Régulièrement nous ouvrons nos pages à des Tourangeaux qui quittent leur ville pour diverses pérégrinations aux quatre coins de la France ou de la planète. Cette fois-ci c’est notre journaliste Laurent Geneix qui s’y colle avec une visite du Sancy fin décembre 2016.
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Commencer une petite marche en montagne par emmerder des sangliers, en voilà une bonne idée ! Seule hic : pas de neige pour fabriquer les boules de neige censées assommer les bestioles. Elle tombera deux jours plus tard, pour la joie des skieurs (mais pas des sangliers, donc).
Une petite heure plus tard, nous voilà sur un chemin boueux entre deux plaques de neige préservées par l’orientation au nord, à un peu moins de 1.700m d’altitude.
Deux vues prises à partir du Col de la Courre (1.720 m), une vers le haut, l’autre vers le vallon, à quelques encablures du Sancy lui-même (1.889m sommet du Massif Central).
Cette sensation inégalable et inépuisable de marcher sur un chemin de crête : le vide et une vue époustouflante de chaque côté, et ce petit bout de terre qui semble flotter dans l’espace et n’avoir été conçu que pour vous.
Versant ouest, une impression de far west et comme une envie de s’envoler.
Les quelques végétaux qui flottent au vent au même rythme que les nuages contrastent avec l’immobilisme massif du décor minéral.
Datant de quelques semaines, quelques plaques de neige jalonnent le parcours, histoire de rappeler que très bientôt ces jeux de couleurs ne seront plus qu’un souvenir.
La descente commence, ponctuée de discussions enflammées sur Giscard, la diplomatie russe et les aléas du vélo tout-terrain !
Entrée du Capucin (1468m), un petit mont protégé qui domine la station du Mont-Dore, endroit idéal pour quelques rondelles de saucisse sèche agrémentées de noisettes brisées à la pierre.
Drôle de signalétique, au-dessus de la petite ville du Mont-Dore qui nous accueillera bientôt pour un petit chocolat chaud en terrasse, au milieu d’hôtels désuets et de magasins de souvenirs parfois surprenants.
Quelques kilomètres plus loin, le Lac de Servières (1202m), endroit magique en toute saison, où la lumière et les couleurs changent quasiment chaque minute et où on peut se baigner l’été tout en faisant la sieste à l’abri des sapins.
Crédits photos : Laurent Geneix pour 37°