Chaque vendredi nous plongeons nos mains de gourmands dans l’inépuisable réserve de groupes tourangeaux et en extirpons un clip. Cette semaine découvrez To Untie a Knot de Shaelin.
Arrêtez-vous un instant. To Untie a Knot est un moment à saisir, une échappée à la fois puissante et délicate. Avec son dernier clip, le groupe Shaelin nous plonge au cœur de la nature. Nous sommes hors du temps, spectateurs de tableaux où la grâce animale et humaine se rencontrent. Sous la lumière chaude de l’été, Célia, Clara et Dahlie chantent et dansent avec prestance et grâce. Sublime.
C’est Dahlie qui se charge de la réalisation, comme elle l’a également fait avec les autres vidéos du groupe. À l’écran, elle apparaît coiffée de fleurs blanches. L’idée de ce clip fait irruption dans son esprit alors qu’elle se ballade dans Tours. Elle entre dans une boutique nommée Stand 17, rue du Grand Marché. Le lieu est atypique : un genre de mélange entre un magasin de fleurs, de meubles et un salon de thé. « Je suis tombé amoureuse de cet endroit magique, raconte Dahlie. Toutes ces fleurs séchées au plafond, ça ma transporté dans un autre monde et j’ai vu les images du clip ». La réalisatrice demande alors à Clémence, la tenancière du lieu, de construire ce qui deviendra les compositions florales du clip.
Après son passage à la boutique, Dahlie penche sur les images de To Untie a knot. « J’avais envie de mettre en scène des femmes et une nature qui prend le dessus sur les corps », explique-t-elle. Elle choisit Montlouis et l’Île de la Métairie à La-Ville-Aux-Dames comme lieux de tournage. « J’y vais pour marcher le matin, c’est superbe. La nature change toutes les saisons et cet été il y avait exactement les bonnes fleurs qui convenaient pour Clara », confie-t-elle un peu mystérieusement. Pour sublimer ces endroits, elle invite Julien Poulain, un vidéaste et photographe tourangeau. Son « oeil », comme elle le surnomme, se charge de la photographie et apporte au clip une puissance esthétique hors normes.
La nature est omniprésente et toujours sublimée par la photo. C’est notamment le cas pour les plans où Gilles, chanteur et membre du groupe, danse devant un lac illuminé d’une couleur bleue. « Il est un peu comme une chrysalide qui s’échappe de son cocon, analyse Dahlie. Dans ce clip il est beaucoup question de connexion à l’instinct animal, ». Les animaux sont effet des personnages à part entière. On voit notamment un cheval, calme et élégant, se tenir avec prestance aux côtés de Célia, sa maitresse.
C’est elle qui a composé le morceau. Selon Dahlie, la création s’est faite de manière très évidente. Jean-Marc, le claviériste du projet, aurait ensuite arrangé en quelques minutes la partie de piano. « Le processus de création a été impulsif, émotionnel et guidé, tant dans l’écriture du morceau que dans l’écriture du clip », confie le groupe sur sa page facebook. Une immédiateté qui participe sans doutes à la réussite du clip, à sa fluidité. « Les choses se sont faites naturellement. Le tournage était incroyable, on s’est beaucoup ému les uns les autres. On a vraiment vécu quelque-chose de magique ». Une magie que Shaelin diffuse avec succès.