The Moonfingers ouvrent Terres du Son : Hauts les chœurs !

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Si vous avez marre du revival 80s parce que pour vous les 80s ce n’était ni la new wave, ni la cold wave, ni le DX7, ni les boîtes à rythmes Roland TR808, ni les mecs aux fringues et coupes de cheveux impossibles (genre Krumlek de Roller 79 ;-), mais plutôt des pop-rockers du style Joe Jackson, ou les brillantes secondes parties de carrière de groupes comme Barclay James Harvest, Supertramp ou Alan Parsons Project, The Moonfingers devraient vous plaire. Si en plus, vous aimez les Beach Boys et leurs superpositions de voix si complexes et enchanteresses, et si en plus vous êtes ouverts à tout pétage de plomb folk-rock qui va vite, alors vous allez devenir fan de ce quartet tourangeau particulièrement inspiré sur son tout récent 2e EP «Room 505».

The Moonfingers

Nous les avons rencontrés, quelques jours avant leur concert d’ouverture de Terres du Son le vendredi 10 juin à 17h15.

Lumineuse, cristalline, joyeuse et pleine d’air frais et d’énergie, la pop des Moonfingers s’est affinée et a trouvé son identité bien particulier avec ces cinq nouveaux morceaux à la production généreuse et particulièrement bien léchée. Nous vous invitons à découvrir trois titres de l’EP en lisant cet entretien :

Line-up

Alban, batterie & chant

Logann, basse & chant

Pierre, guitare électrique & chant

Phil, guitare folk & chant

37 degrés : Après un premier EP fin 2013 intéressant mais présentant moins d’unité et moins de profondeur que celui-ci, comment vous avez construit la suite ?

The Moonfingers : Après le départ de Yurie Hu l’année dernière, le centre de gravité du groupe s’est rééquilibré entre les quatre membres restants et nous nous sommes tous mis à chanter et à composer pour le groupe, donc notre musique a un peu changé. Après le départ du piano, la guitare acoustique a pris sa place, une guitare électrique s’est un peu effacée, de nouvelles voix sont arrivées et le spectre harmonique, et donc la couleur de notre musique, ont changé.

37 degrés : Votre son, vos voix et vos compositions sont très travaillés, vous répétez beaucoup ?

The Moonfingers : Oui, deux d’entre nous travaillent beaucoup le chant individuellement. Le fait d’avoir quatre voix est un aspect très important dans nos compositions, ça influe sur notre écriture. Nous réussissons à répéter trois fois par semaine à Jazz à Tours ou au Temps Machine : une répétition musicale, une répétition vocale et une réunion organisation et communication. On se fait aussi des répétitions basse/batterie à deux, en plus. Depuis quelque temps pour bien préparer nos concerts à Terres du Son et à Faune Sonore (le 18 juillet NDR), on répète quasiment tous les jours.

37 degrés : Vous êtes très organisés. Au-delà du fait que vous êtes tous des musiciens professionnels, que vous apporte cette organisation et cet investissement important dans le projet The Moonfingers ?

The Moonfingers : On avance assez vite dans ce qu’on veut faire. Très bientôt on va repartir en composition et on a en ligne de mire l’idée d’un album en 2016. Et puis dans l’optique de trouver quelqu’un pour s’occuper de nous, il est évident que si on veut trouver quelqu’un de pro et de bien, il faut montrer qu’on est autonomes et qu’on sait gérer le projet dans son ensemble ; ça aide et ça permet de ne pas être trop dépendant de cette personne non plus…

37 degrés : Vous jouez à Terres du Son pour la première fois de votre jeune carrière ce soir à 17h15. Vous êtes les premiers sur le planning du coup, mais c’est un horaire pas facile…

The Moonfingers : Oui c’est sûr, mais d’un autre côté on sera les seuls à jouer, donc pas de concurrence (rires). Tous les festivaliers qui seront déjà sur site pourront en profiter et comme il fera beau et pas trop chaud non plus, ce sera un bon moment.

37 degrés : Vous jouez sur la scène Propul’son qui pour la première année est dans le «in». Même s’il est vrai que certains groupes Propul’son ont parfois joué devant 20 personnes, on peut regretter que beaucoup de groupes locaux ne sont plus dans la partie gratuite du festival, comment voyez-vous les choses ?

The Moonfingers : C’est vrai, mais d’un autre côté dans le village, un certain nombre de groupes ont pu avoir l’impression les années précédentes d’être un peu «l’animation à côté de la barraque à frites» et si les gens ne s’arrêtaient pas pour les regarder jouer c’est peut-être aussi parce que le côté gratuit peut enlever un peu d’attention chez certains spectateurs.

37 degrés : Parlez-nous un peu de l’enregistrement de «Room 505» votre deuxième EP…

The Moonfingers : C’est notamment grâce au tremplin Loirelectric qu’on a pu faire ce disque. On a enregistré gratuitement avec l’ingénieur du son Hugo Barré. Il y a eu des rebondissements, ça a été épique. On devait enregistrer au 37e Parallèle, mais c’était un plan fantôme et on s’est finalement retrouvé dans un grenier, on nous a prêté du matos, le réseau a bien marché, ça a été une belle aventure. On a travaillé avec le Studio Nomad.

37 degrés : Cette chambre 505 qui donne son titre à l’EP, c’est un peu comme le 37e Parallèle, c’est un lieu que vous n’avez jamais connu finalement ?

The Moonfingers : On était en déplacement sur deux jours et on dormait dans un hôtel. Le soir on s’est retrouvés super tard dans une chambre tous les quatre et il n’y avait que deux lits. On a dormi un peu n’importe comment et le lendemain on a appris à la réception qu’en fait on avait une seconde chambre, la 505. Ce n’est que bien plus tard qu’on a retrouvé le pass de cette chambre dans nos affaires… ça valait bien un titre d’EP !

37 degrés : Vous avez été lauréats Télescope 2014, c’est important pour vous ?

The Moonfingers : Cela nous a apporté des contacts, un accompagnement et quelques dates. Le fait de savoir que la dynamique du groupe est portée par une structure, c’est important. Mais attention, il y a pas mal de dispositifs qui chaque année sélectionnent plusieurs groupes : il ne faut pas trop se reposer dessus non plus, ce n’est qu’une étape vers plein d’autres choses nécessaires pour continuer à avancer.

37 degrés : Le modèle du groupe de quatre mecs qui dure, à la Depeche Mode ou U2 c’est un peu fini. Vous voyez ça comment ?

The Moonfingers : On est un peu à rebrousse-poil, mais on a tous des projets annexes plus ou moins importants, pour certains rémunérateurs. C’est important, on peut revenir sans cesse plus frais vers The Moonfingers, avec le plaisir de se retrouver. C’est un peu comme dans un vieux couple, quand tu passes 24h/24 ensemble, tu n’as plus rien à te dire. On est en train de construire quelque chose de solide qui ne ressemble pas à ça.

> The Moonfingers en concert à Terres du Son le vendredi 10 juillet à 17h15 sur la Scène Propul’son

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