Sabine Thillaye : « Je veux nourrir ma réflexion des habitants »

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La députée de la 5e circonscription d’Indre-et-Loire, Sabine Thillaye, vient de lancer « Synergies, la fabrique citoyenne », une plateforme collaborative en ligne afin de donner la parole aux citoyens de sa circonscription et que chacun se saisisse des enjeux et débats publics.  

« Une bouteille à la mer », voici les mots de Sabine Thillaye, la députée de la 5e circonscription d’Indre-et-Loire, sur le lancement de « Synergies, la fabrique citoyenne », la plateforme collaborative qu’elle vient de lancer sur internet, consciente que ce type d’outils ne peut fonctionner que si les habitants s’en emparent. Certainement le travail le plus fastidieux.

« Je dois nourrir ma réflexion des habitants. »

Pour autant, la députée croit en ce nouvel outil, lancé pour donner la parole aux citoyens de sa circonscription. « C’est un des enseignements que je tire de mes premières années de mandat, il faut donner plus la parole aux citoyens. » Un constat qu’elle avait déjà esquissé en 2017 lors de sa campagne où elle avait évoqué la mise en place d’un conseil citoyen sur la circonscription, finalement remisé au placard car trop compliquée à mettre en place.

Cette plateforme se veut donc comme un outil répondant aux besoins et attentes de la population d’un territoire pas simple à définir : s’étendant d’une partie de Tours jusqu’au Bourgueillois, en passant par le nord du département.

« Synergies, la fabrique citoyenne » est ainsi pensée comme « une boite à idées » de proximité. « Mon travail de députée doit s’appuyer sur le territoire » affirme Sabine Thillaye pour expliciter la démarche. « L’essentiel du travail se passe à Paris, mais être députée c’est y être lobbyiste de son territoire et pour cela je dois nourrir ma réflexion des habitants. »

Un travail de député par ailleurs largement méconnu analyse encore Sabine Thillaye. C’est un peu pour répondre à ces deux axes que Synergies a été lancé, avec d’un côté des webinaires sur les missions des députés, le travail législatif et à côté de cela des espaces participatifs où les citoyens peuvent proposer des sujets ou encore des ateliers vus « comme des mini conventions citoyennes sur le temps long ». Et la députée d’insister sur la volonté d’une plateforme non-partisane ouverte à toutes et tous.

Un outil numérique pensé également comme « une réponse à la crise actuelle » qui a développé un sentiment de rejet déjà présent envers les autorités. Adepte du dialogue et du consensus, la députée d’Indre-et-Loire, veut donc y répondre par l’échange et l’écoute. « Il faut que les citoyens se saisissent des enjeux publics et que le dialogue soit au centre de ceux-ci » explique-t-elle.

Un triptyque : territoires / Paris / Europe

Une crise sur laquelle elle revient longuement quand on aborde le sujet, expliquant que « l’autoflagellation est néfaste et non justifiée » : « Cette pandémie mondiale, personne ne l’a vu venir, tout le monde à tâtonner car personne ne croyait au départ à la dimension de cette crise. »

Et celle qui place l’Europe au centre de son engagement politique, d’affirmer que les réponses à cette crise ne pourront se faire qu’à l’échelle européenne justement : « Il faut se poser la question du meilleur échelon pour répondre à ce type de crises. Faut-il des compétences santé au sein de l’UE alors que les scientifiques estiment que nous entrons dans une ère de pandémie ? » s’interroge-t-elle ainsi, tout en affirmant que cela éviterait des concurrences entre les pays membres comme sur l’approvisionnement en masques l’an passé ou en vaccins cette année.

Sabine Thillaye, qui veut repartir pour un deuxième mandat l’an prochain nous dit-elle, entend ainsi être « la courroie de transmission entre les territoires, ce qui se passe à Paris et l’Europe« , un triptyque indissociable selon elle aujourd’hui.

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