YachtClub : quartet atypique et prometteur

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Alors que Terres du Son déroulait cette année un tapis rouge au très actif Capsul Collectif (13 projets à ce jour) avec une carte blanche sur la scène gratuite du Pavillon de Chasse où pas moins de 7 groupes du collectif se sont produits sur trois jours, YachtClub étaient quant à eux invités par la Fraca-Ma sur la scène Propul’Son ce dimanche soir. L’occasion de découvrir sur scène ce quartet aussi atypique que prometteur. Et de les interviewer à l’abri de la pluie dans leur loge de 4m2.

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Une chanteuse derrière son synthé, un batteur/percussionniste et un guitariste de chaque côté (le numéro 1 et le numéro 1 bis) : pendant une heure, ces troubadours électriques d’un genre nouveau nous ont conté plein d’histoires parfois simples, parfois compliquées, mais toujours dépaysantes. Une narration qui se fait un malin plaisir à sortir en permanence des sentiers battus, souvent au détour d’une mesure, de manière inattendue, mais toujours naturelle.

D’une richesse instrumentale multiple et très raffinée, la musique de YachtClub n’en demeure pas moins très construite et finit toujours à la fin de chaque morceau par nous reposer sur terre, histoire sans doute de mieux nous embarquer de nouveau lors du titre suivant. Faussement minimaliste, cet univers peut passer en quelques secondes d’une petite rigolade avec trois notes de synthé à un rock atmosphérique superposant les mélodies dans des mille-feuilles fugaces qu’on a à peine le temps de goûter qu’ils disparaissent déjà pour une autre gourmandise, alors qu’on est encore dans le même morceau !

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Inclassable, le mot est aussi faible que galvaudé, il mériterait pourtant d’être élevé pour YachtClub au rang de genre musical à part entière, avec son bac chez les disquaires (enfin, ce qu’il en reste) pour toutes celles et tous ceux qui n’en peuvent plus de se fader des machins surproduits, ultra-calibrés et prévisibles. Forcément casse-gueule, on se tente quand même deux références pour se marrer un peu, juste parce qu’elles sont venues toutes seules à nous pendant ce set flamboyant : à mi-chemin – bon ok, quelque part bien paumé dans des bois obscurs après avoir trop écouté les conseils du loup – entre Arcade Fire et Laurie Anderson, l’univers de YachtClub semble tellement une espèce de lave en fusion permanente qu’on imagine tout à fait dU prochains morceaux (et l’évolution même de ceux déjà existants) ressembler à tout à fait autre chose dans quelques mois.

A écouter sur disque, YouTube et autres supports certes, mais surtout à voir et revoir d’urgence sur scène.

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L’interview

37 degrés : Vous avez fait une tournée en Italie au printemps, vous nous racontez ça ?

YachtClub : Oui, ça s’est fait par le biais d’un booker italien qui organise des petites tournées avec différents groupes européens et surtout français. On a eu le contact par Ropoporose qui ont déjà tourné, avec eux. On lui a envoyé notre musique et ça lui a plu. Du coup, on a fait 8 dates et 5000 kilomètres en deux semaines à peu près. On a joué dans des lieux très différents, des petits bars, un gros café concert, un festival en plein air… c’était chouette.

37 degrés : Votre meilleur souvenir de là-bas ?

YachtClub : Un soir on a joué sur une scène en extérieur, dans une sorte d’amphithéâtre avec des montagnes derrière. C’était impressionnant, c’était le jour d’une fête nationale, l’ambiance était très particulière. On a des copains qui ont fait le même genre de tournée en Allemagne, on essaie de voir si on peut faire mettre ça en place aussi, dans le même esprit.

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37 degrés : Après deux ans et demi d’existence, vous préparez votre premier album. Racontez-nous.

YachtClub : On a bien avancé, on enregistre les voix demain d’ailleurs. On fait ça avec Baptiste Mésange au studio Nyima à Orléans. La sortie est prévue pour février 2018, ce sera une co-production Capsul Collectif et Kshantu. On travaille sur une tournée dans la foulée. On a aussi un nouveau clip qui devrait sortir à la fin de l’été, avec une production plus importante que d’habitude. On l’a tourné récemment et on est très contents !

37 degrés : Comment vous faites évoluer votre prestation scénique ?

YachtClub : Il y a un paramètre important, c’est qu’il y a pas mal de choses à maîtriser sur scène en termes d’objets et de sons à produire et cela oriente pas mal l’organisation du set et l’ordre des morceaux. Nous essayons malgré tout d’être cohérents dans la succession des morceaux sur le plan artistique, tout en gérant ces contraintes. Ce soir nous jouons pas mal de nouveaux morceaux, dont certains justement ont été rodés en Italie il y a quelques semaines, en prévision de l’enregistrement de l’album.

Un degré en plus :

> La page officielle de YachtClub sur le site de Capsul Collectif

> Le label nantais de YachtClub : http://www.kshantu.com/

> Prochaine date dans le coin : le 24 août à 20h au Centre Socio-Culturel Léo Lagrange de Tours nord.

Crédits photos : Laurent Geneix pour 37°

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