Les festivals de musiques actuelles en chiffres

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Sur la jolie carte de France du CNV (Centre National de la chanson, de la Variété et du jazz), Terres du Son est un gros rond bleu («musiques actuelles sans distinction») et Aucard de Tours un petit rond jaune («musiques amplifiées et électroniques»). Nos deux grands festivals locaux font partie du panel des 84 événements musicaux de différentes tailles (80.000 euros de budget minimum, quand même) sélectionnés pour une grande enquête menée en 2016. Un document technique réservé aux professionnels, mais où nous avons mis le nez pour en ressortir quelques chiffres clés.

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549.000

C’est le budget médian en euros des festivals sélectionnés. Un chiffre en hausse de 5 % entre 2014 et 2016. A noter au passage, une hausse de 9 % des recettes issues de partenariats privés et mécènes.

17.828

C’est le nombre moyen d’entrées payantes par festival.

43 %

C’est la plus grosse part des budgets et ce n’est pas l’artistique (30 %), ni la com, le fonctionnement et les taxes (28 %), mais les charges techniques, la logistique et la sécurité, dont nous reparlerons plus bas.

1887

C’est le nombre de festivals de musiques actuelles recensés en France en 2015 (dans le cadre d’une autre enquête, le Barofest).

20 %

C’est la part des festivals dans le nombre de représentations payantes de musiques actuelles, les autres 80 % étant donc des concerts uniques dans des salles tout au long de l’année. Ce chiffre est par exemple très différent en Bretagne où les festivals représentent 60 % du nombre de places payantes vendues !

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7 millions

C’est en euros le budget approximatif des 4 plus gros festivals du panel, à savoir Les Eurockéennes, Les Francofolies, le Printemps de Bourges et Rock en Seine.

35 %

C’est la part des festivals qui ont 25 ans d’existence ou plus. Le restant étant donc plus récents, avec seulement 5 % qui ont moins de 5 ans.

42 %

C’est la part de festivals qui se déroulent l’été.

39 %

C’est la part des festivals dont la durée est de 3 ou 4 jours (Terres du Son). Aucard et ses 5 jours entre donc dans la 2e catégorie juste en dessous : 19 % des grands festivals français.

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65 %

C’est la catégorie de nos deux grands festivals locaux : celle des festivals qui doivent aménager un site chaque année de manière éphémère et qui ne bénéficient donc pas d’un lieu permanent ou facilement transformable (comme le Printemps de Bourges par exemple).

4 %

C’est la baisse moyenne des frais de communication entre 2015 et 2016, alors qu’à l’inverse l’artistique augmente de 10 %.

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C’est en euros, le montant moyen des artistes et des contrats de cession par «entité artistique», gros mot qui peut vouloir dire en gros «par groupe et son équipe».

13 %

C’est la part moyenne des recettes dues aux bars, buvettes et concessions. La billetterie représentant 41 % et les subventions publiques 17 %.

Zoom sur les surcoûts de Sécurité «post-Bataclan»

L’attaque terroriste du Bataclan le 13 novembre 2015 a engendré la création d’un Fonds d’Urgence au spectacle vivant, afin de prendre en charge une partie des surcoûts liés aux nouvelles exigences en matière de sécurité.

Une étude portant sur 87 festivals aidés a été spécialement menée, concernant les surcoûts et non les coûts de la sécurité. Ils s’élèvent au total à 3.738.000 euros, soit 42.970 euros par festival et 13.613 euros par jour. Un poste qui correspond en moyenne à 2,7 % du budget d’un festival.

Ce sont les moyens humains qui explosent ce budget (70 %), les barrières et plots arrivant très loin derrière (moins de 10 %) : ce dont on peut se réjouir malgré la tristesse de cette «évolution» sociétale, car cela correspond à des créations d’emplois.

Les festivals de taille moyenne (budget inférieur à 500.000 euros) sont les plus impactés par ce surcoût soudain, notamment parce qu’ils disposaient au départ d’une sécurité très sommaire. Les festivals sur «sites à aménager» sont également plus touchés, car – pour faire court – il est toujours plus difficile de sécuriser des champs que des bâtiments.

Avec en toile de fond plusieurs questions pour l’instant sans réponse claire : jusqu’à quand ce fonds d’urgence viendra-t-il aider ces festivals ? Pourra-t-on un jour rabaisser les niveaux de sécurité ? Un nouvel attentat majeur dans les mois à venir sur une manifestation de ce type en France, dans le même style que l’attaque de la Manchester Arena, engendrerait-il une nouvelle hausse des niveaux de sécurité et donc de nouveaux surcoûts ?

Un degré en plus

> Retrouvez l’intégralité de l’enquête sur le site du CNV.

Crédits photos : Laurent Geneix

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