Tours : « La Révolution des mobilités se fera »

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C’est l’un des axes les plus symboliques et emblématiques de la politique du maire écologiste de Tours, Emmanuel Denis et de sa majorité depuis leur arrivée à la tête de la ville en juillet 2020. Les mobilités sont au cœur du projet municipal, trop pour certains. Pourtant, le maire prévient : « La révolution des mobilités se fera ».

Ce mardi soir, nul doute que la question des mobilités agitera de nouveau les débats du conseil municipal qui débute à 17h. Le maire de Tours va en effet présenter et faire valider sa décision de fermer définitivement le pont Wilson aux voitures. Une mesure en place depuis juillet 2020 et qui ne cesse de faire parler depuis. En actant à l’époque, dès son arrivée à la tête de la ville, la fin des voitures sur l’emblématique pont de Tours, Emmanuel Denis avait créé un marqueur fort des six années de mandat à venir. Le maire écologiste de Tours est en effet un convaincu de la nécessaire réduction de l’espace public consacré à la voiture : à la fois pour des raisons environnementales, de pollution, mais aussi pour aller vers une ville à l’urbanisme repensé, qu’il nomme comme « apaisé ».

Dire que c’est une marotte du premier édile tourangeau, n’est pas qu’une caricature. Emmanuel Denis en est persuadé, c’est le sens de l’histoire et rares sont les semaines et mois depuis son élection, sans que le volet mobilités ne soit évoqué par l’élu. Trop pour certains, qui lui reprochent une vision « de centre-ville », « écolo-bobo »,ou de « maire tout vélo », sans que ces propos soient flatteurs dans la bouche de ceux qui les prononcent.

Caricaturé, l’élu écologiste l’est, pourtant il assume pleinement et se défend. Sur la méthode également, alors qu’on lui reproche de ne pas avoir été dans la concertation pour le pont Wilson, le maire et son adjointe aux mobilités, Armelle Gallot-Lavallée? répondent, expliquant que la fermeture définitive fait suite à une expérimentation satisfaisante d’un an.  « Nous avons réalisé une expérimentation, afin d’être souples avec des installations temporaires, aujourd’hui nous observons qu’en aménageant les accès, le nombre de cyclistes augmente » a justifié ainsi l’adjointe qui constate en parallèle « une légère baisse de la circulation automobile sur les ponts de la ville » dans le même temps.

Profiter des travaux de la 2e ligne de tramway pour repenser l’espace public

Pour l’équipe municipale, c’est en se montrant volontaristes que les choses évolueront. Et tant pis si cela créé des complications, l’idée est de préparer aux changements d’habitude. Côté aménagements, les plus emblématiques sont les pistes cyclables donc, mais pas seulement. C’est un schéma global qu’il faut avec des espaces en périphérie pour des parkings relais, des réseaux de transports en commun performants…

Dans ce domaine, la deuxième ligne de tramway est essentielle. Partisan de celle-ci dès le mandat précédent, Emmanuel Denis comptait bien s’appuyer sur sa réalisation pour repenser l’espace public. C’est ce qu’il a rappelé la semaine dernière dans un courrier adressé au président de Tours Métropole, Frédéric Augis. Le maire de Tours y fixe cinq conditions « sine qua non » à la réalisation de ce projet phare et structurant.  

La première d’entre-elles selon le maire de Tours c’est le report modal de la circulation automobile en favorisant le covoiturage mais aussi en actant un schéma cyclable avec financement et calendrier, l’engagement d’une étude pour un nouvel échangeur de l’A10 au niveau de Rochepinard ou encore le transfert de la gare routière des Peupliers à proximité de l’aéroport.

Emmanuel Denis demande par ailleurs des garanties de financements de la part de la Métropole pour les projets connexes avant 2026 : boulevard Tonnellé, place Jean Jaurès, place Saint-Eloi, place Rabelais… Il évoque également le financement nécessaire de projets comme la construction d’un parking silo dans la ZAC des casernes ou l’aménagement de l’avenue Stendhal dans le quartier des Fontaines…

Fervent défenseur de ce projet jusque-là nous l’avons dit, Emmanuel Denis se montre néanmoins prudent dans ce courrier, conscient des oppositions fortes qui se font notamment sur la partie ouest du tracé. Il évoque ainsi « un certain nombre de contraintes, non maitrisées, notamment sur la partie Ouest de Tours. » Concernant le boulevard Béranger, il poursuit : « il est nécessaire d’apporter des garanties sur le maintien en bonne santé des arbres ».  De quoi remettre en cause le tracé dans son intégralité au profit d’une simple demi-ligne Verdun-Chambray ? La rumeur monte ces dernières semaines.

Difficile en tout cas de ne pas voir d’un point de vue politique, une certaine mise sous pression de la part du maire de Tours, qui rappelle par ce courrier toute l’importance de la ville centre dans un projet d’ampleur comme celui-ci. En clair, la Métropole ne pourra pas se passer de Tours et la ville centre le fait savoir. Quelques semaines après l’élection rocambolesque des vice-présidents métropolitains, sans qu’aucun membre de la majorité municipale tourangelle n’en fasse partie, le message est ainsi limpide…

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