Face au maire sortant et sa majorité municipale, les différentes tendances de l’opposition actuelle, appellent à l’union en vue des prochaines élections municipales.
A quelques jours d’intervalle, la salle des mariages de l’Hôtel de Ville de Tours a fait le plein pour deux réunions politiques : Celle d’Olivier Lebreton dans un premier temps, pour les vœux de l’association « Tours mérite mieux » qu’il a lancé l’an passé en vue des élections municipales, puis une semaine plus tard pour celle de Benoist Pierre et de son association « Je M’engage pour Tours » créée elle aussi dans un esprit de dynamique électorale.
Par deux fois, les premiers rangs étaient garnis de tout ce qui comporte l’opposition républicaine à la majorité du maire écologiste Emmanuel Denis : de l’élue de centre-gauche Mélanie Fortier, en passant par les différents élus de centre-droite et de droite : Christophe Bouchet, Thibault Coulon, Romain Brutinaud, Barbara Darnet-Malaquin, ou encore l’ancien député de Tours Philippe Chalumeau…

A 15 mois des élections municipales, l’objectif est clair : mobiliser les militants, montrer que la dynamique est en place, mais aussi montrer la capacité de rassemblement de chacun. Car pour Olivier Lebreton, comme Benoist Pierre, ou encore Christophe Bouchet qui s’est aussi déclaré candidat, il convient d’envoyer les bons signaux et surtout ne pas paraître celui qui avance de son côté. Chacun a ainsi eu un petit mot pour les autres lors de ces prises de parole publique. Et l’union a été avancée à de nombreuses reprises dans les discours.
Des discours assez semblables d’ailleurs. En effet si les styles entre les uns et les autres différent, les attaques et critiques à l’encontre du maire en place sont concordantes : critique de la politique de mobilités, sur la sécurité, dénonciation d’un dogmatisme écologiste… quitte à tomber dans une espèce de surenchère de petites phrases sous forme de piques faciles, histoire de satisfaire un parterre de présents résolument anti-majorité.
C’est le lot des réunions publiques politiques, elles réunissent avant tout (et quasi exclusivement) les militants et convaincus. Un premier cercle qui convient de mobiliser pour espérer faire adhérer ensuite une plus large population lors de la campagne officielle. Et c’est justement parce que le maire sortant mène une politique avec des marqueurs de gauche, flattant ainsi son électorat traditionnel, que les élus d’opposition durcissent le ton en inscrivant leurs discours sur des thématiques traditionnellement de droite.
« En face ils font de la politique, nous devons en faire aussi » a ainsi martelé Olivier Lebreton lors de ses vœux à plusieurs reprises. Si le discours droitier de l’ancien adjoint à la sécurité n’est pas une surprise, Benoist Pierre lui emboîte le pas également, ce dernier évoquant souvent et longuement les questions de sécurité dans la ville.
L’affrontement électoral qui se profile devrait donc aller sur un véritable débat politique et idéologique. Reste néanmoins aux différentes franges de l’opposition actuelle à se mettre d’accord sur l’ensemble du programme, ce qui ne sera pas une mince affaire, mais aussi et surtout de se ranger derrière une tête de liste commune, sans quoi les espoirs de victoire pourraient être minces. Face à cette possibilité de divisions, Benoist Pierre nous indiquait il y a quelques semaines être plutôt optimiste : « Il y a une saine émulation. Une union ne se décrète pas, elle se vit et se construit. Je suis sûr qu’elle se fera, car nous travaillons déjà ensemble à l’échelon municipal aujourd’hui ».
Réponse dans les prochaines semaines.