Barcella, l’amoureux des mots.

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Le chanteur Barcella sera samedi au festival de La Pucelle à Sainte-Catherine Fierbois.

Virtuose de l’écriture, Barcella manie les mots aussi bien qu’il manie les styles. Chanteur atypique difficilement classable dans une catégorie musicale, la première chose qui frappe quand on découvre l’univers de Barcella c’est que l’homme jongle avec les mots avec une facilité déroutante. Poète chantant, Barcella aime la langue française et la met au service des émotions avec subtilité et facilité. Rencontre.

37° : Bonjour Barcella, ton univers mêle chanson française et urbanités. Pour le chant tu passes également du chant au slam en passant par un flow très rap. C’est quoi le style Barcella ?

Barcella : Je suis un amoureux des mots. En général on me classe dans les atypiques. Moi je ne m’interdis rien et ne cherche pas à être catalogué dans un univers. Je pense au contraire que les artistes doivent sortir des près carrés, bouleverser les habitudes et les certitudes. Faire de la chanson française n’est pas une insulte au contraire.

37° : J’ai personnellement découvert ton univers à deux reprises. Une première fois sur album où ce qui m’a frappé en premier est ton maniement des mots. Puis une deuxième fois sur scène où là j’ai été frappé par l’énergie dégagée. Une énergie qui a relayé au second plan la poésie qui m’avait séduit.

Barcella : Il n’y a rien d’incohérent à cela, l’album est fait pour écouter alors que la scène c’est l’adrénaline. Sur scène on est dans le spectacle vivant, dans le palpable, le visible et l’adrénaline. En réalité je fais des albums pour faire des concerts. Ces derniers sont l’occasion de rencontrer son public, de s’enrichir à ses côtés. Les concerts sont des moments de partage.

37° : Et d’où vient cette énergie ?

Barcella : Un concert n’a pas à être démonstratif, il ne faut pas surjouer sur scène. Je passe la moitié du concert dans la foule sur mon tabouret ce n’est pas pour jouer un rôle mais parce que j’ai envie d’être au milieu du public, d’être à son contact. Barcella c’est un joyeux cirque sur scène et c’est quelque chose de naturel en fait puisque je viens de la culture circassienne.

37° : Tes chansons emmènent le public dans différentes émotions. On passe du rire aux larmes, de la légèreté au cynisme… Quelle est la part autobiographique dedans ?

Barcella : Un artiste est en réalité une éponge émotionnelle qui écrit parce qu’il a des émotions à mettre sur une feuille. Une chanson a ainsi quelque chose de très thérapeutique. Dans la vie il y a des journées qui pleurent, qui piquent, d’autres qui rient… Je parle dans mes chansons de la solitude, la peur, la mort… elles sont le reflet de la vie. En revanche les chansons sont là pour amener de l’espoir y compris en chantant du cynisme.

37° C’est quoi une belle chanson ?

Barcella : Je dirai qu’une belle chanson est quelque chose qui sort de l’univers de l’auteur, qui ne lui appartient plus parce que le public se l’est approprié.

37° : Tu es quelqu’un qui voyage beaucoup également.

Barcella : Les auteurs sont des explorateurs. Je fais 80 dates par an en tournée et en vacances je voyage souvent. Je me nourris beaucoup de ces voyages et des rencontres que j’y fais.

37° : Peux-tu me parler de ton spectacle jeune public, nommé Tournepouce ?

Barcella : Tournepouce est une jolie parenthèse. Il y a une écoute très sérieuse chez les petits avec une grande naïveté dans l’approche aux textes. Cela incite à la poésie. Les enfants sont un beau publicet avec ce conte qui ne prend pas les enfants pour les gamins.

37° : Tu achèves ta tournée « Puzzle tour » après près de 120 dates. Quelle est la suite ? Un nouvel album en préparation ?

Barcella : Il reste quatre concerts sur la tournée en effet. Là je travaille sur un prochain album qui sera le quatrième.

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