[Cinéma] Regards #22 Dunkerque

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Dans Regards, retrouvez l’avis de Stéphanie Joye sur quelques films à l’affiche dans les cinémas tourangeaux. Histoire de vous donner envie, à votre tour, d’aller passer un moment dans les salles obscures.

Dunkerque (film de guerre américain, britannique, français, néerlandais)

De Christopher Nolan

Avec Fionn WhiteheadTom HardyMark Rylance, Kenneth Branagh

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Début de la Seconde Guerre mondiale. Les soldats du Corps expéditionnaire britannique, par centaines de milliers, affluent à la plage du port de Dunkerque pour échapper, vers l’Angleterre, aux tueries allemandes sur le territoire. En mer, l’enfer des bombardements et le stress de l’attente créent une gigantesque lutte navale, entre allers-retours à la nage et cachettes pour survivre. Trois soldats britanniques sont suivis de près jusqu’au terrible passage du Détroit du Pas de Calais, pendant que, dans le ciel, deux pilotes anglais se battent pour anéantir l’ennemi.

Dès les premiers instants, vue et ouïe sont éberluées par ce phénomène spectaculaire. Le prodigieux réalisateur d’Inception et de Memento, finalement inclassable, a effectué une reconstitution tant précise et réaliste que sensationnelle, d’une technique virtuelle inouïe. Par un vecteur à la ténacité superbe, il nous projette dans la mise en abime de ses héros (un jeune soldat, un pilote de guerre, un capitaine de paquebot, un marin Dunkerquois et ses deux fils rédempteurs), et dans les unités de lieux (debout sur le sable face à une mer espérée, sur le bateau de l’enfer, et dans le cockpit du pilote).

C’est une odyssée humaine de guerre basée non pas sur l’action de guerre, mais sur la psychologie et les destins croisés d’humains terrifiés. La survie et l’espoir dans l’expérience des attaques. La peur, l’attente et l’angoisse. L’hémoglobine en moins !!! Et puis le son (violons et contrebasses), qui accompagne sans relâche … : c’est vertigineux. Christopher Nolan a brillamment relevé l’honneur de « l’Opération Dynamo », ce passage historique qui avait laissé un goût amer entre victoire et défaite (la guerre « évitée » par l’évacuation massive).

Dunkerque est impressionnant, fort et « moderne ». Dans un autre genre et dans un autre contexte de guerre, le fils de Saul, du réalisateur hongrois László Nemes, est une plongée en apnée (in)humaine à travers les silences, les visions et les souffles du héros juif dans un camp de concentration. Jamais un film n’avait ouvert à une telle expérience de promiscuité introspective maximale dans l’Histoire.

D’une manière différente, également très personnelle, Christopher Nolan est le second réalisateur à nous conduire à l’intensité pure. Dunkerque ouvre lui aussi à une expérience sensible, authentique, puissante et inédite. Epoustouflant.

Un film à l’affiche aux Cinémas Studio (Toutes les informations utiles sur leur site internet) et aussi dans les cinémas CGR de l’agglomération (toutes les informations utiles sur leur site internet).

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