Pourquoi l’ASSO récupère Le Temps Machine ?

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Ce n’était qu’une formalité à en croire les proches du dossier, le Conseil Communautaire d’hier soir a définitivement validé la gestion de la Délégation de Service Public du Temps Machine entre 2016 et 2020 à l’ASSO, l’association déjà organisatrice de Terres du Son.

« Ce qui a été primordial dans la décision c’est le projet artistique » explique Cédric de Oliveira, le vice-président aux équipements culturels de Tour(s) Plus. Un choix pas évident à écouter l’élu pour qui « les trois structures candidates (l’ASSO, Travaux Publics et Béton Production) ont présenté des dossiers solides et de grande qualité ». Il fallait évidemment qu’il y ait un vainqueur et l’ASSO a pu bénéficier de l’expérience glanée par l’organisation du festival Terres du Son depuis 11 ans maintenant.  Dans la politique d’ouverture et de rayonnement prônée par Tour(s) Plus, l’ASSO partait en effet avec un atout de taille représenté par son festival d’été et ses plus de 48500 spectateurs cette année.

Une baisse de subventions de 11%

Dans la balance a joué également le financement du projet. En septembre, Tour(s) Plus avait annoncé une baisse des subventions aux structures candidates en leur demandant de revoir leurs budgets à la baisse. A ce jeu, il semble que ce soit donc l’équipe de Terres du Son qui a su tirer son épingle du jeu en projetant une baisse des subventions de l’ordre de 11% dès 2016 (380 000€ contre 420 000€ versés en 2015). Une baisse rendue possible par la mutualisation envisagée de ses propres services avec ceux déjà en place dans la salle jocondienne, avec pour conséquence à moyen terme la baisse estimée de 2,5 emplois (de 12 postes à 9,5). Pour Cédric De Oliveira : « Personne ne sera mis à la porte demain, je rappelle que le délégataire a l’obligation de reprendre tous les postes permanents. Sur le long terme il pourra y avoir des ajustements par une mutualisation des moyens, mais laissons le temps à l’ASSO de s’installer et de mettre en place son projet ».

La mutualisation des services et les économies d’échelle potentielles ne sont pas négligeables en ces temps où les budgets publics se resserrent néanmoins. « Nous sommes tous confrontés à la baisse de la dotation globale de fonctionnement de l’Etat aux collectivités » explique Cédric de Oliveira qui voit d’un bon œil les propositions de l’ASSO de se tourner également vers le privé via une politique de recherche de mécénats, mais aussi une hausse de la billetterie ou encore le fait de proposer des tarifs aux Comités d’Entreprises : « Il y a une responsabilisation des acteurs culturels qui comprennent les difficultés des collectivités, la démarche de l’ASSO dans ce sens est positive ». Au jeu des chiffres financiers, l’ASSO est celle qui semble s’en être le mieux tiré avec un chiffre d’affaires prévisionnel estimé à près de 2,8 millions d’euros par an.

L’ouverture et le rayonnement comme base du projet

Pour réaliser les objectifs fixés par Tour(s) Plus, le nouveau gestionnaire va donc s’appuyer sur la venue grandissante de têtes d’affiches pour améliorer le taux de remplissage de la salle. Le  Temps Machine future salle à grosses têtes en vogue alors ? Il va de soi que non, le label SMAC de la salle jocondienne garantissant entre autres, une part de la programmation dédiée à la découverte de groupes émergents. L’ASSO ayant prouvé par ailleurs, sur le festival Terres du Son son envie et ses capacités à mélanger têtes d’affiches, artistes émergents et artistes locaux.

Cédric de Oliveira l’affirme, il n’est pas question de toucher au fond du projet de la SMAC jocondienne, mais de capitaliser sur ce qui a été mis en place pour améliorer son fonctionnement : « Les infrastructures du Temps Machine appartiennent à l’ensemble du public de l’agglomération, il faut renforcer la présence de ce public dans cette salle et cela passe par la venue de têtes d’affiches. Pour autant dans les missions qui lui sont confiées, l’ASSO devra évidemment être attentive aux groupes émergents et garder les missions d’actions culturelles notamment vers les scolaires ».

L’ouverture et la « volonté de fédérer l’ensemble des acteurs locaux des musiques actuelles autour de ce projet » est également un point positif note l’élu.

Un festival  « Terres du Son d’hiver » à partir de février 2017.

Ouverture et rayonnement, voilà les deux mots clés qui ont permis au dossier de l’ASSO d’être séléctionné à en croire les justifications avancées par Cédric de Oliveira. En effet, l’élu avance également la création d’un festival « Terres du Son d’hiver » à partir de février 2017. Un festival qui sera programmé sur différentes salles de l’agglomération nous fait-on savoir.

Du côté de l’ASSO, souhaitant réserver la présentation complète de son projet aux équipes du Temps Machine, ses membres se refusaient momentanément à plus de commentaires, conscients malgré tout d’être attendus au tournant dans ce nouveau chapitre de la jeune salle jocondienne.

Crédit photo : Laurent Geneix pour 37 degrés

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