Les Ilots Electroniques ont terminé leur saison plein air 2017 dimanche 08 septembre par une dernière édition au Parc de la Rabière. Et si le public était au rendez-vous pour écouter une programmation musclée, Arnaud Rebotini, Rubin Steiner ou encore Pablo Valentino y étant programmés, cette dernière de l’année fut à l’image de cette saison 2017 : compliquée pour les organisateurs qui se seront arrachés les cheveux toute la semaine précédente, à cause d’une météo incertaine et changeante.
« Jusqu’à présent on avait eu beaucoup de chance avec la météo, on s’attendait à ce qu’il y ait des moments plus compliqués, mais pas à ce point, parce que cette année tout s’est mal enchaîné » résume Enzo Petillault, un des trois fondateurs de l’événement électronique des dimanches tourangeaux.
Chaque édition de l’année 2017 aura eu en effet au mieux son lot d’incertitudes. « Aucune édition ne s’est passée comme prévu » résume Enzo en compagnie d’Arnaud N’Joy et Thomas Giovani, les deux autres membres du trio fondateur. Entre annulation pour cause de pluie, complications avec les autorisations, fermeture de l’île Simon et déménagement à la dernière minute, édition sous la pluie en juillet… cette saison 2017 ressemble aux plaies d’Egypte pour les trois fondateurs et leur équipe de bénévoles.
Des difficultés qui ne sont pas sans incidence sur les finances de l’association porteuse, l’année même où ses membres cherchaient à se professionnaliser avec l’embauche d’un salarié à temps-plein en avril dernier. « Notre modèle économique repose uniquement sur le monde qu’on attire et les recettes faites au bar, on n’a pas de subventions par exemple, donc forcément après une année comme celle-ci, c’est compliqué financièrement, on tient sur un fil là ».
Note positive, le concept continue de séduire néanmoins, en témoigne le monde pour l’édition à la Gloriette fin août. « Ce qui fait plaisir c’est que le public continue de venir pour s’amuser, passer une bonne journée entre potes ou en famille, pour danser ou simplement se poser dans l’herbe » explique Thomas qui réfléchit déjà à la suite : « On voudrait faire une saison en hiver qui soit le pendant de celle d’été. On a envie de sortir des clubs l’hiver pour aller dans des lieux pas destinés à nous recevoir mais qu’on aménagerait, comme le Point Haut par exemple ». Saison d’hiver donc mais aussi réflexion déjà sur la prochaine saison extérieure. Les trois compères envisagent ainsi d’accueillir plus d’animations annexes, ce qui a été un peu perdu cette année « parce qu’on a travaillé dans l’urgence toute l’année» expliquent-ils, mais aussi quand le lieu s’y prête la pose d’une deuxième scène permettant d’accueillir d’autres associations musicales, pas forcément électro d’ailleurs nous disent-ils. De quoi continuer à asseoir la réputation des Ilots Electroniques qui dépassent désormais le simple cadre de la Touraine avec un public venant parfois de Paris ou encore Nantes.