Cygne Noir, une nouvelle galerie de Tours au style certain

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La Rue de la Scellerie compte déjà une série de galeristes respectables aux styles variés. Une nouvelle adresse s’ajoute à la liste au N°52 avec l’ouverture de Cygne Noir en juin 2021. Le projet d’une Tourangelle tout récemment installée.

Boots massifs, pantalon coloré, veste cintrée et méga broche : Elisabeth a un look soigné et il n’est pas surprenant d’apprendre qu’elle a longtemps travaillé dans la mode et le conseil en image. La voici désormais galeriste, pour ce qui est sans doute le projet le plus personnel d’une carrière qui a toujours tourné autour du milieu artistique (musique, dessin, peinture, vêtements).

Née en Savoie, passée par Paris ou la Sarthe, Elisabeth est arrivée à Tours avec la volonté de rester proche du Mans et de trouver un camp de base bien vivant à proximité de Paris. En ballottage avec Angers, c’est finalement la capitale tourangelle qui l’a emporté, pour sa proximité avec les châteaux ou avec la capitale. Un choix non regretté : « On m’a dit que c’était difficile de s’intégrer ici mais les gens sont très agréables et je suis dans un super quartier puisque j’habite tout près de mon commerce, à côté de la cathédrale. »

Beaucoup d’œuvres en grand format

La boutique en question c’est donc Cygne Noir, ancien magasin de décoration reconverti en galerie d’art. Les murs, la cheminée, les vitrine,s le sol… L’espace est encombré d’œuvres, souvent en grand format (sans que l’on s’y sente oppressé). « J’aime bien mettre en scène ce que j’ai » explique Elisabeth qui se met progressivement à la communication sur les réseaux sociaux pour attirer la clientèle. C’est aussi là qu’elle repère les artistes qu’elle expose : « J’ai 3 000 amis sur Facebook… Ce sont 3 000 artistes » revendique-t-elle. Parmi eux, un certain Jean-Baptiste Lyonnet, né en Côte d’Ivoire, spécialiste des peintures façon vue aérienne. De loin on croit voir une photo, de près il n’y a aucun détail. C’est abstrait et ça laisse place à l’imagination : « Il s’est beaucoup inspiré de ses arrivées en avion dans les grandes villes d’Asie » confie celle qui l’a découvert tout récemment… et a immédiatement choisi d’en faire un résident permanent. « Il m’a confié 8 toiles alors qu’on ne s’est jamais rencontrés » s’amuse-t-elle (mais elle espère bientôt le faire venir pour une rencontre avec le public).

La convivialité, c’est un crédo important d’Elisabeth :

« J’ai fait de la coiffure quand j’étais jeune. Et j’ai toujours dit que si j’ouvrais un commerce quel qu’il soit il y aurait un coin salon où les gens pourraient venir s’asseoir, que ce soit convivial. L’art doit être vivant et se partager, contrairement aux galeries de la Place des Vosges de Paris qui sont froides. »

C’est donc pour ça qu’il y a un canapé en face de l’entrée de Cygne Noir, et de la musique toute la journée (du jazz, du rock… Parfois un petit morceau techno parce que la tenancière des lieux adore aller dans les festivals électro).

Une galerie au style historique

Dans l’espace, les accrochages sont amenés à évoluer au fil des saisons entre artistes permanents et invités. Avec trois peintres et deux sculpteurs. « Je veux m’axer sur des artistes qu’on ne trouve pas à Tours, beaucoup exposent dans de grandes galeries parisiennes. Je voulais ramener du haut de gamme en terme de réalisation et de sujets. Apporter des choses un peu fortes comme les collages d’Arnaud Bovil qui ont un impact visuel certain et une finition extraordinaire. Il vit dans le Sud mais c’est un garçon qui a fait Brassart à Tours. C’est l’un des artistes qui a le plus de succès avec Jean-Baptiste Lyonnet » insiste Elisabeth… qui peint aussi. Essentiellement des vues urbaines :

« Je dessine depuis que je suis gamine. Le coup de crayon a toujours été présent dans la famille et j’avais exposé une fois à l’Hôtel de Ville de Tours. J’aime le patrimoine, peindre la pierre. J’ai une affection particulière pour les villes. »

D’ailleurs, la galeriste apprécie particulièrement le style de son commerce, entre vieilles pierres, cheminée massif et poutres au plafond : « Cela correspond à ma personnalité, j’ai toujours vécu dans ce genre d’ambiance. »
Après un an de réflexion et trois mois d’expérience, Elisabeth estime avoir vite trouvé son style Rue de la Scellerie, en complément de l’offre déjà présente. Elle espère continuer d’attirer les touristes, les curieux d’art ou les Parisiens en balade en Touraine le week-end. Elle compte également se diriger vers les hôtels ou architectes d’intérieur pour leur proposer des œuvres à ajouter dans leurs projets.

Un degré en plus :

> La page Facebook de la galerie

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