Opéra de Tours : une mise en scène de Christian Lacroix pour conclure l’année lyrique

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Pour terminer l’année lyrique 2021 en beauté, la direction de l’Opéra de Tours a choisi de présenter l’opéra-bouffe en cinq actes de Jacques Offenbach : La Vie Parisienne. Crée le 31 octobre 1866 au théâtre du Palais Royal, la version proposée aux Tourangeaux est la recréation originale d’avant-première.

On ne présente plus La Vie Parisienne qui est un monument de l’opéra-bouffe. La nouveauté réside surtout dans le choix du metteur en scène, de la création, des costumes et des décors, confiée pour la première fois au grand couturier Christian Lacroix. Pour cette première, il réussit assurément un coup de maître. Avec cette prise de position délirante où tout est prétexte au rire, à la danse et au chant. 

La scénographie riche, dans un décor métallique (un ascenseur, quelques meubles), des tentures suffisent à définir les différents lieux, les costumes extravagants et colorés portent sa marque, des maquillages poussés à l’extrême, les éclairages judicieux et les chorégraphies bien réglées participent à la fête.

La direction d’acteurs est d’une justesse sans temps mort, comme si le spectateur était au music-hall. La distribution fait appel à des interprètes qui s’approprient tous leur rôle avec une grande maitrise (juste en bémol, le décalage avec l’orchestre dans les passages rapides, entre autres dans le rondeau du Brésilien, mais nous étions à la pré-générale). Rompus à la pratique de l’opérette, ils offrent à cette œuvre toute la folie que Jacques Offenbach avait voulu lui donner à sa création.

Dans la fosse, Romain Dumas conduit tout ce beau monde : l’orchestre symphonique Région Centre-Val de Loire/Tours et les chœurs de l’Opéra avec allant et enthousiasme tout au long de cette folle Vie Parisienne.

Texte et photos : Roger Pichot

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