Réforme des retraites : après les manifestations, la grève générale ?

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« Rendez-vous le 07 mars », c’était le mot d’ordre dans les rangs des manifestants contre la réforme des retraites ce jeudi 16 février dans les rues de Tours.

La 5e manifestation depuis le 19 janvier a rassemblé cette fois moins de monde, avec entre 3500 et 5000 personnes selon les sources policières et syndicales, contre 11500 à 14000 le samedi précédent. Pas de quoi inquiéter les syndicats qui expliquaient s’attendre à cette baisse entre les vacances scolaires mais aussi les prévisions de la suite de la lutte. En effet dans le cortège beaucoup avaient déjà les regards tournés vers le 07 mars date à laquelle l’intersyndicale pourrait appeler à une grève générale… « On garde des forces pour le mois de mars, tout le monde n’est pas venu aujourd’hui mais l’important est de montrer que le mouvement reste uni et motivé et qu’on ne va rien céder » témoignait ainsi une militante de la CFDT.

Aux différents micros et mégaphones, que ce soit chez la CGT, FO ou encore Solidaires, l’appel était d’ailleurs relayé tout au long du parcours : « Le 07 mars mettons la France à l’arrêt ». La stratégie est claire : Attendre la fin des vacances scolaires pour toutes les zones (le 06 mars) pour entrer dans une deuxième phase de lutte plus dure que la première.

A quoi faut-il s’attendre alors ? Dans l’Education Nationale, l’intersyndicale appelle déjà à « fermer totalement les écoles, collèges, lycées et services si le gouvernement et le Parlement restent sourds à la mobilisation contre la réforme des retraites. »

Du côté des transports les syndicats de la RATP ont annoncé de leur côté une grève reconductible à partir du 7 mars. A la SNCF, la CGT-Cheminots, premier syndicat représentatif ainsi que Solidaires ont fait de même. Des menaces de baisse de production dans le secteur de l’énergie sont également avancées. Les syndicats espèrent donc multiplier les actions coups de poings dans plusieurs secteurs d’activité clés pour faire plier le gouvernement.

Par communiqué, l’intersyndicale annonce également vouloir profiter du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes « pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes. »

Reste une question : avec deux semaines d’écart entre la manifestation de ce jeudi et le 07 mars, la mobilisation peut-elle retomber un peu ? Dans les rangs des manifestants hier, cette hypothèse était vite balayée :  « On voit bien que cela touche tout le monde, soyez sûrs que la colère ne va pas s’estomper », nous assurait ainsi un manifestant, drapeau de la CGT à la main.  

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