lancé sa propre association, bien qu’il ne se soit pas déclaré candidat. Citons également Mélanie Fortier, plutôt de centre-gauche, et à qui on prête aussi des intentions de candidature…
Bref, sur un plan politique, dans la mouvance allant du centre à la droite, celle qui semble devoir s’allier coûte que coûte pour reprendre la Mairie de Tours à l’union de la gauche menée par Emmanuel Denis, pour l’heure les initiatives semblent se multiplier.
A 18 mois des élections qui désigneront la prochaine équipe à diriger la ville, plusieurs partis politiques (Renaissance, Modem, Parti Radical et UDI) ont réagi à cette situation la semaine dernière via un communiqué commun appelant à l’unité : « Faisons preuve de responsabilité et d’unité pour contrer les divisions dangereuses et les tentations populistes ».
Face à cette possibilité de divisions, Benoist Pierre se veut de son côté pragmatique : « Il y a une saine émulation. Une union ne se décrète pas, elle se vit et se construit. Je suis sûr qu’elle se fera, car nous travaillons déjà ensemble à l’échelon municipal aujourd’hui ».
Et Benoist Pierre de poursuivre sa réflexion : « Et comme je l’ai dit, je me rangerai derrière la personne qui sera la mieux positionner pour l’emporter, y compris si c’est moi ».