Les danseurs dogons : stars du festival Plumes d’Afrique

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Le festival Plumes d’Afrique 2015 bat son plein en ce moment avec un temps fort aujourd’hui et demain à l’Espace Malraux. Entre conférences, débats, concerts et déambulations, les cultures africaines seront mises en avant de différentes manières. Parmi les invités du festival, le public pourra retrouver les danseurs dogons qui enchantent la Touraine depuis quelques semaines avec leurs déambulations rituelles.

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Fil rouge de ce festival Plumes d’Afrique 2015, les déambulations des danseurs dogons se sont succédées depuis 15 jours aux quatre coins de la Touraine. De Chinon à Neuvy-le-Roi, en passant par La Riche, Amboise, Tours ou Joué-lès-Tours, la troupe emmenée par Amadou Dolo connaît le même succès. Que ce soit en milieu scolaire ou sur les marchés et dans les rues, les danseurs dogons suscitent la curiosité. Une curiosité qui entraîne des dialogues et des échanges riches.

Les danseurs dogons impressionnent au premier abord. Habillés de vêtements traditionnels, perchés pour certains sur des échasses à cinq mètres du sol, les Maliens attirent le regard. Au cours de déambulations dansantes et musicales, les danseurs dogons perpétuent un rituel du peuple dogon nous explique le leader de la troupe, Amadou Dolo, enseignant en lettres au lycée de Bandiagara au Mali par ailleurs. « Cela représente la commémoration des âmes des défunts au royaume des ancêtres. Cette cérémonie est organisée toutes les trois ans à l’intention de tous ceux qui sont décédés au cours des trois dernières années ». Une tradition ancestrale, encore très présente sur les territoires dogons, mais « qui perd un peu de sa force avec les connections du monde moderne » explique Amadou Dolo. Pour la protéger et la conserver mais également pour divulguer également cette culture, Amadou Dolo et ses collègues de déambulation ont décidé de créer une association.

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Dans ces déambulations, chacun a son rôle. Parmi les huit membres il y a ainsi des « tappeurs », un musicien, trois échassiers, un masque à étage et un masque Kananga. Des masques à la représentation mystique et traditionnelle forte : « Le masque Kananga représente l’esprit de la création. Au moment où Dieu a créé le monde il a cassé son visage, c’est pourquoi aujourd’hui les hommes portent ce masque, parce qu’on ne connait pas son visage ». Le masque de la maison à étages représente lui la maison du Hogon (chef spirituel du village) accompagnée du serpent Lébé qui, chaque nuit, vient le nettoyer avec sa salive lui apportant ainsi sa sagesse » raconte ainsi avec beaucoup de passion notre interlocuteur.

Une culture traditionnelle que les Maliens sont heureux de partager lors de ce festival Plumes d’Afrique : « C’est un partage des cultures, nous le faisons avec un grand plaisir, c’est génial de voir les réactions parce que les gens sont étonnés de ce qu’ils voient. Cela nous rend heureux et fiers ».

> Le programme du festival Plumes d’Afrique

 crédits photos : Plumes d’Afrique

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