On a testé le bloc, ou l’escalade sans harnais

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Grimper sur des murs d’escalade avec seulement un gros tapis pour amortir les chutes, c’est ce que font les grimpeurs de bloc. Depuis cet été, on pratique la discipline dans deux salles à Tours-Nord. Nous avons essayé celle de Block’Out, au 7 avenue du Danemark.

Accrochés du bout des doigts à une prise d’escalade, nous pendons dans le vide à quelques mètres du sol. Rien ne retient notre chute, il n’y a qu’un gros tapis pour l’amortir. On respire profondément et on se décide à lâcher. Aussitôt relevés après un jolie roulé-boulé, nous scrutons les 600m2 de surfaces à escalader, à la recherche d’une « voie » à grimper, d’un circuit que l’on pourrait emprunter.


« Ici il n’y a pas de baudrier, pas de cordes. Les gens évoluent en toute liberté de mouvements et d’expression. C’est beaucoup plus ludique et accessible, on n’a pas besoin d’un binôme », explique Judicaël. Il est à l’initiative de Block’Out Tours, la treizième salle de la franchise ayant ouverte le 11 août dernier. Cela fait 3 ans qu’il pratique cette discipline. Elle existe en France depuis une cinquantaine d’année dans la forêt de Fontainebleau. En extérieur, les sportifs y grimpent sur de grands rochers après avoir disposé des tapis tout autour. L’enjeu est de valider un bloc, qui peut faire jusqu’à 4m50, en passant par dessus. Ici à Tours, les blocs artificiels ont repris les noms de ceux de Fontainebleau.



« Les doigts, les jambes, les bras… Tu travailles tout ! », explique Judicaël. Après avoir grimpé une bonne demi-heure, nos poignets commencent à se faire faibles et il devient difficile de serrer ses doigts autour des prises. On tombe un peu plus souvent, mais on s’acharne. C’est vrai qu’on se laisse facilement prendre au jeu des grimpeurs : valider un bloc, emprunter les voies la tête en bas, se laisser balancer dans le vide… Nous en tirerons des courbatures aux avant-bras et quelques ampoules sur les mains.

Sur tous les blocs on trouve différentes « voies », ces enchainements de prises organisés par couleurs en fonction de leurs niveaux de difficulté. Les plus faciles sont les jaunes qui assurent une bonne accroche et un nombre suffisant de prises pour grimper facilement. Les voies vertes sont qualifiées d’impossibles par l’équipe de Block’Out. Judicaël lui-même avoue ne pas réussir à les valider. Mais « peu importe », assure-t-il, l’important c’est de se faire plaisir sur une voie qui nous correspond. Entre ces deux couleurs, on trouve les voies oranges, puis bleues, rouges, blanches et noires. Pour notre part, impossible d’aller au-delà des bleues.



« Même si tu n’as pas un énorme niveau tu as moyen de te faire plaisir, affirme Marylou, amatrice de bloc venue tester la salle. Contrairement à d’autres lieux, il y a suffisamment de voies faciles ». Ces circuits sont régulièrement redessinés par un « ouvreur ». À Block’Out il s’agit d’Arnaud Gillet, également champion de la discipline, qui cherche à les rendre les plus ludiques possibles. « Il faut apprendre à se positionner, comprendre quel mouvement tu dois faire. C’est plus technique que la grimpe rapide », explique Laurene, l’une des dix salariés de la salle. Au-delà de l’enjeu physique, il faut aussi se creuser la tête pour comprendre comment la voie doit être empruntée. La tâche n’est pas évidente lorsque, comme nous, l’on reste collé sur un bloc tel un coquillage à son rocher.

Chez Block’Out la découverte de l’escalade peut se faire via des cours accessibles aux enfants dès l’âge de 4 ans. Si les parents n’ont pas le courage de les accompagner, ils peuvent les observer depuis le restaurant qu’on trouve juste aux pieds des blocs. On y sert burgers, pizzas, salades, bières… Nous l’avons essayé après avoir grimpé pendant plus d’une heure et l’avons trouvé au top (tout comme le sauna, le hammam et la petite salle de sport). « Si tu n’es pas assez crevé après l’escalade, tu peux aller faire un peu de musculation puis, après ton hammam, tu finis sur le bar étalé pour boire une Chouffe », plaisante Laurene. « Pour 15€ tu peux faire tout ça et rester toute la journée. Je trouve que c’est hyper raisonnable », considère Marylou.



Block’Out n’est pas la seule salle à proposer ces services. Arkose, dont Info-tours vous parlait en juin dernier, a également ouvert cet été. Le hasard a fait que Block’Out se trouve à deux pas de cette salle, juste de l’autre côté de la route. Les deux lieux proposent des services quasi similaires à des tarifs à peu près équivalents : 15€ la séance en plein tarif chez Block’Out contre 14€ chez Arkose. Au client de faire son choix et d’emprunter les voies qu’il préfère.

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