Régionales : Marc Fesneau veut une région plus à l’écoute des territoires

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A moins de deux mois des élections régionales (les 20 et 27 juin prochains), les choses s’accélèrent du côté des partis, candidats et équipes en campagne. La semaine dernière, c’est Marc Fesneau, membre du Modem, allié de LREM, qui s’est officiellement lancé dans la campagne.

Candidat en 2015 au sein d’une liste d’alliance centre-droit/droite, Marc Fesneau se lance cette fois comme tête de liste, avec comme objectif de prendre la place de président de la Région Centre-Val de Loire au socialiste François Bonneau. Pour y arriver, celui qui est ministre en charge des relations avec le Parlement d’Emmanuel Macron, part avec une étiquette « majorité présidentielle ».

« Pas un enjeu national »

Elu régional entre 2004 et 2010, l’élu du Loir-et-Cher repart donc dans une bataille pour les régionales qui s’annonce âpre et indécise entre une majorité sortante qui part éclatée au premier tour et une droite qui rêve de retrouver des couleurs à travers cette élection. Le poids commun de tous, une vision très critique de la majorité présidentielle, faisant de Marc Fesneau une cible évidente.

Pour autant, ce dernier, bien qu’assumant pleinement son statut de membre du gouvernement est bien décidé à ne pas se laisser enfermer dans des questions de politique nationale. « Il ne faut pas se tromper d’élection, nous ne jouons pas un pré-premier tour de l’élection présidentielle. Ce qui intéresse les électeurs ce sont les enjeux territoriaux de la région, pas autre chose » prévient-il.

Et les enjeux ne manquent pas selon lui après 23 ans de gestion socialiste en Centre-Val de Loire. La majorité sortante, c’est clairement l’adversaire prioritaire pour Marc Fesneau qui pointe « une inertie après plus de 20 ans au pouvoir », mais aussi un dernier mandat « grevé par un alliage composite tenant plus à des accords de partis qu’à une vraie politique ambitieuse pour nos territoires. »

Et le candidat centriste de se montrer plutôt cinglant aussi bien avec les socialistes que les écologistes : « On a bien vu que la majorité était fragile et que les socialistes étaient toujours sur la menace d’un budget non-voté et ont donc fait une politique au gré des alliances. La Région Centre-Val de Loire mérite mieux. Quant aux écologistes, ils sont aussi comptables du bilan. Je pose donc la question, en quoi leur présence aux responsabilités a permis de faire de notre région un exemple en termes d’environnement ? »

« L’unité dans la diversité »

Marc Fesneau entend se montrer offensif donc, conscient que sa liste a une carte à jouer face à une gauche qui partira désunie au premier tour avec une liste menée par François Bonneau majoritairement socialiste et une liste menée par l’écologiste Charles Fournier emmenant avec elle la France Insoumise ou Génération.s.

Son credo : créer un sentiment d’unité dans une région aux territoires divers et aux intérêts qui peuvent l’être tout autant. « Il faut respecter les diversités de nos territoires mais trouver une unité et des projets communes pour tirer la région dans son ensemble vers le haut. »

Pour réussir à trouver cette ambition commune, les mobilités ont un rôle important selon le candidat qui fait de ce domaine un thème fort de sa campagne : « Aujourd’hui nous avons des dessertes, qu’elles soient routières ou ferroviaires qui tendent vers l’extérieur de la région et les territoires voisins, il faut renforcer les liaisons intra-régionales. »

Parmi les autres axes mis en avant : l’économie avec le tissu industriel pharmaceutique mais aussi aéronautique ou automobile avec la présence de nombreuses entreprises sous-traitantes, ou encore agricole. « Des domaines qui sont une richesse et qu’il faut aider et accompagner » avance-t-il en dénonçant un manque de réactivité et de fluidité dans les décisions prises jusqu’à aujourd’hui par l’exécutif régional, notamment en cette période de crise du Covid.

Dans le même ordre d’idée, le candidat Modem souhaite moins de « centralisme régional » dans les relations avec les territoires et collectivités locales (intercommunalités notamment). « Là encore il faut plus de réactivité et ne pas généraliser les dispositifs » explique-t-il en citant en mauvais exemple la politique de pays. « Il faut au contraire être à l’écoute des territoires et aller au cas par cas. C’est à la région de s’adapter aux territoires et non l’inverse. »

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