A droite, une rentrée politique à haut risque en Indre-et-Loire comme ailleurs

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En Indre-et-Loire comme ailleurs, la course aux Primaires et à la Présidentielle est lancée. Ce sont les « Sarkozystes » qui ont dégainé les premiers en réunissant leurs militants à Parcay-Meslay sous l’égide de la députée Claude Greff qui a fait preuve de pédagogie.

Depuis la fin août, les médias relaient le retour des “politiques”. Une rentrée marquée par la candidature devenue officielle de Nicolas Sarkozy aux primaires de la droite et du centre en novembre. Le secret de Polichinelle est enfin levé. A Tours et dans le département, on se prépare aux échéances du 20 et 27 novembre, dates auxquelles les militants et sympathisants sont appelés à se prononcer pour leur poulain. Claude Greff, députée et porte-parole de Nicolas Sarkozy pour le département et la Région Centre Val-de-Loire, a réuni jeudi dernier, jour de rentrée, les troupes Sarkozystes. C’est à Parçay-Meslay que les retrouvailles se sont faites.

« Nicolas Sarkozy, c’est l’homme de la situation ! La France a besoin d’un chef, d’une vision, de fermeté et d’autorité… ! » (une jeune militante LR)

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C’est une Claude Greff battante et sûre de son soutien à l’ancien président de la République, qui s’est exprimée devant un auditoire attentif. Un peu comme une prof’ principale à l’entrée du collège, la députée rappelle les règles des primaires et pourquoi Nicolas Sarkozy rentre dans la bataille : « On doit être fiers du fonctionnement de notre parti… C’est un rouleau compresseur, nous, nous avons un projet et des valeurs ! ». Claude Greff se sent fière de soutenir celui en qui elle « connait la capacité à travailler et qui apportera des solutions immédiates à la France… ». Puis, comme un professeur dans sa classe, elle laisse la parole aux jeunes. Inès et Hugo, deux étudiants qui ont déjà des responsabilités au sein des « Républicains » appellent, comme une leçon bien apprise, à « l’unité de leur parti » pendant les primaires. Plus jeune conseillère nationale de France au sein de la formation de droite, Inès souhaite « l’unité qui doit être le mot d’ordre pendant les primaires ». Le ton touchant et neutre d’une jeune en politique qui appelle les plus anciens à la modération des propos et des petites phrases. Mais la neutralité de la jeune étudiante s’arrêtera là. Elle est Sarkozyste et elle le revendique : « Nicolas Sarkozy c’est l’homme de la situation ! La France a besoin d’un chef, d’une vision, de fermeté et d’autorité… ! ». Hugo, son camarade de parti, est sur la même longueur d’ondes. L’étudiant en droit au phrasé propre et à l’allure bcbg parle bien de son poulain : « je suis très heureux car on repart en campagne et on a besoin de faire avancer la France à travers l’action de Nicolas Sarkozy ! ».

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Claude Greff de son côté appelle à « des primaires propres qui donnent à chacun l’occasion de s’exprimer et de défendre ses idées ». Des propos qui peinent à dissimuler une profonde tension dans les jours et semaines à venir. Pour l’Indre-et-Loire il ne fait guère de doutes que la Fédération des « Républicains » est plutôt Sarkozyste, même si d’anciens ministres comme Hervé Novelli soutiennent de longue date François Fillon. A côté de cela, un constat surprenant, aucun élu de poids du département ne soutient Alain Juppé. A tel point que l’ancien premier ministre a été obligé d’annuler sa venue le 29 septembre prochain. Lui qui est donné largement devant Nicolas Sarkozy à la primaire de novembre. Quant aux autres candidats, Bruno Le Maire peut compter sur le soutien de Serge Babary, le maire de Tours et de l’un de ses conseillers municipaux, Jérôme Tebaldi. Les autres candidats comme Nathalie Kosciusko-Morizet ont aussi leur soutien dans la majorité municipale à Tours.

Il sera compliqué pour les dirigeants de la droite locale de ne pas être éclaboussés par les mots et prises de positions des candidats dans les prochaines semaines

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Puis il y a les indécis, ceux qui attendent et ceux qui doivent être neutres comme le président des « Républicains » d’Indre-et-Loire, Frédéric Augis ou le secrétaire départemental et vice-président du Conseil Départemental, Fabrice Boigard. Il sera compliqué pour les dirigeants de la droite locale de ne pas être éclaboussés par les mots et prises de positions des candidats dans les prochaines semaines.

La lutte risque en effet d’être intense. D’abord parce que celui qui veut retourner à la bataille présidentielle est en retard dans le cœur des sympathisants et des Français de droite et du centre. Nicolas Sarkozy, sans nul doute, ira chercher les voix au plus loin des fondements même d’une droite humaniste… Pour Alain Juppé, il subsiste le danger de s’essouffler dans la longueur et d’apparaître désuet par rapport aux enjeux de notre temps. Quant à Bruno Le Maire qui essaye, bon an mal an, d’effacer sa tête de jeune premier des chics quartiers parisiens, il reste, pour beaucoup, le schéma type de l’élite à la française. Reste François Fillon, quatrième actuellement dans les sondages. L’ancien premier ministre sous Nicolas Sarkozy (un des plus longs mandats de la Ve République), pour la plupart des observateurs politiques, porte un vrai projet pour la droite mais pâtit d’une image d’homme austère.

Entre toutes ces têtes, l’une en sortira vainqueur le 27 novembre prochain avec l’espoir de l’emporter en mai 2017. Si discrètement certains souhaitent, au sein du PS et des Républicains, qu’il y ait un match retour entre François Hollande et Nicolas Sarkozy, les Françaises et les Français, eux, veulent d’un changement profond de leur pays et de la classe politique. Des Français et des Tourangeaux qui pour beaucoup risquent de voter (ou pas), une nouvelle fois, contre quelque chose mais pas pour quelqu’un… Qu’on se le dise…

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