Le clip de la semaine : «Groove d’amour» de Braziliers

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Chaque vendredi nous plongeons nos mains de gourmands dans l’inépuisable réserve de groupes tourangeaux talentueux et nous en extirpons un clip rien que pour vous.

Le bateau cool

Un savant obscur et forcément barbu, genre Gargamel un peu, ou le Grand Schtroumpf défoncé au Pouilly-Fumé, s’est un jour amusé à foutre dans sa marmite les Ropopopose et Piano Chat (pas Azraël, hein, on a fini la comparaison, là). Et il a appelé ça Braziliers. Et un jour un autre savant fou lui a volé Braziliers et les a mis sur un ancien bateau-lavoir avec des instruments de musique. A Laval.

1705-Braziliers Laval 2

Cela aurait pu être à Nevers ou à Issoudun, mais non : c’était à Laval. Et pourquoi Laval me diriez-vous ? Parce qu’à Laval il y a des gens qui s’appellent Laval Tropical (il faut avoir de l’imagination pour joindre ces deux mots, mais ils n’en manquent visiblement pas) et qui ont un concept génial qui consiste à faire jouer des groupes dans différents lieux du patrimoine de la ville. Le temps d’une chanson, comme dirait l’autre.

Et ça donne des trucs fabuleux comme ça ou ceci. Si on était des gros cons qui disent que leur ville c’est de la merde et qui pensent toujours que les vaches du voisin ont les mamelles mieux remplies (variante poétique de «l’herbe est plus verte de l’autre côté de la barrière»), on dirait que c’est pas à Tours qu’il y aurait des gens avec des idées géniales comme ça, mais on ne le dira pas. On ne va pas non plus déménager à Laval, faut pas déconner non plus. De toute façon notre palindromophobie nous en empêcherait.

Bref, si vous avez tenu jusque là, on va maintenant parler un peu musique avec Braziliers donc, qui jouent ici une super version de leur «Groove d’amour», qui prend une dimension particulière, notamment en raison de l’absence de public et de l’omniprésence de l’eau. Morceau qui s’installe tranquille et tisse sa toile sonore pas à pas, s’excitant d’un coup à mi-parcours puis basculant dans cette noisy pop caractéristique du duo et ce tempo et ce timbre de voix typiques du troisième larron. Les guitares se chatouillent et jouent au piano chat et à la souris, jeu grisant s’il en est, arbitré par la batterie-machine toujours aussi monstrueuse de Romain.

Côté visuel, c’est du grand art et ça rappelle qu’il existe des milliers de façon de filmer trois personnes en train de jouer de la musique sans trop bouger. Une lumière diaphane à l’extérieur, ponctuée de passages en noir et blanc, de nombreux flashbacks sur le chargement du matos à bord ; de jolis contre-jours plus tranchés à l’intérieur de l’embarcation, un montage rythmé mais pas épileptique comme trop souvent vu dans ce genre, une variation de plans pleine de surprises, un jeu simple mais efficace avec des flous. Et un final sublime, qui laisse respirer le regard juste ce qu’il faut après un passage musical intense et surpuissant. Big up au réalisateur Simon Hermine.

Un degré en plus

> Le Facebook de Braziliers

> Prochain concert dans le coin 14 Juin – Tours – Aucard de Tours : Les Apérocks !

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