Pour deux représentations, vendredi 15 mars et dimanche 17 mars, l’opéra de Tours présente Luisa Miller, opéra en 3 actes de Guiseppe Verdi.
Luisa Miller est sans doute l’opéra le plus méconnu de Guiseppe Verdi mais celui aussi qui réclame une maitrise vocale et une direction musicale que le jeune chef Péruvien Dayner Tafur-Diaz qui du haut de ses 26 ans, assume avec dextérité et force la direction de l’orchestre Symphonique Région Centre-Val de Loire/Tours.
A partir d’une pièce de Schiller qui n’était qu’un mélodrame sans grandeur, Verdi va créer une partition riche et belle qui viendra décupler la puissance et la profonde humanité des protagonistes de cette authentique tragédie.
Luisa Miller met en scène l’amour impossible entre Luisa, fille de l’ancien soldat Miler, et Rodolfo, fils du comte Walter, destiné à épouser contre son gré a duchesse Federica. Rodolfo résiste et menace son père de révéler qu’il a assassiné son propre cousin pour prendre sa place. Mais aidé par l’intendant Wurm, aussi amoureux de Luisa, le comte Walter fait arrêter Miller et contraint la jeune fille à écrire un billet dans lequel elle affirme avoir trahi Rodolfo. A la fin de l’opéra, dans un geste désespéré, Rodolfo s’empoisonne avec Luisa juste avant qu’elle lui avoue son sacrifice.
Des décors et des costumes fabriqués par les ateliers du Grand Théâtre de Tours, une superbe mise en scène de Fréderic Roels assistée de Nathalie Gendrot, lumières et vidéo Laurent Castaingt,
Les différents rôles sont mis en valeur par les voix de Manuel Fuentes le « comte Walter », Rodolfo Anthony « Ciaramitaro », André Heyboer « Miller », Cristina Giannelli « Luisa », Irene Savignano « Federica », Natalie Pérez « Laura », Mischa Schelomianski « Wurm », Emmanuel Zanaroli « Contadino ». Tout au long de cette tragédie, le chœur de l’opéra dirigé par David Jackson avec la cheffe de chant Amandine Duchênes, nous montre encore une fois, s’il en était besoin toute ses facettes qui viennent rehausser de leurs voix puissantes la partie vocale de cet opéra qui sera donné dans 9 théâtres entre la France, l’Italie et la Pologne.
Roger Pichot
