Présidentielle : la drôle de campagne

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Alors que les électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 10 avril pour le premier tour de l’élection présidentielle, la campagne électorale peine toujours à intéresser et passionner…

Guerre en Ukraine, crise démocratique au long cours, Covid… les raisons qui peuvent expliquer la faiblesse de la campagne présidentielle 2022 sont nombreuses et ont été maintes fois commentées. Le constat est implacable et l’impression d’un désaveu électoral pointe de nouveau son nez. 1 électeur sur 3 pourrait ne pas se déplacer aux urnes dimanche prochain. On pourrait s’en contenter à la vue des taux de participation des dernières élections, mais le score serait historiquement faible pour une Présidentielle, élection phare de la Ve République, donnant le « La » à la vie démocratique hexagonale.

La campagne électorale n’a jamais vraiment débuté. La guerre en Ukraine l’a éclipsé c’est vrai, mais pas seulement. Candidats et partis sont devenus pour beaucoup inaudibles et pas à la hauteur des enjeux. Parmi les attentes des Français : le pouvoir d’achat apparaît en tête, mais quid des enjeux climatiques, des grands débats nécessaires sur le système de santé après deux années de Covid ? Des exemples parmi d’autres, de sujets qui n’auront pas été (ou trop peu) mis sur le devant de la scène. La politique est un spectacle depuis longtemps, mais l’impression du règne de la petite phrase, de l’image avant tout, est de plus en plus forte, comme une écume des vagues qui ne permet plus d’aborder les grands sujets.

Des élus locaux discrets sur le sujet…

La recomposition du paysage politique et l’effondrement des partis traditionnels, PS et à un degré moindre LR, a affaibli par ailleurs les relais locaux. En mal de militants ces derniers n’ont plus qu’un faible pouvoir d’influence. Outre la perte de vitesse des partis politiques les relais que peuvent être les élus locaux ont été très timides, hormis pour les trois premiers dans les sondages : Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon… Peu d’élus locaux se sont engagés dans cette campagne, ne souhaitant pas pâtir d’une défaite éventuelle de leur candidat.

La crise est profonde, et même si les mouvements plus récents comme LREM, Reconquête ou encore la France Insoumise ont su montrer une certaine dynamique à différents niveaux, au-delà des cercles convaincus le grand public peine à être touché et semble subir plus qu’autre chose ce temps électoral pourtant majeur. L’élection est-elle confisquée face au duel annoncé depuis trop longtemps entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ? L’argument est avancé par certains et il peut s’entendre. La candidature de Valérie Pécresse à droite n’a pas pris, celle d’Eric Zemmour peine face à la candidate du Rassemblement National, la gauche apparaît une nouvelle fois morcelée face à son incapacité à se rassembler à l’inverse de certaines élections locales… De quoi aller vers un 2017 repetita ? Réponse dimanche.

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