Lytess, la marque tourangelle qui a su s’adapter au Covid

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Basée à Fondettes, Lytess est une entreprise spécialisée dans le textile dit intelligent puisqu’elle produit notamment des vêtements cosmétiques pour aider à mincir ou présentés comme anticellulite. Employant une cinquantaine de personnes au siège et en usine, elle fabrique également des brassières de sport, des leggings, des maillots de bain… Et depuis 2020, elle a développé une gamme anti-Covid. Au début un moyen de résister à la crise. Aujourd’hui un segment à part entière de son activité avec la vente de masques et de gants virucides. Entretien avec la PDG Emmanuelle Bourrigaud.

La pandémie de Covid a commencé il y a deux ans chamboulant toute l’économie. Comment se porte votre entreprise ?

Nos activités internationales ont été très impactées mais le développement des produits Covid ont permis de rattraper le retard.

En fait vous avez dû repenser votre modèle économique ?

Surtout en 2020 avec le confinement généralisé. Nos usines ont fermé et n’ont pu rouvrir que pour la fabrication de masques.

Vous, avant le Covid, vous n’envisagiez pas du tout la fabrication de vêtements de protection ?

Ah non ce n’était pas dans le business plan élaboré pour les cinq à venir. Par contre en tant qu’experts du textile on s’est dit qu’on devait participer à l’effort collectif et développer des produits innovants pour lutter contre cette pandémie. Dès le mois de mars 2020 j’ai tout de suite imaginé qu’on allait tous se mettre à porter des masques de par nos activités en Asie où tous nos clients demandaient pourquoi nous ne portions pas de masques ici en France. A partir de là on a commencé à travailler sur des prototypes et on était prêts avant les annonces du gouvernement ce qui fait que quand le Directeur Général de la Santé Jérôme Salomon a annoncé qu’il fallait porter des masques nous recevions nos premières commandes.

L’innovation a été complexe ou rapide ?

Plutôt rapidement. Par exemple les masques ont été tricotés sur nos machines fabriquant nos collections habituelles. Pour le gant que nous lançons maintenant il a fallu plus de temps : un an de recherche et développement pour mettre au point le produit, adapter le traitement sur le textile… On a fait plusieurs batteries de tests auprès d’un laboratoire indépendant de microbiologie habilité à tester le coronavirus.

Comment avez-vous eu l’idée de ce gant ?

Au départ on aurait voulu microencapsuler du gel hydroalcoolique mais ce n’était pas possible donc on s’est dit qu’il faudrait un gant virucide capable de nous protéger. Je savais que des textiles de ce genre existaient déjà, notamment sur des draps au Japon. On s’est mis en mode projet avec nos équipes et on a commencé à trouver les technologies nous permettant d’arriver à ce produit utile dans la vie de tous les jours pour faire ses courses mais aussi au travail. Ces gants ont deux actions : une action déperlante (les microgouttelettes ne vont pas pouvoir se fixer sur le gant) et une action virucide qui attaque la membrane du coronavirus si elle se fixe sur le gant puis la détruire. Vos gants s’autonettoient entre guillemets au fur et à mesure du temps.

Donc si on me postillonne dessus et que je me touche le visage avec le gant le virus s’en va immédiatement ?

Alors ce n’est pas instantané, il faut quand même du temps pour que l’action virucide agisse mais oui elle vient supprimer les agents infectieux.

Faites-vous partie des personnes qui se disent que maintenant les masques ou les protections antivirus font tellement partie de notre vie que ça va devenir des accessoires de mode ?

Oui ça peut être quelque chose que l’on va modifier dans l’avenir. Ce qu’on a déjà fait pour les masques en créant des masques noirs et avec des couleurs. Quant aux gants ils sont aussi compatibles avec un usage de smartphone ce qui nous paraissait important.

Aujourd’hui les produits anti-Covid représentent quel pourcentage de votre activité ?

30% pour les masques en 2020, 15% en 2021. Et ça devrait être équivalent en 2022. C’est une part non négligeable du chiffre d’affaire.

Et maintenant comment voyez-vous la suite ?

On a d’autres idées qu’on ne pourra pas forcément développer autour du Covid par contre cette année nous allons aussi lancer des innovations dans notre cœur de métier sur notre principale activité : les vêtements cosmétiques. De belles innovations sont à venir sur le premier trimestre. On a eu aussi un réel engouement pour ces produits bien-être car les gens ont besoin de prendre soin d’eux à la maison avec des vêtements cocooning et qui apportent un soin cosmétique. Notre site Internet a donc connu une belle embellie depuis deux ans.

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