A lire également la chronique musicale sur la programmation de mardi soir
Aucard de Tours, trentième du nom c’est parti. Jusqu’à samedi le festival organisé par Radio Béton ouvre ses portes à la Gloriette. Hier soir, les festivaliers étaient déjà nombreux sur le site, venus écouter les groupes comme The Shoes, têtes d’affiche de la soirée, mais aussi profiter de l’ambiance de ce festival pas tout à fait comme les autres.
Mardi 19h, c’est l’heure enfin presque, avec un petit quart d’heure de retard, le festival Aucard de Tours ouvre ses portes. Dehors, devant l’entrée c’est déjà l’affluence, signe de l’excitation qui règne autour de cette 30e édition. Entre 20h et 21h c’est le pic aux entrées et les festivaliers patientent de longues minutes avant de pouvoir montrer leur précieux sésame pour entrer sur le site.
Un site avec une nouvelle disposition, les organisateurs ayant été gentiment invités par les autorités à trouver un solution pour moins arroser la ville du son du festival. Au final, l’espace parait plus grand, à contrario du grand Chapiteau, plus petit que les années précédentes, et sous lequel les festivaliers risquent d’être à l’étroit en fin de semaine, traditionnellement les jours les plus remplis. Ce mardi soir cela allait encore, d’autant plus que malgré la fraicheur ambiante, le temps était clément (ce qui sera pas forcément le cas tous les jours de la semaine) et l’on pouvait se poser tranquillement à l’extérieur pour profiter des concerts d’un peu plus loin.
Pour revenir au site, nous retrouvons donc les deux chapiteaux principaux, terrains de jeux des groupes programmés, mais aussi celui de la Smalla, toujours fidèle au poste et qui avec une ambiance dance-floor, reggae, ragga, dub fait beaucoup d’heureux au point de ne pas désemplir de la soirée. A l’opposé du site, c’est le chapiteau Kékéland avec l’équipe du Temps Machine qui est proposé aux festivaliers avec chaque soir une déclinaison du thème. Pour ce mardi soir, c’était « John et les nonnes »… Forcément avec une édition ayant pour thème « ni dieux, ni maîtres », la religion ne pouvait pas ne pas en prendre pour son grade.
En effet, à la vue du thème « ni dieux, ni maîtres », on sentait que cette édition serait un poil subversive et blasphématoire. Et nous avons été servis, mieux vaut ne pas être trop croyant au risque de faire une syncope en découvrant l’espace « Le Bingo God » décoré d’un phallus géant autour duquel la Compagnie Cacahuète s’amuse des religions non sans un sens de la provocation habilement (à défaut d’être toujours habillés) développé.
Et certains n’en attendaient pas moins de cette édition. Parmi le public interrogé, beaucoup avouaient ainsi venir avant tout pour l’ambiance du festival, sa proximité du centre-ville ainsi que pour son tarif attractif (30 euros les 5 jours en plein tarif sur place).
On a bien croisé également des festivaliers venus pour des groupes en particulier, notamment The Shoes, tête d’affiche du soir qui a enflammé le grand Chapiteau en clôture de ce premier soir. On a même trouvé un festivalier qui nous a dit venir ce premier soir pour l’ambiance et l’état d’esprit qui règne à Aucard, mais aussi parce qu’il voulait absolument voir le concert d’Asian Dub Foundation… Manque de chance pour lui, ils ne sont programmés que ce mercredi soir, espérons pour lui qu’il a bien profité de l’ambiance.