La face cachée d’une visite présidentielle…

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Le Président de la République, François Hollande, était ce samedi à Tours à l’occasion du 123ème congrès national des sapeurs-pompiers. De son arrivée en Touraine à son départ quelques heures plus tard pour la ville de Blois. Retour sur les coulisses d’une visite d’un Président déjà en campagne.

11h00. Il fait chaud sur le circuit Nascar situé à l’arrière du parc des expositions de Tours. Toutes les autorités sont là. Pompiers, jeunes volontaires, cadets, unités spécialisées des pompiers de Touraine, fanfare mais aussi parlementaires, conseillers départementaux, régionaux et autorités policières.

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Un premier cercle défensif par les hommes du GSPR pour protéger le Président contre l’éventualité d’une attaque visant sa personne.

Tous attendent patiemment l’arrivée du Président. Au loin résonnent les sirènes hurlantes du cortège présidentiel. Sont déjà présents sur le bitume chauffé par le soleil, des policiers du GSPR (Groupe de Sécurité de la Présidence de la République). Costumes, cravates, regards fixes, épinglettes rappelant leur appartenance ce groupe particulier, les hommes de cette unité sont la garde rapprochée du chef de l’exécutif. Un premier cercle défensif et de protection rapprochée pour protéger le Président contre l’éventualité d’une attaque visant sa personne. Créé en 1983, les soixante hommes du GSPR sont issus des corps de police et de gendarmerie (force de protection du GIGN). Formant un bouclier et une bulle de protection autour de François Hollande, ils veillent scrupuleusement à ce que personne n’atteigne l’espace vital du locataire de l’Elysée.

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Un « pool présidentiel » de photographes, choisis par la Présidence, peut suivre au plus près les déambulations présidentielles

A leurs côtés et jamais loin, des jeunes femmes du service presse de l’Elysée gèrent la communication millimétrée et les images du Président. Cette maîtrise de « l’aura » présidentiel se traduit par les accréditations données à la presse pour approcher le Président. Un « pool présidentiel » de photographes choisis par la Présidence peut suivre au plus près les déambulations présidentielles. Une semaine sur deux, les principales chaines généralistes de la télévision française alternent leur présence auprès de François Hollande. Cette semaine, c’était au tour de TF1 de coller au plus près l’objectif de sa caméra.

Puis autour de cet essaim codifié et rondement mené, des hommes de l’ombre observent, attendent. Ce sont les conseillers du président, dossiers sous le bras et une oreille toujours tendue sur ce qui se dit autour de la bulle… Jamais loin, le monsieur « com » du Président, Gaspar Gantzner. Toujours avec quelques mètres d’avance du cortège, le conseiller militaire du Président, un lieutenant-colonel de l’Armée de l’Air. Tout le monde se connait. Rares sont les échanges verbaux, les regards suffisent entre chacun pour s’adapter aux aléas de la volonté présidentielle. Un arrêt non prévu par François Hollande devant un stand, une poignée de main de plus à des jeunes sapeurs-pompiers volontaires de 15 ans ou même une photo avec une handicapée… L’ensemble s’adapte.

Le deuxième périmètre de sécurité formé par les policiers d’autres unités et issus du commissariat de Tours

Tout autour de ce ballet, le deuxième périmètre de sécurité formé par les policiers d’autres unités et issus du commissariat de Tours. Là aussi, en civils, les policiers sont discrets mais montrent leur présence pour dissuader. Dans ce deuxième cercle, les autres médias sont gentiment conviés et suivent la « bulle » au grès de son périple. Photographes, journalistes radio, télé et de la presse écrite se frayent un chemin pour accéder au Président. Le long des travées, le public se masse, les smartphones et leurs flashs créent un halo de lumière sur le visage du Président.

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Derrière, quelques personnes s’attardent sur une personnalité qui suit le cortège : Bernard Cazeneuve a fait le déplacement lui aussi. Le Ministre de l’Intérieur salue les pompiers des différents départements. Il glisse un « bonghjornu » (bonjour) en langue corse aux pompiers de l’Ile de Beauté qui accueilleront le congrès national l’an prochain. Accessible, le premier flic de France se prête au jeu des selfies avec les badauds présents. Les élus locaux se joignent aussi au Ministre pour immortaliser l’instant.

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Enfin, le cortège arrive dans la salle plénière du congrès. L’ensemble des pompiers en uniforme se lèvent devant l’autorité présidentielle. Après un discours d’introduction du Président des sapeurs-pompiers de France, François Hollande monte sur la scène. Discours posé sur son pupitre, drapeaux français et européen à son épaule droite, le Président fait son allocution. Un moment pour lui de rappeler les rôles importants des forces de sécurité civiles dans le dispositif de protection de notre territoire. Dans la salle, à la table « Presse », certains conseillers soufflent un peu. Des discussions sur le « qui est qui » s’improvisent. Des échanges de cartes de visite se font. Les Parisiens font connaissance des locaux. Dans quelques minutes la Marseillaise, chantée a capela une note trop haute, clôturera cette visite du Chef de l’Etat.

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12h45. Le Président quitte la salle. La pause est finie, tout le cortège reprend sa marche. Dans quelques minutes, toutes et tous s’éparpilleront. Certains resteront sur place, d’autres suivront dans un véhicule François Hollande attendu à Blois chez le maire socialiste Marc Gricourt. Une visite aux habitants de ce chef-lieu du Loir-et-Cher et un déjeuner avec une vingtaine d’élus. Primaire oblige.

Les hommes du GSPR, quant à eux, ne seront jamais loin… Le service de presse de l’Elysée non plus.

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crédits photos : Arnaud Roy pour 37°

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