Municipales : La République en Marche lance sa campagne à Saint-Pierre-des-Corps

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Si l’investiture n’est toujours pas tombée à Tours, La République En Marche a désigné son candidat sur la ville voisine de Saint-Pierre-des-Corps, avec l’espoir de pouvoir prendre ce bastion communiste depuis 1920.

Jean-Marc Pichon investi officiellement par LREM

Sans surprise, c’est Jean-Marc Pichon, actuel premier adjoint de la commune qui a été désigné officiellement ce mardi par le parti présidentiel pour mener la liste et la campagne. Ce dernier, ancien cadre du parti socialiste en Indre-et-Loire fait partie de la majorité d’alliance communiste et socialiste élu en 2014. Entre temps il avait rejoint La République En Marche et avait monté le comité local LREM en janvier 2017.

Et s’il avait tenu à respecter son engagement contracté en 2014 avec Marie-France Beaufils et la majorité municipale, il ne faisait dès lors aucun doute sur le fait que Jean-Marc Pichon avait d’autres envies et la tête tournée vers 2020 et les élections municipales, d’autant plus que la maire historique sortante Marie-France Beaufils a annoncé qu’elle ne se représenterait pas. De quoi laisser espérer une opportunité électorale, comme rarement dans cette commune.

« C’est une élection historique pour Saint-Pierre-des-Corps. Parce qu’en 2020, cela fera 100 ans que la ville est administrée par le Parti Communiste et qu’il y a une possibilité de fermer cette page et faire entrer la ville dans le XXIe siècle » annonce en préambule celui qui mènera la liste « Saint-Pierre-des-Corps, changez d’R. » Un « R » qui signifie l’ère donc, mais aussi l’air ou encore l’aire. Sur ce dernier point le candidat de préciser « Saint-Pierre-des-Corps a toujours eu une situation ambiguë vis-à-vis de la Métropole, il convient aujourd’hui de se raccrocher au train, car c’est à ce niveau que les enjeux se font. Il faut rompre l’isolement de la ville »

Sans jamais attaquer directement la maire sortante et ses collègues de la majorité actuelle, Jean-Marc Pichon, entouré de deux autres membres de son équipe de campagne, Stéphane Cognon et Véronique Allain, elle-même élue municipale actuelle (les trois en photo à la Une), entend malgré tout donner de nouvelles orientations à la ville. « J’assume faire partie de la majorité, mais aujourd’hui je veux poser des questions fondamentales aux habitants sur l’avenir de leur commune. »

 La sécurité comme priorité première

Pour définir ces nouvelles orientations, les Marcheurs se sont d’abord attachés à une méthode, celle éprouvée lors de la Présidentielles et des Européennes. Depuis juillet, ils ont ainsi organisé « leur grande marche » à eux, via du porte-à-porte dans la commune auprès des habitants auxquels ils demandaient de répondre à un questionnaire sur la ville, leurs envies…

Ce qu’il en ressort selon le candidat LREM, c’est que « la sécurité est la première préoccupation des habitants. » Une question sécuritaire qui sera fixée prioritaire en cas affirme-t-il afin de répondre au sentiment d’insécurité d’une partie de la population mais aussi aux problèmes de violence, de nuisance et d’incivilités comme les problèmes de propreté urbaine.

Concrètement, Jean-Marc Pichon pointe un manque d’effectifs au sein de la police municipale (actuellement trois policiers municipaux et un auxiliaire de sécurité sur la voie publique). Des effectifs qu’il entend bien augmenter. L’autre axe est la vidéo-surveillance. Et le candidat de promettre la mise en place de caméras de vidéo-surveillance sur la ville. « Nous travaillerons sur le sujet dès les premières semaines du mandat. »

Parmi les autres sujets chauds, citons la question toujours épineuse dans cette commune du tramway. A ce sujet, Jean-Marc Pichon d’évoquer pour le moment « un échec » et de réaffirmer son souhait de voir sa commune desservie par un transport en site propre à haut niveau de service :  « On avait proposé un projet alternatif de tram-train qui servirait de navette entre les deux gares et qui partirait vers l’est en tramway. Il faut aussi réfléchir aujourd’hui aux autres solutions comme à Pau où la ville expérimente l’hydrogène. »

En parlant d’hydrogène, le candidat d’évoquer également les 50% du territoire de la commune occupés par le tissu économique et d’imaginer demain l’arrivée d’activités innovantes liées à l’énergie comme l’hydrogène justement.

La question de la santé, un point important du mandat à venir

Dans cette ville de 16 000 habitants au taux de pauvreté important, la question de la santé est également primordiale. Pour l’actuel adjoint, il n’est pas question ainsi de remettre en cause le centre municipal de santé qui emploiera bientôt deux médecins payés par la ville. En revanche Jean-Marc Pichon d’envisager un dispositif étendu à la Métropole et donc repris en main au moins partiellement par cette dernière. « Il faut porter la question à l’échelle de l’intercommunalité car la question de la santé est une problématique globale avec 25% des médecins qui partiront à la retraite d’ici 7 à 8 ans. Aujourd’hui déjà, les nouveaux habitants ne trouvent pas de médecin généraliste référents. »

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