Vins de Chinon : au domaine de la Marinière, l’avenir s’écrit en bio

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Ce mercredi, Info Tours et 37 degrés vous proposent un dossier sur le Chinonais. Au programme : bonne adresse gastronomique, une balade sous un beau soleil hivernal sur les bords de Vienne, mais aussi une visite pleine de surprises à la Forteresse… ainsi qu’un portrait de vigneron de l’AOC Chinon.

 

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Impossible de passer par Chinon sans s’arrêter quelques instants dans un domaine de la célèbre AOC Chinon. Direction donc le petit village de Panzoult, à l’est de Chinon, 500 habitants environ et 15 domaines viticoles de l’AOC Chinon. C’est ici que se trouve le domaine de la Marinière, tenu par Renaud Desbourdes et son fils Boris. Un domaine de 16 hectares produisant principalement du rouge forcément avec ses 13,5 hectares de cabernet franc, mais aussi un peu de chenin blanc, avec au total en moyenne entre 40 000 et 50 000 bouteilles qui sont produites par an.

Un domaine qui termine actuellement sa phase de conversion au bio.

« Le millésime 2018 sera certifié bio » nous explique Boris Desbourdes. Une certification qui est livrée après trois ans de travail de conversion de la vigne.  « Une conversion réussie est une conversion qui se prépare à l’avance, nous la préparons depuis 2010 ». Alors que la part du bio d’Indre-et-Loire s’élevait à 16,6% du vignoble d’Indre-et-Loire en 2015, ils sont de plus en plus comme le domaine de la Marinière à franchir le cap. Cette même année 2015, plus de 365 hectares étaient ainsi en phase de conversion.

Une tendance à la hausse qui dépasse le simple effet de mode. Au domaine de la Marinière, Boris Desbourdes évoque des convictions personnelles, « on produit nos vins avec notre personnalité, l’évolution de notre mentalité et de nos convictions nous font aller naturellement vers le bio. Si on y va c’est par philosophie du métier ». mais aussi une façon de travailler différemment avec « des contraintes techniques exigeantes mais intéressantes pour la qualité du vin ».

Une évolution naturelle à écouter notre hôte qui rappelle qu’en Val de Loire, les vignerons sont pour l’essentiel avant des paysans, attachés à leur terre. « Ce sont mes grands-parents qui ont acheté la ferme en 1965 et qui l’ont transformé en domaine viticole, mais à côté de cela on a toujours gardé à côté des bois, des étangs, quelques animaux mais aussi quelques terres céréalières, parce qu’on est attachés au respect et à l’équilibre de la nature et de la terre ».

Le jour de notre rencontre, Boris Desbourdes se trouve dans les vignes à l’heure de notre rendez-vous pour la taille hivernale. « On est sur la fin de la taille d’hiver. On va passer au broyage des sarments, c’est à dire que l’on va poser au sol le bois de taille puis le passer au broyeur. On laisse ensuite cela dans la parcelle afin que cela se transforme en matière organique et que cela vienne nourrir le sol et la vigne. » nous explique-t-il.

L’activité hivernale du métier est généralement moins connue et moins mise en avant. Une période de préparation des parcelles (entretien du palissage…) avant le lancement de la saison qui se révèle pourtant indispensable pour la suite.

« On a perdu l’équivalent d’un millésime complet en deux ans »

En ce mois de février glacial, impossible de ne pas parler météo avec Boris Desbourdes. Si le gel hivernal est bénéfique à l’écouter – « cela permet d’éviter une végétation trop précoce » -, il peut s’avérer un ennemi redoutable plus tard. Comme ailleurs, le domaine de la Marinière n’a pas été épargné par le gel d’avril de 2016 et 2017 avec 70% de la production perdue il y a deux ans et entre 15 et 20% l’an dernier. « En 2017 on a été un peu épargné parce que nos vignes sont sur des terrains moins gélifs que d’autres car protégés par le coteau, mais parfois cela se joue à un degré près voire moins ».

Et pour parer à d’éventuelles nouvelles gelées de printemps, le domaine de la Marinière s’est équipé en moyens de protections comme une station météo connectée pour avoir une meilleure surveillance et réactivité mais aussi avec des bougies ou encore des tours anti-gel. « Nous avons investi collectivement avec d’autres domaines voisins dans des tours à vent fixes qui vont permettre de protéger 1,5 hectare de notre domaine. A côté le domaine a investi également dans une tour mobile qui nous permet de protéger 4 hectares supplémentaires ».

Il faut dire qu’en deux ans, c’est l’équivalent d’un millésime complet qui a été perdu, une perte que les vignerons subissent économiquement après coup, un an après au moment de la commercialisation. Sur le millésime 2016, le domaine de la Marinière n’a pu sortir ainsi que deux cuvées au lieu des cinq habituelles. « Depuis 2012 on est même à deux millésimes de perdus, du coup nos efforts sont sur la reconstitution d’un stock convenable » explique Boris Desbourdes.

Un degré en plus :

> la Page Facebook du domaine de la Marinière

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