On vous a retrouvé ! Stéphane Gourdon, ancien membre des Wriggles.

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Ce mois-ci nous avons retrouvé Stéphane Gourdon, l’ancien membre du groupe Les Wriggles qui s’est arrêté en 2009. L’occasion de revenir avec ce comédien tourangeau de 42 ans, sur cette période de sa vie et sur son actualité.

gourdon

37° : Bonjour Stéphane, tu es surtout connu comme membre des Wriggles. Le groupe s’est arrêté un peu brutalement en 2009, peux-tu nous expliquer pourquoi ?

Stéphane : Je pense que cela devait être le moment que ça s’arrête. En 2006, deux de nos compères ont quitté le groupe déjà (Antoine Réjasse et Franck Zerbib), on avait décidé de relancer un spectacle à trois, avec ceux qui restaient (avec Frédéric Volovitch et Christophe Gendreau). En 2009, on a pris la décision de faire une longue pose de deux ans, qui s’est en fait prolongée.

Après sur les raisons en elles-mêmes, nous étions cinq au départ, donc je pense que chacun aura la sienne. Vu que là je suis privilégié, ce serait dégueulasse pour les autres si je répondais avec ma version puisqu’ils ne peuvent pas répondre. Après avec le recul, j’ai une réponse super simple : On a arrêté parce qu’on est cons.

37° : Tu as un regret sur l’arrêt du groupe ?

Stéphane : Je n’ai pas de regret, parce que si cela s’est arrêté comme ça, c’est que ça devait se faire. Je pense que si une chose meurt c’est que c’était l’heure. A la fin il y avait un manque des mobilisations, des énergies et des personnes. Les Wriggles c’était avant tout une histoire de copains, donc si un arrêtait, il ne pouvait pas être remplacé.

37° : Au bout de 15 ans le clown était fatigué ?

Stéphane : Oui cela s’est vu sur les affiches, le clown a pris un coup dans la tronche. Après artistiquement, c’était juste, on a pas eu le temps de virer dans des trucs moins bien.

Justice_avec_des_saucisses pochette-cover

         

   A gauche, le clown lors du premier album, à droite, le même lors du dernier album.

37° : Au contraire, il y avait de plus en plus de propreté et de justesse dans l’interprétation. C’était de plus en plus qualitatif non ?

Stéphane : Oui. Après personnellement je trouve qu’il y a eu une petite perte au niveau de la pertinence et de la percussion des propos au fil des spectacles.

37° : Les Wriggles c’était beaucoup d’humour mais il y avait en effet également un côté critique et sarcastique …

C’était naturel parce que ça correspondait à nos discussions, à nos idées. C’était une manière de peindre notre monde, de le dessiner à notre façon.

37° : Au sein des Wriggles, tu avais ton personnage Noof que tu as continué en solo.

Noof c’était mon surnom dans le groupe que j’ai gardé quand j’ai fait des trucs tout seul. J’ai fait trois spectacles autour : « Noof clown vocal », « L’improbable Monsieur Noof » et « Petit Noof destiné aux petits enfants ». Là, je suis en ce moment sur un quatrième qui s’appelle « Noof Come Bach ».

37° : Parle-nous de ce spectacle justement.

Stéphane : Au bout de trois spectacles, j’en avais marre d’être seul sur scène, donc je me suis entouré de deux musiciens Nathan Bloch et Jean-Marc Herbreteau. Le spectacle est un mélange d’instruments traditionnels, de vocal et d’électro. Le principe c’est des co-compositions avec des auteurs classiques. Par exemple, le requiem de Mozart devient un gros métal qui parle de finance mondiale.

Ce spectacle est aussi et surtout une ode et un encouragement à la laïcité. C’est aussi un spectacle pour tous, parce que je veux briser les séparations des publics que l’on pratique de plus en plus, entre le jeune public, le tout public, les concerts pour les jeunes…

37° : Je fais une interlude mais alors que tu débordes d’énergie sur scène, je te trouve très calme, avec des mots très posés, presque gêné de parler de toi.

Stéphane : Socialement je ne suis pas forcément le premier à parler. Je ne suis pas quelqu’un de super calme, mais disons que quand ça sort, ça sort et quand ça sort pas c’est pareil. Je trouve ça con de parler trop vite en fait, de devoir rattraper ses mots. Parfois il y a des discussions très intéressantes où je n’interviens pas parce que je suis toujours en train de réfléchir à ce qui s’est dit 10 minutes avant.

37° : Revenons à ta carrière, récemment on t’as vu dans la série Hero Corp. C’était une belle expérience ?

Stéphane : C’était une expérience très plaisante. Il y a une équipe d’enfer, qui bosse dans une superbe ambiance. C’est assez rare sur des rythmes soutenus comme ça de voir des équipes aussi efficaces et aussi cool à la fois. Il n’y a pas de hiérarchie foireuse, mais chacun est à sa place et respecte la place de l’autre.

37° : Tu as d’autres projets de fictions ?

Stéphane : Là je vais faire une petite figuration sur la série Lazy Company, mais c’est tout. Pour tout dire, là j’ai envoyé des CV, c’est la première fois de ma vie depuis que je bosse.

37° : Au quotidien c’est quoi ton travail ?

Stéphane : J’ai une compagnie « des Uns des Autres » qui est basée en Essonne et qui m’occupe beaucoup entre les taches administratives, les montages de dossiers, les recherches de financement, la planification, l’écriture…

37° : Tu as un regard sur le milieu culturel à Tours ?

Stéphane : Il y a un incroyable foisonnement culturel. Je trouve formidable de voir Sans Canal Fixe ou Les Studios tenir depuis des années par exemple.

Après il y a beaucoup d’artistes connus qui ont une étendue nationale et qui viennent d’ici mais qui ont explosé ailleurs.

37° : Pourquoi à ton avis ?

Stéphane : Il y a beaucoup de dispositifs, mais ce n’est pas ce qui rayonne qui est retenu par ces dispositifs.

Il y a une démarche qui consiste à demander des missions pour développer la culture sur les territoires, c’est une bonne idée mais dans les façons de faire, il y a un écueil car quiconque rentre dans ces dispositifs devient prisonnier du territoire.

37° : Stéphane, je te remercie. As-tu un mot pour conclure cet entretien ?

Stéphane : Oui : Amalstifigebleubleupamh (ndlr : On n’est pas sûr de l’orthographe).

> Stéphane Gourdon sera en concert le 24 mars prochain à l’espace Malraux avec son spectacle « Noof come Bach ».

noofCrédits photos : Stéphane Gourdon

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