Un an de Covid en Touraine : « Les machines de musculation me manquent »

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En Indre-et-Loire, la première vague de l’épidémie de coronavirus coïncide avec le début du mois de mars 2020. Oui, cela fait un an. 12 mois qui nous semblent avoir duré une éternité. Que peut-on en retenir à froid ? Quel ressenti ? Quelles leçons ? Aujourd’hui on en parle avec le coach sportif tourangeau Pape Ndiaye qui travaille pour Urban Gym et Le Studio Sport.

On se souvient bien de notre première rencontre avec Pape Ndiaye. C’était un beau jour de mars 2020, au début du premier confinement anti-Covid. A cette époque les vidéos de coachs sportifs pullulent sur les réseaux sociaux… Des cours de 45 minutes à 1h pour faire squats, pompes et autres exercices en pyjama devant son ordi ou sa tablette. A la fin de la séance avec Pape on dégouline de sueur. Le mec est complètement survolté, il gigote dans tous les sens. Truc de fou. Un an après, il se moque : « C’est parce que tu n’as pas suivi les options pour que ce soit plus facile. » Ah si, si ! Ç’aurait été pire en passant à côté.

« On essaie de tenir et on s’adapte pour ne pas perdre le moral. »

En vrai on avait adoré l’énergie de Pape, son naturel, sa pédagogie. Ça nous avait fait du bien à une époque morose où on ne sortait qu’une fois par semaine pour faire le marché. De l’autre côté de l’écran, cet homme aux 15 ans d’expérience dans le coaching en bavait autant que nous :

« Psychologiquement c’est dur quand on t’empêche de faire ce que tu aimes. Proposer des lives à la maison ça m’a motivé. Au début je n’y ai pas pensé puis je me suis lancé. J’ai eu parfois plus de 50 personnes connectées. Certaines venaient de Paris et elles m’ont envoyé des cadeaux comme des t-shirts. C’est le côté fun de l’histoire. »

Originaire du Sénégal, Pape Ndiaye a commencé sa carrière dans la capitale Dakar avant de partir au Gabon puis de rejoindre la France. Père de famille, il vit à fond pour son boulot : « On essaie de tenir mais les machines de musculation me manquent. Il faut que les salles rouvrent. En attendant on s’adapte pour ne pas perdre le moral. »

Un public très diversifié

L’adaptation c’est toujours les cours en live et un peu de coaching particulier. Pape Ndiaye propose une séance gratuite par semaine sur Facebook mais aussi un cours par Zoom à 5€ le vendredi soir : « Au deuxième confinement j’ai entrepris de mieux m’organiser et maintenant je vais à la salle. L’avantage de Zoom par rapport à Facebook c’est que je vois les gens. Je peux leur dire si ils font mal un exercice et les aider à progresser. Quand on descend on descend ensemble… et on remonte ensemble.. » Les sessions sont partagées entre exercices cardio et renforcement musculaire : « Je m’adapte. Les personnes qui me suivent ce sont autant des gens de 30 ans que des mamies. »

Économiquement parlant, cette activité lui permet de compléter les revenus obtenus grâce au chômage partiel. Mais la question n’est pas que financière : le Tourangeau bouge moins et ça se ressent sur sa forme : « Mon corps a changé, je sens que j’ai plus de difficultés… »

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