Rémi Farnos : « la BD est un art hybride et populaire »

Facebook
Twitter
Email

Dans le cadre des résidences d’auteurs annuelles qu’elle organise, la Maison des Ecritures accueille depuis fin mars et jusqu’à fin juin, Remi Farnos, auteur et illustrateur de bandes dessinées.

IMG_9768

Au royaume de la littérature, la BD a gagné ses lettres de noblesse après de longues années (et décennies) à être regardée de haut. L’art de la bande dessinée est en effet aujourd’hui en vogue et ses auteurs et illustrateurs reconnus de tous. « Cela a longtemps été perçu comme un art mineur, même à l’Ecole d’art d’Angoulème où j’ai étudié, il y avait un regard plutôt négatif lors de mes premières années ». Auteur et illustrateur aujourd’hui en résidence à La Maison des Ecritures de Neuvy-le-Roi, Rémi Farnos se souvient ainsi des regards négatifs sur la bande dessinée. Une période aujourd’hui en passe d’être révolue selon lui : « Les mentalités ont évolué et c’est tant mieux parce que c’est un art hybride et populaire ».

Un art dans lequel Rémi Farnos est tombé enfant : « J’ai rapidement été fasciné par le dessin, je recopiais les BD que je lisais ». Aujourd’hui, le jeune homme ne recopie plus mais créé ses propres histoires à l’instar « d’Albissiade » sortie en 2015 ou le « Monde des Végétanimaux » sorti en mai dernier. C’est d’ailleurs le premier, « Albissiade », qui l’a fait connaître avec des sélections aux festivals de Montréal et d’Angoulème et plus de 3000 ventes… Un beau succès pour une histoire créée au détour d’un voyage en train entre Amiens et Nantes où il habite. « Pour Albissiade, le processus de création était proche de l’improvisation, tout venait au fur et à mesure. Je n’ai pas réussi à reproduire cela sur  Le Monde des Végétanimaux ». La vie d’auteur est ainsi faite de processus créatifs différents selon les projets et l’état d’esprit du moment. D’autant plus complexe quand comme Rémi Farnos, l’auteur aime jouer avec les codes : « J’aime l’aspect ludique comme emmener le lecteur dans un parcours de lecture pas nécessairement classique de gauche à droite, et de haut en bas », explique-t-il. Rompre avec les codes et s’amuser avec le dessin, deux approches qu’il assume à l’instar de son travail réalisé lors de sa précédente résidence à l’île d’Yeu, fin 2016 : « Le projet était de cartographier l’île sur un support de 3,50m sur 1,10m. Toutes les semaines je parcourais l’île et revenait dessiner sur la carte des personnages fictifs se baladant en créant une narration en boucle ». 

a2bf80_768f8ef538ec4016850ba56d5b578f42~mv2_d_9449_3543_s_4_2cartograFICTION (c) Rémi Farnos

Une première résidence suivie donc aujourd’hui d’une deuxième à la Maison des Ecritures de Neuvy-le-Roi où Rémi vient 4 jours par mois travailler sur sa prochaine BD « Les Héritiers de l’Urraca », qui sera édité chez Monsieur Ed (éditeur québécois). Une BD entrant dans une série « Les fabuleuses histoires du capitaine Sherman » qui retrace les aventures du pirate Sherman, à la recherche d’un mystérieux trésor. Une BD qui sert de thème également aux nombreux ateliers animés par l’auteur le temps de sa résidence, que ce soit dans les locaux de la Maison des Ecritures ou en milieu scolaire. « J’aime les ateliers scolaires parce qu’on apporte un vent frais dans le quotidien des enfants et qu’ils sont réceptifs. L’idée de ces ateliers est d’ouvrir le monde de la BD aux jeunes » explique ainsi celui qui dit accorder une grande importance au travail de médiation. Et en cela, outre l’accueil permettant des conditions de travail très confortables pour avancer sur ses dessins, l’auteur apprécie particulièrement sa résidence en Touraine.

 

 

Facebook
Twitter
Email

La météo présentée par

TOURS Météo

Inscription à la newsletter