Portrait mystère #3

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Le football fait partie de sa vie depuis le plus jeune âge, au point qu’il en a fait son métier. Depuis 2014, cet homme de 64 ans a entamé une autre vie à Tours, où il gère bars et restaurants. Un sportif-businessman charismatique et passionné. 

De quelle façon le foot est arrivé dans votre vie ?

Comme plein d’enfants, on a commencé par aller au stade avec mon père et mes trois frères. A ce moment-là le foot c’était tout le temps : dès qu’il y avait une occasion on posait les cartables au sol pour former les buts et on jouait, par exemple dans la cour de l’usine.

A quel moment êtes-vous devenu gardien de but ?

A 17 ans je jouais à ce poste avec l’école mais pas au club. Il manquait un gardien, on m’a dit de m’y mettre et ça m’a plu. Le poste impose une certaine responsabilité mais quand tout va bien c’est très jouissif. Le reste s’est fait naturellement. J’ai eu des moments de doute mais je me suis accroché afin que ça dure le plus longtemps possible.

Une longue carrière comme la vôtre ce serait encore possible ?

Oui mais il faut s’en donner les moyens, avoir une vie bien réglée, aimer ça passionnément. Le foot restera toujours ancré en moi. Je le suis moins qu’avant, mais un beau projet pourrait peut-être me faire replonger. Je vais toujours voir des matchs à Avoine et j’y prends beaucoup de plaisir. Ce club j’ai envie qu’il progresse car les bénévoles sont extras, les gens s’y sentent bien. Ils prennent beaucoup de plaisir en restant sérieux et ils mériteraient de monter en National 2 pour se confronter à d’autres têtes.

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Quel regard vous portez sur l’évolution du football ?

Ce sport est devenu le vecteur de communication numéro 1. On dit que c’est l’opium du peuple, et c’est complètement ça. Le foot en lui-même – les règles, les buts, les stades – ça n’a pas changé… Après on a vu s’élargir les staffs : on a recruté des entraîneurs pour les gardiens, une direction de la communication. Nous on était dans l’essence du foot. Aujourd’hui c’est un ascenseur social. En 1972, on disait qu’il valait mieux rester à l’école en parallèle du foot, aujourd’hui il faut vite l’arrêter.

Vous êtes originaire du sud de la France, quels rapports conservez-vous avec cette région ?

Un souvenir me revient : le bruit des portes du couvent dans lequel mes grands-parents habitaient. Avec les murs épais, il y faisait bon malgré la chaleur. Je me revois aussi remplir les cruches d’eau fraîche à la fontaine… Des moments forts. Je suis né à Marseille, j’ai des origines corses dont je suis fier… Et aujourd’hui, j’ai trois enfants et deux petits enfants qui vivent là-bas. Je ne suis pas du tout frustré en Touraine mais l’odeur de l’eucalyptus et voir la mer tous les jours ça me manque.

Votre activité actuelle est très différente de votre vie d’avant… C’est arrivé comment ?

Complètement par hasard. Avec mes deux frangins Jean-Baptiste et Benjamin on avait l’idée d’ouvrir quelque chose sur Paris. Puis je suis venu à Tours pour le foot, alors on l’a fait ici. D’abord un bar à vin corse puis une deuxième affaire, une troisième, une quatrième… Les occasions ont fait le larron, et ça marche bien. J’ai dû prendre sur moi car j’ai un côté ours mais on a fait en sorte que les gens aient envie de venir, et qu’ils repartent avec le sourire.

Quels sont vos principaux traits de caractère ?

Je suis quelqu’un d’assez facile à vivre, qui s’adapte aux situations. Quant à ma philosophie, elle serait inspirée d’un proverbe argentin qui dit que se précipiter c’est perdre son temps.

Vous pensez avoir trouvé qui se cache derrière ce portrait mystère ? Vérifiez la réponse en regardant la vidéo ci-dessous :

« Portrait mystère », un article paru initialement sur 37° Mag, le magazine papier-connecté de 37 Degrés.

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