Durant l’été 2017, la photographe Sophie Mourrat a suivi La Patate Douce, un collectif de compagnies, aux festivals d’arts de la rue de Chalon et d’Aurillac.
La Patate Douce réunit une dizaine de compagnies de théâtre, clown, cirque, poésie ou musique, venant de toute la France et de l’étranger (Italie, Québec, Espagne). Elle est née de la volonté d’inventer un espace de rencontre humain et artistique, convivial, chaleureux et tranquille ; une petite respiration au coeur de l’agitation des festivals, avec une programmation pour tous les publics.
A la Patate Douce, on rêve d’un monde plus humain et plus équitable, c’est pourquoi dans ce collectif, on a opté pour la mutualisation totale des forces et des fragilités de chacun. Ainsi l’ensemble des dépenses (logistique, communication…) et des recettes (chapeaux) est mutualisé entre toutes les compagnies, quelle que soit leur renommée ou leur expérience. L’ensemble des tâches quotidiennes est mutualisé également, chaque membre de compagnie, artiste ou technicien, est susceptible de devenir tour à tour cuisinier, barman, femme/homme de ménage, comme chacun des quarante bénévoles présents avec le collectif…
Montage du site :
Déco, signalétique, lumière, son, etc.
On s’active, on réfléchit, mais chacun son style !
Comme la Patate Douce est plutôt écolo, on y mange bio, équitable et local avec les partenaires de la Cuisine Itinérante, dont les équipes sont aux fourneaux toute la journée pour y concocter les repas des 80 personnes du collectif, ainsi qu’une restauration à destination du public.
L’apéro des voisins
Pour être en bons termes avec le voisinage, avant le début du festival, on les invite à l’apéro pour faire connaissance. Tous les membres du collectif, artistes et bénévoles se réunissent pour jouer, danser, chanter.
Quand il fait soleil, les parapluies prennent des couleurs !
Le briefing du matin
Petit moment de complicité où l’on se pose des questions, se donne des conseils, se rassure… On prend le temps chaque jour de se raconter les « pépites » de la veille, les trucs insolites, qui nous ont fait particulièrement vibrer…
La pause parole
Tous les midis on arrête les spectacles pour prendre le temps d’échanger, s’écouter et s’exprimer – dans toutes les langues, car la Patate est polyglotte – sur des sujets liés au secteur culturel et artistique. Tout le monde y est le bienvenu : programmateurs, spectateurs, membres de compagnies…
La journée est rythmée par une alternance de spectacles et d’inter-plateaux, avec à chaque fois le rituel du chapeau, qui est la principale source de revenus du collectif pendant le festival, car les compagnies, qui font partie du « off », ne sont pas rémunérées.
On soigne l’accueil et le bien-être des spectateurs et des visiteurs, notamment quand la météo est extrême. Un peu de fraîcheur pour garder la patate !
En coulisses, échauffements et vie de famille…
Fin de soirée en musique avec la chanson du collectif,
puis place à la fête !
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