On a aimé, on a moins aimé à Terres du Son

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Le festival Terres du Son s’est achevé ce dimanche 09 au soir. Pour son édition 2023, le festival tourangeau a explosé les scores avec 62 000 entrées payantes (plus les passages au village gratuit). C’est 15 000 de plus que le précédent record. Au delà de ce simple chiffre, voici notre bilan avec ce qu’on a aimé et ce qu’on a moins aimé…

On a aimé, les concerts de Miel de Montagne, La Femme, Shaka Ponk, Adé… et beaucoup d’autres. Clairement côté musique, cette édition a fait vibrer le public avec beaucoup d’ambiance, dès les premiers sons envoyés chaque jour. Le festival avait gonflé la prog en augmentant son budget (2,9 millions d’euros cette année dont 900 000 euros pour l’artistique) et cela a fonctionné.

Adé (c) Laurent Depeigne

On a aimé, la cure de jouvence avec Matmatah. Clairement, le genre de groupe que l’on aime retrouver en festival car on l’a écouté il y a de nombreuses années et qu’on adore retrouver comme une madeleine de Proust.

Matmatah (c) Laurent Depeigne

On a aimé, la belle place faite à la scène régionale. Un festival se doit d’être implanté dans son territoire et là encore Terres du Son remplit cette fonction en mettant en avant les groupes locaux que ce soit au village, sous le chapiteau (gros coup de cœur pour Toukan Toukan), ou sur les grandes scènes avec à la fois des groupes en développement comme Thelmaa qui a trouvé son public ou des artistes déjà au sommet à l’instar de Biga*Ranx ce dimanche soir. Bref, gros big up à tous ces artistes régionaux qui contribuent à la réussite du festival.

Biga*Ranx (c) Laurent Depeigne

On a moins aimé, l’orage de vendredi soir qui a entraîné d’énormes bouchons pour quitter le site et obligé à l’annulation des concerts de fin de soirée, dont celui de la tête d’affiche Feder. L’organisation n’a pas exclu de reprogrammer les artistes impactés en 2024, si c’est possible selon leur plan de tournée.

On a moins aimé, en général la queue pour entrer ou sortir du site. Ce dimanche soir, de nombreux festivaliers ont galéré pendant de longues minutes, voire heures pour rentrer chez eux. Candé n’a qu’une route d’accès, c’est la problématique principale.

On a moins aimé, la suppression des trains spéciaux et du service de navettes Gare de Monts / Terres du Son mis en place en 2022 et pas renouvelé par la région. Certes le coût de circulation d’un train et l’organisation ferroviaire sont plus complexes qu’un service de cars Gare de Tours / Monts mais cela aurait sans doute encouragé encore plus de monde à venir par ce mode de transport et évité de très longues attentes pour les navettes en ville comme au CEA pour le retour.

On a aimé, les conditions photo des têtes d’affiche. Ces dernières années on avait beaucoup dénoncé les productions exigeant aux médias une validation avant publication ce qui nous parait inadmissible pour des raisons déontologiques. Pour 2023, cela a été très rare, nous permettant donc de vous proposer une large couverture de l’événement.

Orelsan (c) Claire Vinson

On a aimé, le renfort de l’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite avec davantage de cheminements pour fauteuils roulants, de grandes plateformes PMR face aux scènes, des comptoirs spécifiques aux bars…

On a aimé, se balader à l’ombre du village et flâner à la découverte des artisans (bien positionnés sur le chemin des scènes, avec la possibilité d’achats compulsifs) ou des stands de restauration. Le tout avec la rencontre de plein d’associations locales, des conférences dans l’agora, des jeux, une chouette démonstration de danse dimanche…

On a moins aimé, le manque d’ombre sur la prairie autour des grandes scènes. Heureusement la chaleur n’a pas été trop intense mais c’était quand même fort chaud et ça manquait. L’organisation s’en dit consciente et compte profiter de la reconduction de sa convention pour trois ans avec Candé pour réfléchir à des dispositifs qui permettent plus de verdure ou en tout cas de dispositifs ombragés sur cet espace.

On a aimé, la petite fête foraine réalisée avec un institut médico-éducatif au village gratuit. Un franc succès tout le week-end au pied du château. Et la preuve que Terres du Son développe des projets sur la longueur : les équipes de l’établissement tourangeau sont intégrées au festival depuis plusieurs années mais c’est la première fois qu’elles sont autant impliquées avec le développement de leur propre projet.

On a aimé, le village électronique avec ses jeux déjantés (Puissance 4 géant, ring de boxe dance floor, paiement des attractions en monnaie mouton…). Pour sa 2e année, il a eu beaucoup de succès, devenant une destination à part entière sur le festival.

(c) Laurent Depeigne

On a moins aimé, l’impossibilité de payer par carte bancaire en plus du cashless sur la prairie. Le double-dispositif pourrait faciliter les règlements et fluidifier certaines files d’attente.

On a moins aimé, le son de la grande scène Ginkgo Biloba, d’avis pluriels moins bon que celui de la scène Propul’son, notamment pendant les concerts d’Orelsan ou Bob Sinclar. Feder a aussi eu des soucis techniques le vendredi, mais plus possiblement liés à la météo.

On a moins aimé, le réseau mobile, ou plutôt la saturation du réseau 3G/4G, et même de la 2G. Les applications de messagerie et les réseaux sociaux s’avéraient difficilement accessibles (donc compliqué de vous faire vivre le festival en direct sur nos canaux). Et surtout envoyer des textos pour se retrouver était également difficile. Ils arrivaient parfois plusieurs dizaines de minutes après, ou en double.

On a aimé, l’encadrement global de l’événement par ses équipes (1 200 bénévoles + les prestataires). On a croisé que des gens gentils et souriants.

On a aimé, les déguisements et looks du public. De la licorne au costume Pikachu en guise de classiques, en passant par la chemise personnalisée, les papillons, les ananas brandis en l’air pour se repérer… On a eu le choix. Sans oublier les paillettes. Beaucoup, beaucoup, beaucoup, de paillettes.

(c) Laurent Depeigne

On a aimé, les prix des boissons et de la nourriture. Parfois élevés mais dans l’ensemble corrects (10-11€ le pad thaï, 15€ le burger, 5€ la glace). La qualité était souvent au rendez-vous. Et pour la 2e année consécutive, le chef étoilé Gaëtan Evrard s’est retrouvé en rupture de stocks de certains produits le dimanche soir sur son stand. A noter que cette année, le festival n’était pas 100% végétarien même si l’ensemble des comptoirs devaient proposer une alimentation responsable (sourcing des produits réfléchi, en particulier).

Mathieu Giua avec Olivier Collet

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