Tours-sur-Loire : Un été 2018 sur le registre des émotions

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Après l’ouverture de « Chez Dupont » en bas de la bibliothèque la semaine dernière, Tours-sur-Loire ouvre officiellement ses portes pour la saison 2018 vendredi soir. Les Tourangeaux pourront alors découvrir une guinguette centrale « new look », mais aussi retrouver un concept qui a fait ses preuves.

Dans les grandes lignes, rien ne change. Cette année encore Tours-sur-Loire se déclinera en trois espaces avec chacun leur propre identité. Aux pieds de la bibliothèque, « Chez Dupont » conserve son look vintage « pop-art » et son ambiance de quiétude. A l’autre bout, le Foudre (qui ouvrira la semaine prochaine) sera toujours un lieu d’expérimentation et de curiosité. Quant à la « centrale », l’espace originel, ce dernier sera toujours le point névralgique du dispositif, celui attirant le plus de monde avec ses multiples animations.

Une guinguette centrale « new-look »

Pourtant, plusieurs nouveautés se glissent tout de même dans ce Tours-sur-Loire 2018 à commencer par le look de la guinguette centrale. A partir de vendredi les Tourangeaux découvriront ainsi une guinguette reliftée, au visage plus minimaliste et contemporain. Exit ainsi la pergola présente devant le bar depuis de nombreuses années pour un auvent plus massif et plus haut. Exit aussi le côté un peu vintage et l’impression déjà atténuée ces dernières années d’un espace construit un peu de bric et de broc et au charme désuet. La guinguette s’est donc faite une beauté, allant avec son aspect de plus en plus grand public, et donc plus « clean ».

Certains ne manqueront pas de le regretter, d’autres de le saluer, mais finalement tout ceci correspond à l’évolution d’un projet qui s’est ouvert en grandissant, même s’il a gardé son originalité de départ : celle de lier les volets commerciaux et artistiques et d’être un espace ouvert à tous. « On vient du registre du loisir mais aussi et surtout de l’éducation populaire. Les questions que l’on s’est posé dès le départ c’est comment on agit sur le milieu et comment celui-ci agit sur nous » nous expliquaient ainsi Jonathan Odet et Ronan Brient, les deux fondateurs du Petit Monde, l’an passé.

« On fait avec le public, nous ne sommes que des facilitateurs. S’ouvrir au grand public oblige à faire des concessions, c’est à ce moment-là qu’on sort de notre zone de confort » poursuivaient-ils. Des premières fêtes à Chambray en passant par La Gloriette, jusqu’aux bords de Loire, Le Petit Monde, l’association gestionnaire de la partie animation et culturelle (tandis que la société accolée Kwamti s’occupe de la partie commerciale) a toujours eu cette idée en ligne de mire : se confronter au public et à ses attentes quitte à renier sur certains points et certaines idées de départ. Pour Jonathan Odet, « Tours-sur-Loire ne nous appartient pas, mais il appartient au public ». Pour autant en s’ouvrant de plus en plus, Tours-sur-Loire est-il devenu trop lisse ? « Il y a toujours de l’aspérité, un mélange des populations présentes, personne ne peut le nier. Et il y a peu d’interdits au final parce que l’espace est public. On essaye juste d’être vigilants au vivre ensemble » nous répondent les deux fondateurs du Petit Monde.

Une saison 2018 sur le registre des émotions

(c) Claire Vinson

Et les deux acolytes de citer une programmation toujours atypique, des espaces aux identités bien différentes, où chacun peut finalement s’y retrouver. Ce renforcement des identités c’est d’ailleurs un des points sur lequel Le Petit Monde a travaillé pour cette édition 2018 qui proposera quelques nouveautés dans la programmation. Parmi celles-ci, « Chez Dupont » aura sa propre programmation en lien avec son aspect vintage pop-art. Au Foudre, on reste dans l’expérimental mais on s’ouvre également à de nouveaux partenaires comme l’association Nove Nove Cinco, en lien avec Radio Campus, qui proposera une fois par mois un temps musical avec une scénographie tropicale. Sur la guinguette centrale, de nombreux acteurs locaux seront de nouveau invités comme Terres du Son dès ce samedi ou encore Aucard de Tours un peu plus tard dans la saison.

L’envie de créer des choses nouvelles, de proposer des formes originales avec l’envie de surprendre et d’être au final plus qu’une simple (belle) terrasse avec vue sur Loire, se ressent ainsi encore cette année à travers le travail de réflexion mené autour de la programmation artistique. En guise de fil rouge, cette saison 2018 sera ainsi placée sur le registre des émotions. Cinq artistes ou collectifs venant de cinq univers (la danse contemporaine, le conte, la vidéo, la philosophie et le théâtre) ont ainsi été choisis pour travailler autour d’une émotion par mois (le désir en mai, la peur en juin, la surprise en juillet, la sérénité en août et enfin l’extase en septembre). Rendez-vous à partir de vendredi donc.

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