Vincent Dubois des Bodin’s : « Toute l’année, nous parlons de la Touraine »

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Depuis plus de vingt ans, Vincent Dubois, incarne Maria Bodin, la mère au caractère trempé du duo Les Bodin’s. Un personnage créé en Touraine et que Vincent Dubois fait voyager aujourd’hui dans toute la France, avec toujours le même succès.

 

Bonjour Vincent, racontez-moi un peu votre parcours avant d’arriver à la scène ?

J’ai fait pas mal de petits boulots. Mon premier métier était ébéniste, j’ai aussi travaillé à la Poste puis je suis devenu ambulancier  pendant cinq ans. A côté de ces emplois, j’ai commencé à jouer les soirs et week-end. Je me suis ainsi produit à partir de 1988, dans une petite salle du Vieux-Tours, « Le Petit Québec », du mardi au samedi pendant un an et demi.

 

Comment est née votre passion pour le spectacle ?

Le point de départ c’est quand un de mes oncles m’a offert ma première guitare, j’avais sept ans. J’ai commencé à chanter et jouer en public, faire des bœufs musicaux pour les copains. Quand j’ai commencé au « Petit Québec », le spectacle n’était qu’un tour de chant avec des reprises. Puis petit à petit, entre les chansons je prenais la parole, je racontais des petits sketchs, des courts récits de personnages inspirés de mon entourage et je me suis rendu compte que c’est ce qui plaisait au public. Pendant cette année et demi, j’ai pu essayer pleins de choses, à la fin le côté chanson avait disparu au profit d’un spectacle : « Les aventures Solexines de Maria Bodin ».

 

Maria Bodin est donc présente depuis vos débuts sur scène. D’où es venue l’idée de ce personnage ?

Maria Bodin est née d’un rencontre qui m’a attendri, celle d’une grand-mère tombée de son solex et dont je me suis occupé en tant qu’ambulancier. J’ai passé un peu de temps avec elle à discuter et elle m’a touché. Dans Maria Bodin, il y a également un peu de ma grand-mère et de personnes rencontrées.

 

Vous n’avez pas peur de vous lasser de ce personnage ?

Non, car il a évolué depuis ses débuts. Depuis 1993, c’est devenu un duo avec Jean-Christian Fraiscinet qui m’a rejoint et joue le fils de Maria, Christian Bodin. Avec Jean-Christian, ce n’est pas possible d’être lassé, on a pleins d’idées et puis tout marche en ce moment. On s’octroie également des moments de liberté à côté. On participe à des téléfilms, des films, on donne des cours de théâtre… Par exemple, depuis dix ans, je tourne en moyenne dans trois téléfilms ou films par an.

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Comment expliquez-vous le succès des Bodin’s ?

Il y a pour moi deux grandes raisons au fait que les Bodin’s plaisent. Tout d’abord, c’est de la comédie et les gens ont besoin de rire. De plus, au milieu du rire, on glisse de l’émotion entre la mère et le fils, on évoque l’actualité. C’est une actualité de petites gens qui en parlent avec leur bon sens, tout le monde peut se retrouver là-dedans. La deuxième raison est qu’on essaye avec Jean-Christian de ne pas trahir dans nos vies, ce que nos personnages décrivent sur scène. On continue de rencontrer le public, de rester abordables, le public est touché par cela et c’est primordial pour nous. Sans cette proximité, les Bodin’s ne pourraient pas marcher aussi bien.

 

Parlez-nous un peu de la Touraine, c’est une région à laquelle vous semblez attacher ?

Oui, c’est ma région, j’ai grandi à Abilly dans le Sud-Touraine, j’y ai mes racines. Encore aujourd’hui c’est ici que ma famille, ma femme, mes enfants vivent. Pour moi c’est un peu différent vu que je suis souvent en tournée, mais il ne se passe pas une semaine sans que je revienne un ou deux jours.

Une de nos plus grandes fiertés avec Jean-Christian est notre spectacle « Les Bodin’s grandeur nature » que nous jouons tous les étés à Descartes dans une ferme que nous louons. Toute l’année, quand nous sommes en tournée, nous parlons de la Touraine et de ce spectacle particulier qui nous tient à cœur, car il se joue chez nous.

 

Comment avez-vous eu l’idée de ce spectacle ? En quoi est-il si particulier ?

On en a eu l’idée en voyant les spectacles estivaux « sons et lumières » des châteaux. On s’est dit que c’était une piste à étudier car nos personnages se prêtaient à un spectacle dans un cadre naturel. De plus, cela change la relation avec le public puisque c’est lui qui vient à nous. Le fait de jouer dans un décor naturel, à la ferme, avec des animaux, cela renforce le coté terroir. C’est à part de ce que nous faisons au long de l’année.

Crédits photos : Ludovic Dubois et les Bodin’s pour 37°

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