Les bonnes vibrations de Brigante Records

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Tours et la Touraine vivent musique, nous ne cessons de le rappeler régulièrement sur 37°. Ce vendredi soir était l’occasion pour le label Brigante Records de rappeler que la Touraine était devenue également une place forte du reggae hexagonal. Ainsi pour fêter la sortie de deux albums du label, c’est toute la famille Brigante (accompagnée par No Boxes, No Boundaries) qui s’était réunie au bar le Détroit puis à Rochecorbon et avait convié plusieurs centaines de Tourangeaux à les suivre.

De cette soirée on retiendra évidemment le flow puissant, rapide et impressionnant de Monsieur Big Red. On a beau connaître le chanteur depuis de nombreuses années et l’époque Raggasonic qui a bercé toute une génération, on reste toujours bouche-bée face au débit vocal du chanteur une fois le micro en main.

On retiendra également les musiques novatrices de l’ensemble du crew à commencer par les mix joués par Atili Bandalero et Supa Mana. Des musiques qui renouvellent le genre du reggae/dub pour lui apporter une dose de fraicheur qui plaît autant aux puristes qu’au grand public. On retiendra également les lyrics posés par Prendy sur ces mêmes musiques, ou encore l’apport du « melodical player » Art-X. Bref, ce n’est pas peu dire qu’on a passé une bonne soirée ce vendredi soir, tout d’abord au bar le Détroit puis dans un lieu tout autant intimiste, une cave troglodyte du côté de Rochecorbon. La soirée faisait plus méga-teuf entre potes qu’une soirée concerts bien propre dans une salle dédiée, mais c’est bien là la réussite de cette bande qui s’est fait une place dans la scène reggae française : rester simples et cools malgré les réussites successives de ses membres, avec toujours le même plaisir de se produire, de partager leur musique et les bonnes vibrations qui en découlent.

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Interview croisée d’une partie des membres du « Brigante Crew » :

37° : Brigante, c’est un label jeune, d’un peu plus d’un an, ça doit vous faire plaisir de voir l’ampleur que cela a pris rapidement ?

Biga*Ranx : Carrément, cela fait plaisir de voir autant de monde prendre du plaisir comme ce soir. Après Brigante c’est avant tout un collectif de potes, basé sur l’amitié et le partage. Notre but c’est de faire ce genre de soirées, de sortir des sons pour en faire profiter un maximum de monde.

37° : Ce soir, on est à la Release Party de « Vapor » l’album de Big Red, mais aussi de « Bridge Over Troubled Dreams » celui d’Atili featuring Prendy sorti en mars. Ce dernier album cartonne déjà…

Prendy : Oui on est surpris, on ne s’attendait pas à une telle ampleur, grâce notamment aux passages sur certaines radios, c’est vraiment cool.

Atili Bandalero : Cela fait plaisir oui de voir qu’il a été très bien accueilli, j’espère que ça va continuer. On va commencer à faire une petite tournée, on va pouvoir voir la réaction du public.

37° : Qu’est-ce qui fait que cet album marche ? Les prods d’Atili ? La voix de Prendy ? Le mix des deux ?

Prendy : c’est clairement le mix des deux, la rencontre entre les deux univers. C’est un truc qui n’est pas encore sorti avant, nous-mêmes on a du mal à décrire le style.

37° : Prendy, c’est quoi l’avenir là pour toi ?

Prendy : On prépare la tournée avec Atili et je travaille aussi sur mon album solo, avec mes compos, pour montrer mon univers personnel aussi.

37° : Le sons du label Brigante sont généralement très novateurs aussi non ?

Supa Mana : C’est vrai, je pense que c’est ce qui symbolise le plus le label, que ce soit quand on parle des prods d’Atili, de Biga ou de la renaissance de Big Red.

Atili Bandalero : On essaye d’explorer différents horizons, personnellement même si c’est de là que je viens, je n’écoute pas que du reggae, j’écoute beaucoup de hip hop, de soul, d’electro. Tout cela m’inspire et je pense qu’il y a un besoin également de mélanger tout cela.

37° : Il y a généralement un tempo très lent sur les prods du label Brigante, comment vous l’expliquez ?

Supa Mana : Il y a une grosse influence de ce qu’il se passe actuellement aux Etats-Unis, à New-York notamment, tout ce qui est hyper lent, comme Travis Scott. Ils ont toujours tous kiffé le hip hop également, cela se ressent sur la musique.

Atili Bandalero : Il y a ce besoin de planer aussi en ce moment, de se déconnecter de tout ce qu’on voit au quotidien.

37° : A l’inverse sur scène, c’est beaucoup plus punchy.

Atili Bandalero : La scène, c’est le moment qu’on attend tous, moi, Mana, Biga Ranx, Big Red et tous les autres. C’est vraiment le moment où on se lâche. Une fois que j’ai fait une musique, ma seule envie est de la voir sur scène.

37° : Et toi, Supa Mana c’est quoi ton avenir ?

Supa Mana : Je prépare mon premier album qui sortira en septembre. D’ailleurs je vous le dit en exclu, il s’appellera « Double Trouble ». Les premiers morceaux devraient être disponibles d’ici juin.

37° : Même si tous les artistes ne sont pas d’ici, Brigante c’est un label Tourangeau avec des artistes du coin, mais on a l’impression que ces derniers ne sont pas forcément reconnus à leur juste valeur localement…

Biga*Ranx : Tours, c’est une bonne ville musicale, il y a énormément d’artistes. Après il n’y a pas énormément de scènes, c’est compliqué pour jouer. Pourtant on est la culture d’aujourd’hui et cela serait bien que les pouvoirs publics s’en rendent compte. Ça serait bien qu’ils mettent un peu plus de lumière sur ce qu’il se passe ici parce qu’il y a plein d’artistes en devenir dans pleins de styles musicaux différents.

 

 

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