Jay Jay Johanson à l’Intime Festival : Engourdissante mélancolie

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En préambule, petite séance de rattrapage pour celles et ceux qui ne sortent pas trop :

Le Nouvel Atrium est une (chouette) salle de concert située sur les bords du Cher (ou presque) à Saint-Avertin, soit à 8’32’’ de Tours centre en covoiturage. Tours (135.000 habitants quand même) n’ayant pas de salle de concert moyenne de ce type (depuis la fermeture du Bateau Ivre et hormis la Salle Thélème, mais qui est gérée par l’Université et non par le service culturel de la ville) et la plupart des salles de l’agglo ayant une programmation disons… heu… voilà, on peut donc considérer le Nouvel Atrium comme une des meilleures salles municipales de l’agglo en terme de «musiques actuelles».


Jamais en reste de petites surprises et d’affiches sortant des sentiers battus, les programmateurs de l’Intime Festival (7e édition) ont eu la bonne idée d’inviter cette année quelqu’un qu’on n’a quasiment jamais vu dans la région, le suédois Jay Jay Johanson qui a débuté sa carrière de manière fulgurante il y a 18 ans avec «Whiskey», inoubliable album dont plusieurs extraits ont été joués samedi soir, pour la plus grande joie (nostalgique, hein, la joie) d’un public majoritairement composé de quadras/quinquas qui a donc commencé à vieillir avec Jay Jay Johanson (45 ans, 9 albums).

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Ambiance canapé

La musique de Jay Jay ne se prêtant pas forcément à des pogos endiablés ni à des chants repris en chœur et en tapant dans ses mains, c’est carrément couchés devant la scène que certains spectateurs ont bu jusqu’à la lie le délicieux nectar empoisonné du fameux «crooner venu du froid».

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Même si sa page Wikipédia dit des grosse bêtises (du style que sa musique est influencée par Cocteau Twins ou Siouxsie and The Banshees, par exemple), ce blondinet est pour sûr ce maître du trip hop vocal qui, en réponse à la suprématie de Portishead côté féminin née 3 ans plus tôt, a littéralement écrasé la concurrence côté mâle, puisant album après album dans à peu près tout ce que les histoires d’amour peuvent avoir de mortel.

Un parterre de cœurs transis

Une mise en scène minimale mais efficace : Fender Rhodes & piano à queue à gauche, batterie à droite et chanteur au milieu qui s’efface systématiquement dès qu’il a fini, pour laisser ses musiciens et ses sublimes compositions seuls dans la lumière.

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La présence scénique de Jay Jay Johanson reste assez basique malgré tout et les versions des morceaux diffèrent assez peu des disques, mais c’est tellement beau qu’on s’en fout complètement et qu’on avait envie que ça ne s’arrête jamais, comme si les chansons d’amour tristes à mourir étaient la nourriture céleste la plus addictive, des trucs indigestes qu’on est prêt contre vents et marées à s’enfiler jusqu’au bout de la nuit.

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