Municipales : Les maires élus au premier tour entrent en fonction

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C’est d’ordinaire un temps majeur de la démocratie locale, un rendez-vous forcément attendu par les nouveaux élus mais aussi la population qui remplit traditionnellement les salles dédiées. Les conseils municipaux d’installation, qui suivent généralement de quelques jours les élections ont cette fois un aspect singulier.  

D’ici la fin de semaine, toutes les villes où les électeurs ont dégagé des majorités au premier tour le 15 mars dernier, verront s’installer les élus qui dirigeront les communes jusqu’en 2026.

Remise de l’écharpe de maire à Christian Gatard à Chambray-lès-Tours, samedi 23 mai (c) Roger Pichot

Remise de l’écharpe tricolore, Applaudissements d’un public souvent nombreux et composé de partisans et soutiens des nouvelles majorités, les conseils municipaux d’installation regorgent traditionnellement de moments qui marquent la vie démocratique.  Sorte de rite initiatique d’entrée de mandat, ils relèvent du symbole et permettent aux nouveaux élus de s’asseoir dans leurs nouvelles fonctions. Cette fois, pas de public ou très peu dans le meilleur des cas, en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Masques et gestes barrières également de rigueur, ces conseils municipaux, premiers de la nouvelle mandature, prennent une allure forcément singulière cette année.

Election de Wilfried Schwartz pour son deuxième mandat de maire à La Riche, avec des gestes barrière nécessaires. (c) Pascal Montagne

Samedi que ce soit à Ballan-Miré, La Riche, Azay-le-Rideau ou encore Chambray-lès-Tours, partout les mêmes scènes, solennelles malgré tout, car même si contraintes il y a, ces temps restent symboliques mais aussi marqués par l’émotion du moment, notamment pour les nouveaux maires, élus pour la première fois comme à Ballan-Miré où Thierry Chailloux a pu revêtir l’écharpe tricolore après avoir siégé dans l’opposition du maire précédent Alexandre Chas.

Ballan, une ville où les discours ont pu rappeler que ces séances restent aussi des temps politiques et que la campagne n’est finalement pas si loin et pas encore digérée. Nadine Nowak qui représentait le groupe minoritaire et le maire déchu Alexandre Chas a ainsi ouvert la séance par un propos accusateur envers le nouvel édile, confirmant un recours devant le tribunal administratif pour faire annuler le scrutin en raison de la faible participation (Thierry Chailloux est élu avec 26% des inscrits) mais aussi – selon elle – d’actes de campagnes non réglementaires (après la date limite lors du week-end du 14 mars ou via la distribution de tracts diffamatoires). « C’est pour l’ensemble de ces raisons que nous ne vous félicitons pas pour cette petite victoire obtenue avec 1699 voix alors même que Pascale Boudesseul, perdante en 2014 en avait obtenu davantage avec 1750 voix » a-t-elle déclaré. Pas de quoi faire flancher le nouveau maire qui s’est contenté de citer Nelson Mandela : « Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends. »

Thierry Chailloux, nouveau maire de Ballan-Miré (c) Pascal Montagne

Au-delà du décorum et des oppositions, ces conseils d’installation permettent malgré tout aux majorités élues de prendre les commandes des villes. Un début de mandat, notamment pour les majorités issues de l’alternance qui s’avérera là-encore particulier et compliqué : s’installer, prendre la mesure des fonctions et des responsabilités, mais aussi tout de suite gérer l’urgence et les difficultés liées à une crise sans précédent…

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